io o H i s t o i r e N a t u r e l l e
& Edwards en ont donné de bormes defcriptions avec
la figure. C e que nous avons vû nous-mêmes de cet
animal s’accorde très-bien avec ce qu’ils en difent :
communément il eft plus petit que l’écureuil ; celui
que nous avons eu ne pefoit guère que deux onces,
e’eft-à-dire, autant qu’une chauve-fouris de la moyenne
elpèce, & l’écureuil pèfe huit ou neuf onces. Cependant
il y en a de plus grands ; nous avons une peau de
polatouche, dont on verra ci - après la defoription, qui
ne peut provenir que d’un animal plus grand que le
polatouche ordinaire.
Le polatouche approche, en quelque forte, de la
chauve-fouris par cette extenfion de la peau qui, dans
le faut, réunit les jambes de devant à celles de derrière,
& qui lui fert à fe foûtenir en l’air : il paroît aulfi lui
reffemblér un peu par le naturel , car il eft tranquille &,
pour ainfi dire, endormi pendant le jour ; il ne prend
de l’aétivité que le foir. Il eft très-facile à apprivoifer,
mais il eft en même temps fujet à s’enfuir, & il faut le
garder dans une cage ou l’attacher avec une petite chaîne :
on le nourrit de pain, de fruits, de graines, il aime
fiir-tout les boutons & les jeunes pouffes du pin & du
arbre à u n autre à ta diftance de vingt-cinq à trente pieds & plus;
leur poii eft d'un cendré- foncé : cet animal eft de la grofleur d ’un
rat; fes. pattes de derrière tiennent à celles de devant par deux m e m branes
qui le.foutiennent en l’air lorfqu’il faute, de': forte q u ’il paroît
voler, mais il va toûjours en baillant,, &c. Hijloire de la Louifigne,
p a r A L le P a g e ,du Pralç ■, tome I I , ..page p 8 .
d u P o l a t o u c h e . i o i
bouleau ; il ne cherche point les noix & les amandes
comme les écureuils ; il fe fait un lit de feuilles dans
lequel il s’enfévelit & où il demeure tout le jour, il
n’en fort que la nuit & quand la faim le preffe. Comme
il a peu de vivacité, il devient aifément la proie des
martes & des autres animaux qui grimpent fur les arbres,
auffi l’efpèce fubfiftante eft-elle en très-petit nombre,
quoiqu’il produife ordinairement trois ou quatre petits.
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