parties à peu près égales par une fciffure profonde où fe trouvoit
ia véficule du fiel : ie ligament fulpenfoire était très-petit & très-,
foible, & tenoit à la face antérieure de la partie gauche du grand
lobe : le petit lobe était divile en deux parties, l’une pointue,
& l’autre allez large. La véficule du fiel avoit à peu près la forme
d’une poire. La rate était beaucoup plus large dans le milieu
qu’aux deux extrémités, dont l’inférieure était un peu moins
étroite que ia fupérieure.
Les reins étaient placés à peu près l’un vis-à-vis de l’autre : ils
avoient peu d’enfoncement.
S Les poumons étaient en très-mauvais état. Le droit m’a paru
compofé de trois lobes, un grand j & deux petits, dont l’un le
trouvoit fur la partie antérieure du grand, & l’autre lùr la partie
poftérieurê. Il n’y avoit qu’un lobe dans le poumon gauche.
La langue était mince & arrondie par ie bout, & frangée fur
les bords de fa partie antérieure; le relie avoit beaucoup d’épaif
leur : la partie moyenne antérieure était hérifîée de greffes
papilles, dures & dirigées en arrière; il ne s’en trouvoit que de
très-petites fur les autres parties: il y avoit fur la partie pofté-
rieure trois glandes à calice, une en arrière, & deux en avant.
L e palais était traverfé par neuf filions fort larges , principalement
le troifième & le quatrième, qui avoient jufqu’à .quatre lignes de
largeur & étaient-parfemés de petites papilles ; on en Voyoit auffi
quelques-unes fur le fécond & fur le cinquième.; : les'bords de
tous les filions étaient élevés & convexes en avant; l’arête du
dernier bord était hérifîée de papilles en forme de franges.
L ’épiglotte était grande & ronde.
Les parties de la génération étaient à plufieurs égards très-
différentes de celles des femelles des autres quadrupèdes que j’ai
difféquées jufqu a préfent , & conformées d’une manière trèsparticulière;
ce qui ell fort remarquable , parce qu’il ne fe trouvp
que peu de différence entre les parties de la génération des
femelles des quadrupèdes de differentes efpeces , tandis que les
différences font au contraires très-frequentes dans les paities de
la génération des mâles,
La vulve * formoit une fente tranfverfaie .(YZ,pi. x l v i i ) ,
longue de deux lignes & demie : la lèvre inférieure 1A ,p l.x u x )
avoit une ligne de faillie; fa face interne formoit plufieurs plis (B}
qui s’étendoient depuis le bord de cette lèvre jufqu a la diftance
de quatre lignes , où fe trouvoient deux cavités placées l’une
contre l’autre. Le gland du clitoris avoit deux branches (C D ) ,
dont chacune fortoit de l’une de ces cavités. Comme jai ttouve
dans tous Tes animaux beaucoup de reffemblance entre le gland
du. clitoris de la femelle & le gland de la verge du mâle,
je foupçonnai que celui de la verge du lârigue avoit une com
formation particulière, & que peut-être il était double comme
celui du clitoris de la femelle : j’étais d’autant plus porté à fe
croire que je voyois dans le vagin des parties doubles , qui font
uniques dans les autres animaux. En effet, le, gland du fârigue
mâle eft fourchu : Cowper la .obferve ôc. en a fait mention dans
* La vulve étoit bien féparée de l’anus, quoique la cloifon qui fe trouvoit
entre deux fût fort mince, cbnjmè on le verra'dans la table fuivante. Dans
certaines circonftances .cette, cloifon. rentre au. dedanç du corps , puifque Tyfoij
n’a vû au dehors qu’une ouverture pour l’anus & pour la vulve. Hic (vagira).
propter numerofi vafculà fanguiféra rubens, in reffo dénique inteftino prope
anurn itafigebat términum, ut in animait vivo non aliud foramen extrinfecum,
qu'am quodad reélum ducit, patefcerei. Infediom tamen, elevatâ cute inflar
valyuloe illud tegente, foramen ipfum,,viüm ad canalem communem ojlendem,
ac fatum per tubulum ad veficam urinariam pariter atque uterinas partes,
nempe vaginas, uteros & cormia admittens, ctrnebatur; adeo ut foecibus,
urinx & foetibus eliminandis non nifi unicum in cute foramen eonducat, Abt,
Erud- ftppl. totn. III, feâ. Pag- J5^’