ri'üntauve-d.iir ; fi femelle, ici dépeinte, a Irak tettes qui lortent hors
du ventre, à lavoir, trois de chaque côté, & deux entre les pieds de
devant. Des témoins dignes de foi rapportent qu'elle met bas à chaque
portée autant de petits qu'elle a de tettes, en quoi elle auroit conformité
avec les truies q ui ne m ettent b a s beaucoup de p e tits d ’une ventrée,
que lorfiqu’e lle s ont p lu fieu rs te tte s. Les pieds de devant & de derrière ne
diffèrent de ceux qu’on a décrits au n.° 2 de la planche précédente ( i l
a u ro it dû d ire de la p la n ch e x x X V 1 1 ; car la p la n ch e précédente h
t e lle - c i e jl la x X X I x .‘ où i l n ’e jl p a s quejlion d es mangeurs d e
fo u rm is ) , qu'en ce qu’ils font plus grands ; les plus greffes fourmis lut
fervent de nourriture.
Nous conforvons dans notre cabinet fix efipêces de ces animaux mangeurs
de fourmis, qui diffèrent entre eux ou par une forme particulière,,
ou par la tête,, Fes pieds & les ongles. La tamandua , repréfontée au
n.° 2 , qui litit ( No t a . Qu'il s'agit ici de l ’yfquïepatl qui eff plus différente
d’un tamandua qu’un chat ne l ’efi d’un chien J, eff d’un quart plus
petite que celle-ci, & a auffr Fa tête, les oreilles-& fes yeux plus' petitsf
fon pied de devant a un foui ongle, fort & crochu ; & celui de derrière
a trois doigts & trois ongles ; au lieu que les quatre autres elpèces
ont cinq doigts armés d’autant d'ongles. Leur poil eff doux, cotonneux
, de la couleur de celui d’un jeune lièvre. La cinquième ci joie c
de tamandua eff de la même figure, d’urr. poil rouge - pâle qui eff
fur le dos d’un blanc-argenté, & deffous d’un cendré-jaunâtre; cette
elpèce a quatre tettes & quatre mamelons , deux fous les jambes de
devant & deux fous celfes de derrière ( cette-cinquième efpèce, qui ejl de
la même figure que celle qui la précède, ejl donc encore une efpèce
d’yfquiepatl i f non pas de tamandua ) . La fixième elpèce a Fe rnufeau
plus long & les oreilles dreflè'es comme celles d’un renard f toutes ces
efpèces n’ont point de dents. Seba, vol. I , pag. 6y & 6'6, Tab. y 0,
fig . n.” 1. On ne fiait ce que veut dire ici l’Auteur, ni ce que-ce peut
être que cette fixième efpèce ; an voit feulement qu’il fie contredit d'une
manière manifefle lorfiqu'il avance que toutes ces■ efpèves n’ont ’point dé
du Tamanoir , du Tamandua , ire. 1 5 5
avec M .” Klein ï & Linnæus, que ce pourrait être le
-vrai tamandua-guacu ou tamanoir, mais fi mal décrit &
û mai repréfenté que M. Linnæush a réuni fous une feule
elpèce le premier & le fécond de ces animaux de Seba,
c ’elt-à-d ire, celui de la planche x X x v 1 1 , fig . n.° 2 ,
& celui de lapl. X L ,fig. n.° 1 . M. Brillon a regardé ce
dernier comme une elpèce particulière, mais je ne crois
pas que l’établilfement de cette elpèce loit fondé, non
plus que le reproche qu’il fait à M. Klein de l’avoir
confondue avec celle du tamanoir : il paraît que le foui
reproche qu’on puilfo faire à M. Klein , eft d’avoir
joint à la bonne defeription qu’il nous donne de cet
animal, dont la peau bourrée eft conforvée dans le cabinet
de D refde, les indications fautives de Seba. Enfin
le troilième de ces animaux, dont on trouve la figure
dans cet ouvrage, vol. I l, pag. j 8, pl. xlvij, ni 2, eft
fi mal décrit que je ne puis me perlùader, malgré la
confiance que j’ai à M.IS Linnæus & Brillon , qu’on
puifie fur la defeription & la figure de l’Auteur, rapporter,
dents, puifque Fyfquiepatl, qui eft nommément compris dans les ft x , a des
dents, i f même en grand nombre. En voilà plus qu’il n’en faut pour
juger i f l’ouvrage i f l’auteur. I l eft fâcheux que la plufpart des gens
qui font des cabinets d’Hiftoire Naturelle, ne foient pas afte7 inftruits,
i f que pour fatisfaire leur petite vanité i f faire valoir leur colleilion,
ils entreprennent d’en publier des deferiptions toujours remplies d’exagérations
, d’erreurs i f de bévues qui demandent plus de temps pour être
réformées qu’il n’en a fallu pour les écrire*
* Klein, de quadrup. pag. 4 5,