Depuis un certain nombre d’années, le baron de Moreau avait abandonné
la vie pblitique où il avait brillé pendant dix-huit ans, tant dans
l’onposition qu’au pouvoir. , x '
Après la maladie qui le força à quitte r le Parlement, il ent ra a la
Banque Nationale comme Directeur du Service des fonds publics, de 1 Impr imerie
et de la Comptabilité des billets. . , ^ ^
Dans cette nouvelle fonction, comme dans son Ministère, le baron de
Moreau ne trouvait que des amis, car, on l’a dit, « il croyait sa mission
plus haute que fa simple surveillanee de la tâche quotidienne. Bon envers
les humbles, il était d’un commerce égal et agréable. »
Au commencement de 1911, le baron de Moreau avait souffert d u n e
pleurésie, il s’était rendu chez son fils, au château d’Ottignies. pour se
reme t t re; mais la mort est venue assez brusquement I enlever, le 2 août
1911, à l’affection de Madame la baronne de Moreau et de ses enfants,
réunis autour de lui. j u + • ■
Notre Président Th. Durand, était plus connu du monde botanique,
ses travaux variés l’avaient fait remarquer dans diverses /*éunmns et
congrès auxquels il avait pris p a r t ; déjà, au Congres de botanique de 1892,
où il fut appelé à la Vice-Présidence, ses etudes spéciales le firent designer
pour occuper une des places de la Commission Internationale de nomencla-
Rien d’étonnant, dès lors, à ce qu’il allât prendre par t aux deliberations
de l’impor tant Congrès de Botanique de Vienne, en 190a, et qu il y fut
désigné, avec son confrère Léo Er rera, disparu longtemps avant lui, pour
organiser le Congrès de 1910. , d
Th Durand, né en 1855, à St-Josse-ten-Noode, faubourg de Bruxelles,
V est mor t le 12 janvier 1912, aiprès avoir séjourné à Liege et en Suisse
où il s’était, parmi les botanistes, créé des amitiés sérieuses. Ce n est point
le moment de retracer ici ses étapes dans la vie scientifique, de rappeler ses
oeuvres de haute science et de vulgarisation, ses travaux, - seul ou en collab
o r a t i o n , - s u r l a ’flore africaine. Tout cela l’avait classé au premie r rang des
botanistes belges et l’avait porté, petit à petit, aux plus hautes situations.
Comme j’ai pu le dire ailleurs, il a donné dans sa vie, par le genre de
ses travaux, un magnifique exemple d’altruisme. Comme sa la im
de Th. Durand fut simple et ses funérailles ont laisse dans 1 esprit
un profond souvenir. , ^
La mor t a été impitoyable pour les botanistes belges. Elle a fauche
sans merci dans leurs rangs, elle les a successivement prives de ceux sur
l’appui desquels ils devaient le plus compter pour mener a bien les oeuvres
botaniques entreprises dans leur petit pays !
É. DE WILDEMAN.
Bruxelles, février 1912.
Sur la température optima des réactions physiologiques
par M. G. Van ITERSON,
Professeur à l’Académie technique de Deift (Hollande)
La destruction de l’agent actif par les hautes températures, si
caractéristique dans les manifestations physiologiques, a été étudiée par
M. T a m m a n n dans quelques actions diastasiques. Or, M. T a m m a n n
conclut que la destruction des diastases par la chaleur suit la même loi que
les réactions chimiques monomoléculaires, de sorte que la quantité y de la
diastase, qui après un chauffage de t secondes est encore active, peut être
trouvée par la formule bien connue log. f , formule dans laquelle a
est la quantité initiale de la diastase et K un nombre constant.
M. D u c l a u x a mis en évidence que ce phénomène de destruction
par la chaleur pourrait donner une inte rpréta tion dm ¿ait que la courbe
d’activité d’une diastase, avec la température, atteint un maximum bien net
par une température déterminée qu’on a nommée la « température optima ».
Cet auteur explique cette loi générale dans les actions des diastases en
supposant que la vitesse de réaction elle-même s’accélère toujours à mesure
que la température s’élève; la courbe d’action décroîtrait alors seulement
en raison de la destruction, qui se continue avec l’élévation de la tempé ra ture.
Il faut remarquer cependant que les considérations de M. D u c l a u x
sont purement théoriques et que cet auteur n’a pas vérifié expér imentalement
sa théorie.
Nous retrouvons l’idée fondamentale de cette théorie dans un traité
de M . B l a c kma n , paru en 1905, mais ici l’hypothèse formulée en dehors
de M. D u c l a u x est étayée par des expériences du même auteur faites en