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22 LE PÊCHER.
trouvant encore à 0“ .25 du sommet du mur. Ces fils sont m a in tenus
au moyen de pitons plantés dans le mur à 2 mètres les uns
des autres sur la lig’ii e , et percés, au milieu de leur tê te , d’un
trou par lequel on fait passer le fil de fer. Ils sont solidement
fixés à leurs ex trémités, dont une est munie d ’un roidisseur,
pour donner au fil la tension convenable. Les fils horizontaux
ayant été placés, on procède à la pose des fils verticaux, sortes
de tring’les qu’on accroche au fil de fer supérieur et qu’on
attache à tous leurs croisements sur les fils horizontaux à
l ’aide de fils plus fins et re cuits. Ces fils v erticaux se placent
à 20 centimètres le s uns des autres. Un coup d ’oe il je té sur
des tr e illa g e s d’espalier achèvera de faire comprendre les dispositions
que nous ven on s d’expliquer brièvement. Ce que nous
ne devons pas omettre de rappele r, c ’est que le mur d o it'
être muni d’un chaperon, dont la sa illie doit varier suivant
le mode de palissade. Dans le p a lissa g e à la lo q u e , où les
rameaux de l ’arbre sont appliqués sans intermédiaire sur le
mur, il suffit que le chaperon s ’avance de 16 centimètres ;
dans le cas de l ’emploi d'un treilla g e, qui écarte l ’arbre du
mur, la sa illie du chaperon ne doit pas être au -de ssou s de
18 à 20 centimètres.
Palisser un arb r e , c ’est en étendre graduellement toutes
les branches sur le mur ou sur le tre illa g e , et par suite lui
donner un port entièrement artificiel. L’arbre dès lors est
élalé, et, suivant la forme adoptée, il représente un éventail
ou une palmette, deux formes déjà an cienn es qui ont été
modifiées de bien des manièr es. A une époque plus récente
on à inventé d’autres formes, la plupart de fantaisie et g én é ralement
moins a v an ta g eu se s que les premières. Ces différentes
formes du pêcher peuvent se classer en deux groupes : les
grandes formes e t les petites. L’idéal de fh o r ticu ltu r e , et le
but que l ’on doit viser à atteindre, est de couvrir entièrement
les murs par les branches du pêcher et d’y multiplier les
branches fruitières. On y parvient par la ta ille, ainsi que
nous le verrons plus loin.
Parmi les g ran d es formes du pêcher, les plus intéressantes
sont : la forme en V o u v e r t, qui est la plus commode de
toutes pour la taille et le p a lissa g e des branches, et la plus
facile à établir, mais qui a l’inconv énient de laisser vide une
grande partie du mur de l’esp a lie r , qu’elle ne peut g a rn ir
entièrement, ni entre les bras du V ni au-dessous des membres
inférieurs.
La forme à la Dumoutier, ou en éventail à la fran ça ise ,
Pêcher en e spalier à la Dumoutier.
dont les branches mères, d ivisée s en deux g rou p es au-dessus
de la souche , rayonnent en divergeant, les plus extérieures
étant presque horizontales, les intérieures se rapprochant de
la verticale. Cette fo rm e , dans son en s em b le , présente la
figu r e d’un carré lo n g et est très-propre à couvrir le mur
d’un espalier. Il est à remarquer q u ’aucune des branches de
la charpente de l’arbre ne s ’y élève verticalement, pas même
celles du m ilieu, qui in clinent lé g è r em en t, de chaque côté,
en dehors de la verticale, ce qui est une disposition favorable
pour empêcher les branches supérieures de s’emporter.