comme une fécondé matrice, ou tout au moins comme
un abri abfolument néceflaire à ces petits prématurément
nés. Il y a- des Auteurs“ qui prétendent qu’ils refient
collés à la mamelle plulieurs femaines de fuite ; d’autres
difentb qu’ils ne demeurent dans la poche que pendant
le premier mois de leur âge. On peut aifément ouvrir
çette poche de la mère, regarder, compter & même
toucher les petits fans les incommoder ; ils ne quittent
la tétine, qu’ils tiennent avec la gueule, que quand ils
ont alfezi de force pour marcher ; ils fe laifient alors
tomber dans la poche & fortent enfiiite 0 pour fe promener
& pour chercher leur fubfiftanced ; ils y entrent
fouvent pour dorm ir, pour téter, & auffi pour fe cacher
“ Les petits font colle's à la tétine, & c’elt-Ià où ils croiflènt à vue
d’oeil pendant plufieurs fontaines de fuite jufqu’à ce qu’ils aient acquis
de la force, qu’ils ouvrent les yeux & que leur poil foit venu ; alors
iis tojnbent dans la membrane, d’où ils fortent & où ils rentrent à leur
guife. Hiftoire de la Virginie. Amjlcrd. i y a y , page 220.
b Septem plus minùfie ut plurimùm uno partu ex dudit foetus, quos donec
menftruam cetatem altingant, pro lubitu nunc alvo recondit, nunc iterum
prodit. Ralp. Hamor. apud Niercmfcrg, pag. 13 y .
c Cefl dans là poche qu’après avoir mis bas elle retire les petits, qui
s’attachant à Ces tétines, s’y nourrifîênt de fon lait & s’y élèvent comme
dans un fûr alyle où ils font toûjours chaudement...........Dès que les
petits font a (fez forts pour pouvoir fortir & courir fur l’herbe, la mère
ouvrant là poche leur donne ilîue, &c. Mémoires de la Louifiane, par
Dumont, page 84.
* La mère les met au monde nuds & aveugles, & les prenant enfulte
avec les doigts des pieds de devant, dîe les met dans fa b ourle, qui
eft comme une elpèce de matrice, elle les échauffe doucement;........
lorfqu’ils font épouvantés; la mère fuit alors & les emporte
tous ; elle ne paraît jamais avoir plus de ventre
que quand il y a long-temps qu’elle a mis bas & que
fes petits font déjà grands , car dans le temps de la
vraie gefiation on s’aperçoit peu qu elle foit pleine.
A la feule infpe&ion de la forme des pieds de cet
animal il eft aifé de juger qu’il marche mal & qu’il court
lentem ent; aufli dit-on “ qu’un homme peut 1 attraper
fans même précipiter fon pas. En revanche il grimpe fût
les arbres b avec une extrême facilite, il fe cache dans
enfin elle ne les tire point de-là qu’ils ne jouiffent de la lumière, alors
elle les tranfporte fur quelque colline où elle ne prévoit point de danger,
& ayant ouvert fa bourfe, elle les en foit fortir, les expofe aux rayons
du folell, les arnufe en jouant avefc eux; au moindre bruit ou fur le
foupçon du moindre danger, elle rappelle auffi-tôt fes petits par un
cri, ticj tic, tic, Iefqueis obéiffant alors à leur mère, reviennent à elle
& fe recachent dans la bourfe, &c. Seba, vol. I , page 3 6 . Lot fque
la mère entend quelque bruit ou quelque mouvement qui lut foit
ombrage, elle foit un certain cri, & à ce fignâl, qui eft connu des
petits, on les voit auffi-tôt courir à leur mère & rentrer dou ils font
fortis. Mémoires de la Louifiane, page 8p.
3 Cet animal eft fi lent, qu’il eft très-focile de l’attraper. Mémoires de
la Louifiane, par Dumont, page 8y . - On ne voit ordinairement point
d’animal marcher fi lentement, & j’en ai pris fouvent à mon pas ordinaire.
Hiftoire de la Louifiane, par M . le Page du Pratç , tome I I ,
page 9 3 .
L Scandit arbores incredibili pernicitate. Hernand. Hift. Mex. pag. 3 3 o.
_U monte fur les arbres d’une admirable vîteffe, & porte grand dommage
aux oifeaux domeftiques, à la façon d’un rlnard, au relte il ne fait
nul mal. D e Laët, page 143. — Hoc animal fruâibus arborum vefeitur.
Ideoque non folùm ob id arbores feandit, fed etiam cum catuhs m crumcnâ Q q q