
PÈCUE A BEC.
violacé strié près du noyau, souvent saumonée sous la peau; eau
abondante, peu sucrée, légèrement relevée ; iioyaii petit ou moyen,
osseux, roux cendré ou pâle lorsqu’on le retire de la chair, puis rouge
foncé surtout sur la suture dorsale, ovale, comme tronqué à la base,
régulièrement atténué au sommet en un mucron droit, aigu, très-
convexe sur les faces, qui sont fortement sillonnées ; sutures peu prononcées,
la ventrale largement sillonnée, la dorsale aplatie, sillonnée
de chaque côté.
La P. à bec est pour ainsi dire la plus hâtive parmi les gros fruits que
nous obtenons à Paris, puisqu’elle devance en effet de quelques jours
\a. Grosse Mignonne hâtive. L’arbre est très-productif, mais malheureusement
délicat; il a le défaut de se dégarnir promptement par la
fréquente extinction des yeux; aussi, pour conserver ceux de la base,
est-il nécessaire de pincer les rameaux et de les tailler court, car on
voit rarement de nouveaux bourgeons percer sur le vieux bois. Les
fruits sont très-beaux, mais, en général, peu sucrés, peu parfumés,
et ne sont pas tous terminés par le long mamelon ou bec qui a servi
à désigner la variété; il en est au contraire beaucoup qui sont parfaitement
sphériques, et qui rappellent alors ceux de la Grosse Mignonne
hâtive.
Cette variété a été observée pour la première fois, il y a environ
vingt-cinq ans, chez M. Lacenne, pépiniériste à Écully (Rhône).
M. Luizet, qui nous a donné ce renseignement et qui le premier a
multiplié et vendu cette variété, nous apprend aussi que l’arbre primitif
était déjà très-âgé à l’époque où il l’a remarqué et qu’il en ignore
la souche. Pendant longtemps on l’a désignée sous le nom de Pourprée
à bec.