H. Zone des déserts.
a) Déserts sablonneux. ■ '
b) Déserts salins. • .
c) Déserts pierreux.
III. Steppes du Nord du Turkestau.
Les chaînes du Turkestau appar tiennent à différents systèmes géolo-
logiques; cette différence d’origine est de grande importance quant à
l’origine elle-même de la flore.
Il est assez facile de dresser un tableau schématique de la flore de ces
chaînes, si nous nous rappelons qu’on distingue cinq systèmes de chaînes dont
chacune est subdivisée en trois zones, la flore pamirienne restant comme un
terrain azonal.
La région alpine offre le plus grand intérêt au point de vue de la
géographie botanique.
Dans la première chaîne, commençant au Nord, au Tarbagatai , nous
t rouvons de faibles traces de cette végéta tion, quoique les dernières recher ches
y aient ajouté quelques trouvailles très intéressantes.
La seconde chaîne, Alataau de Djongarie, possède au-dessus de 2500-
3000'”, une flore alpine assez riche ; mais c’est seulement au Tian-chan que la
flore alpine atteint son maximum de développement. Dans le système du
Pamiro-Alaj, nous rencontrons aussi une flore alpine très riche, mais sur la
dernière chaîne, au Kopetdagh, nous trouvons seulement quelques plantes
isolées représentant la région subalpine.
Entre la région alpine et la région des forêts existe dans toutes les
chaînes une zone intermédiaire t rès caractéristique, celle des genévriers
(Juniperus pseudosabina). Cette zone correspond à celle des arbustes des
terres européennes.
La zone des forêts du Turkes tau se subdivise tant verticalement
qu’horizontalement.
Le Tarbaga tai présente un intérêt tout à fait spécial par sa végéta tion,
la plus grande partie de cette chaîne étant dépourvue de forêts. Les Ju n iperus
arborescents, les forêts de Lcirix sibirica, de Picea excelsa et même
d’une autre espèce inconnue, se localisent dans la partie orientale de la chaîne.
L’Alataou de Djongarie est couvert de forêts de Picea Schrenkiana,
Abies sibirica var., ainsi que quelques Dicotylédonées. La flore herbacée de
cette chaîne a, dans sa partie horientale, beaucoup de ressemblances avec ja
flore de la Mongolie.
Tian-chan est très riche en conifères (Picea Schrenkiana, Abies sibirica
var., Juniperus s)p.), ainsi qu’en forêts de bouleaux.
La flore du Tian-chan occidental est la plus intéressante avec ses forêts
de Juglans regia et ses arbustes de Pistacia ver a. A l’exception des Juniperus,
les conifères manquent au Pamiro-AIai, mais il y a par contre beaucoup de
bouleaux qui manquent, comme les conifères (sauf une espèce de Juniperus),
au Kopetdagh.
Entre la région des forêts et la zone des déserts, nous distinguons
encore la zone des steppes, ou plutôt des préalpes. Cette zone a des limites
très incertaines, qui ne pour ront être déterminées qu’à la suite de
recherches plus détaillées. Elle présente en outre un intérêt spécial au point
de vue de la colonisation, car elle présente les meilleures conditions pour
1 agriculture. C est pourquoi les conditions de la vie végétale ont, dans cette
zone, été 1 objet d’études approfondies de la part de quelques-uns de mes
élèves. La plus grande partie du Turkestau est formée de déserts qui, aut re fois,
constituaient un grand obstacle à la conquête du pays et à son exploration.
Nous distinguons les différentes catégories suivantes de déserts :
1° Désert sablonneux;
2° Désert salin ;
3° Désert pierreux ;
4° Désert argileux.
Plus loin au Nord, nous passons dans le pays des steppes qui forme
une zone intermédiaire entre les déserts et les régions plus boréales. On
distingue ici les :
1° Steppes « Festuco- pyrethretes » qui offrent beaucoup de points
communs avec les déserts argileux;
2° Steppes stipacées qui présentent certaines analogies avec les steppes
du sud de la Russie d’Europe;
3° Steppes buissonneuses;
4° Forêts de bouleaux;
5° Forêts de pins sylvestres.
Cette zone a aussi une grande importance en raison de l’agriculture
qui confine ici aux déserts.
Tels sont les grands traits de la distribution de la flore dans le Tur-
■: : 4i4.f
' :É4;
' I ;
J