
PÊCHER POURPRÉE HATIVE,
deur, ce qui ne va plus avec ce qu ’en a dit Duhamel. La pépinière du Luxembourg,
qui paraissait établie pour jeter un grand jour sur la nomenclature des
Fruits, n’a fait que l ’embrouiller pendant les vingt-cinq années de son existence,
grâce au mauvais esprit de son directeur. L’école du Jardin des Plantes n’a pas
encore fait tout ce qu’il faudrait pour obtenir une confiance entière, et cependant
elle est la seule à laquelle ou puisse avoir recours aujourd’hui. Ainsi la
pèche que nous figurons est celle qu ’on appelle Chanceliére au Jardin des Plantes.
Le Pêcher Chanceliére du Jardin des Plantes est un arbre vigoureux, très-
fe rtile, qui réussit bien en plein vent, mais alors les fruits sont moins gros et
moins colorés; ses bourgeons sont g r o s , très-rouges du cô lé du soleil, vert-
jaunâtre dans l ’ombre et très-galeux à la base. Les feuilles sont grandes, assez
planes, d ’un beau vert gris, bordées de dents très-fines. La lleur est grande, régulière,
large de lo lignes, d'un rouge vif quand elle est parfaitement épanouie.
Le fruit est de belle grosseur, assez régulier, arrondi et même aplati en dessus,
marqué d ’un léger sillon qui ne dépasse pas le sommet du fruit, où l’on remarque
un léger mamelon. La cavité où est insérée la queue est large et peu
profonde. La peau se détache facilement de la chair; elle est fine, légèrement
veloutée, d’unjaune pâle dans l ’ombre, lavée ou plutôt tachée de rougedu côté
du soleil ; le reste est tiqueté de points comme sur la Grosse Mignonne. La
chair est blanche, fin e , très-fondante. L’eau est sucrée, relevée , délicieuse.
Le noyau est fort gros, profondément rustiqué, armé d ’une pointe émoussée
au sommet; il se détache aisément de la chair quoiqu’il en emporte quelques
lambeaux. Cette bonne p êche mûrit dans la premièrequinzaine de septembre.
Elle ne me paraît différer de la Grosse Mignonne qu ’en ce q u ’elle est plus pàle
et que son eau est plus relevée et meilleure. » P o ite a u , Pomol. franc., vol. 1
[1846].
Des différentes descriptions qui précèdent il ressort que la Pèche Desse,
décrite par Poiteau, n’est autre que la Pourprée hâtive, et qu’il en est de môme
de la Chanceliére de Duhamel, que Poiteau n ’a pas connue et dont il a mal appliqué
le nom. Quant à la P èche Desse, qu ’il dit obtenue de semis par M. Desse,
nous constatons qu ’elle est identique avec la Pourprée hâtive décrite par
Duhamel, à.Iaquelle nous fapportons comme syn on ym e s\^ v é ritaU eP o u rp ré e
hâtive à grandes fleurs,\n Chanceliére, ainsi que la véritable Chanceliére, en faisant
observer toutefois que ce dernier nom, ainsi que celui de Chanceliére, a
été quelquefois aussi appliqué à la Grosse Mignonne.
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