pubis auxquels ils font attachés parlabafe, ils ont environ
deux pouces de longueur & vont toujours en diminuant
un peu de groffeur depuis la bafe jufqu’à l’extrémité;
■ ils foûtiennent les mufcles qui font ouvrir la poche &
leur fervent de point d’appui ; les antagoniftes de ceS
mufcles fervent à la refferrer & à la fermer fi exactement
que dans l’animal vivant l’on ne peut voir l’ouverture
qu’en la dilatant de force avec les doigts ; l’intérieur de
cette poche eft parfemé de glandes qui fournilfent une
fubltance jaunâtre d’une fi mauvaife odeur qu’elle fe
communique à tout le corps de l’animal ; cependant
lorfqü’on lailfe fécher cette matière , non feulement
elle perd fon odeur defàgréable, mais elle acquiert du
.parfum qu’on peut comparer à celui du mufc. Cette
poche n’eft pas, comme l’ont avancé faulfement Marc-
grave & Pifon, le lieu-dans lequel les petits font conçûs;
le fàrigue femelle a une matrice à l’intérieur, différente,
à la vérité, de celle des autres animaux , mais dans
laquelle les petits font conçus & portés jufqu’au mom
ent de leur naiffance. T yfon* prétend que dans cet
animal il y a deux matrices, deux vagins, quatre cornes
de matrice, quatre trompes de Falfope & quatre ovaires.
M. Daubenton n’eft pas d’accord avec Tyfon fur tous
ces faits ; mais en comparant fà defcription avec celle
* We will therefore here take .a furvey and an account.ûf tlefe parts;
and wefnd that there are two avaria, two tubce Fallcpianqe, tw o cornua
nteri, two uteri and two vaginee uteri. Tyfon, Anatomy o f an Opojfum.
London, 1 6J 8, pag. 3 6*.
dü Sar igue ou Opossum. 303
de Tyfon , on verra qu’il eft au moins très-certain que
dans les organes de la génération des farigues il y a
plufieurs parties doubles qui font fimples dans les autres
animaux. Le gland de la verge du mâle & celui du clitoris
de la femelle font fourchus & paroiffent doubles. Le
vagin qui êft fimple à l’entrée fe partage enfuite en deux
canaux, &c. Cette conformation eft en général très-
fingulière & différente de celle de tous les autres animaux
quadrupèdes.
Le farigue eft uniquement originaire des contrées méridionales
du nouveau monde ; il paroît feulement qu’il
n’affeéle pas auflî eonftamment que le tatou les climats
lés plus chauds. On le trouve non feulement au Brefil,
à la Guiane, au Mexique, mais auffi à la Floride, en
Virginie a & dans les autres régions tempérées de
ce continent. Il eft par-tout affez commun , parce
qu’il produit fouvent & en grand nombre ; la plufpart
des Auteurs' difént quatre ou cinq L petits, d ’autres
ftx ou fept;' Marcgrave alfure avoir vû fix petits vivans
dans la poche d’une femellec ; cès petits avoient environ
deux pouces de longueur; ils étoient déjà fort agiles, ils
fortoient de la poche & y rentroient plufieurs fois par
i Les Opoffiims font communs dans la Virginie & dans ia Nouvelle*
Efpagne. Hiß. nat. des Antilles. Rotterdam, i 6y S, page 122.
b Quatemos auinofoe parit catulos, quos utero conceptos, editofque iti
iucem, alvi taritate quâdam dum adhuc parvu/i funt, condit ferrât,
ifc . Hernand. Hiß. Mex. pag. 3 30.
c Htec -ipfa quam deftribo beßia fex catulos vives •& Omnibus membris
àbfolufos, fedßne pilis, in hic biitsi habebat, qui etiam hmc inde in eh