
PÊCDER ALBERGE JAUNE,
oeaux fibreux, qui adhèrent au noyau, d’un jaune-orangé, et rouge-
foncé violacé près du noyaii; eau très-abondante, sucrée, d’un
parfum assez agréable, rappelant celui de la prune ou de l’abricot;
no!/au petit, régulier, très-court, ovale, atténué aux deux bouts,
tronqué à la base, à peine mucronulé au sommet, à surface marquée
(le larges et gros sillons d’un brun violâtre; suture ventrale un peu
saillante, assez largement sillonnée; suture dorsale très-déprimée
dans la partie supérieure, saillante vers la base, parcourue de chaque
coté d’un sillon assez large, peu profond.
Les fruits de cette variété mûrissent dans la deuxième quinzaine
d’août; ceux dont la couleur est très-foncée et presque noire, et qui
ont été fortement insolés, sont savoureux quand on les prend à point ;
mais si on les laisse trop mûrir, ils deviennent pâteux et répandent
alors une odeur peu agréable. Comme l’arbre charge beaucoup, il est
l)on de lui enlever une partie de ses jeunes fruits; sans celte précaution,
ils restent petits et peu savoureux.
Ce que dit Duhamel de VAlberge ja u n e , « qu’on le trouve parfois
à grandes fleurs, v prouve que de son temps déjà on confondait sous
ce nom plusieurs variétés. C’est ce que semble démontrer les descriptions
d’autres auteurs. Toutefois, l’arbre décrit par Duhamel est bien
le véritable et celui que nous rencontrons aujourd’hui dans les pépinières
bien tenues. Il est vrai que Duhamel a omis de signaler deux
caractères essentiels, f un tiré de la présence des glandes, l’autre de
l’adhérence de la chair ; mais du moment où il donne comme caractère
la séparation facile de la peau et de la chair, il indique implicitement
que celle-ci se détache du noyau : <î la peau comme se détachant de
la chair » , ces deux caractères s’entraînent mutuellement.
« Alberge femelle, o\x Alberge-Pesche, parce qu ’e lle quitte le n oyau, est
de la môme façon que P a v is, mais plus veluë dessus et d ’un rouge brunei
PÊCHER ALBERGE JAUNE,
sur la peau, ou jaune, fort pourpré, comme velu. Très-bonne. » Dom Claude
St-E lien n e , ISouv. Insir. bons fru its , p . 127 [1G70].
« Alberge jaune dedans et d eh o r s, est d’une médiocre grosseur, d’ex c ellent
g o û t, un peu plate; son noyau est d ’un rouge violet et petit. » J. Mer*
le t, Abrégé, bons f r . , p . 21 [1690].
« Alberge jaune, a la chair ja u n e , d’une médiocre grosseur, un peu plus
longue que ronde, d ’un goût excellent quand on la laisse bien mûrir; elle
fleurit à petites fleu r s, elle prend assez de couleur; elle se mange au commencement
d ’août. » Catalogue pépin. Chartr. [1732].
(t Alberge jaun e. Pêche jaun e . Ce pécher e st médiocrement vigoureux. II
noue bien son fruit. Les bourgeons sont d’un rouge foncé du cô té du soleil
et tirent sur le jaune du cô té du mur. Les feuilles sont d’un vert approchant
de la feuille mo r te, et rougissent en automne. Les fleurs sont p e tite s, de
couleur rouge foncée. Quelquefois on trouve ce pécher à grandes fleurs. Les
fruits, un peu plus gros que ceux de la P etite Mignonne, sont quelquefois de
longueur et de diamètre égaux, quelquefois ils ont environ 20 lignes de longueur
sur 23 de diamètre. Le plus souvent ils sont allongés , aplatis sur l’un
des côtés et surtout du côté de la queue, qui est implantée au fond d’une
cavité ; ils sont divisés suivant leur longueur par une gouttière tr è s-sen sib le ,
bordée par deux lèvres assez saillantes. La peau est fin e , se détachant avec
peine du fruit, s ’il n ’est pas parfaitement mûr ; elle est d ’un rouge foncé aux
endroits frappés par le s o le il, jaune sous les feuilles et du cô té deTespalier,
très-chargée d ’un duvet fauve. La chair est de couleur jaune v if, de rouge
très-foncé près du n oyau , teintée d ’un rouge plus clair sous la peau, fine et
très-fondante lorsque le fruit est bien mûr, pâteuse dans les terres sèches, sur
les arbres languissants, et quand le fruit est cueilli vert, n’a mûri que dans la
fruiterie ; l ’eau est sucrée et vineuse lorsque le terrain n ’est pas trop humide
e t que le fruit a acquis toute sa maturité sur l’arbre. Le noyau est p etit,
brun ou rouge fo n c é , terminé par une petite p o in te , long de H lignes,
large de 10 et épais de 9. Cette variété mûrit vers la fin d’août après la Double
de Troye et Y Avant Pêche jaun e. » Duhamel, Traité des arbres fi-uitiers,
vol. 2 , p. 10, tab. V[1768].
« Alberge ja u n e a des feuilles u n ie s , des fleurs p etites et rétrécies ; un
fruit de grosseur moyenne et un p eu lo n g , une chair jaune, sè ch e et rarement
bien savoureuse; il a un peu de valeur lorsqu’on le cueille avant sa-
A