tête depuis les orbites des yeux jufqua l’occiput ; le front eft
plus convexe que celui du cochon de Siam, mais le chanfrein
ne forme point de concavité au devant des - orbites, & le Commet
de la tête eft bien moins élevé que dans le lânglièr & le
cochon. La partie inférieure de la mâchoire du deflous eft arquée
fur fa longueur, les branches font verticales & leur contour eft
plus arrondi & plus Caillant que dans le fanglier & les cochons ;
le bord olfeux des orbites eft interrompu d’environ la dixième
partie de leur circonférence; l’extrémité antérieure des os du nez
eft moins Caillante que dans les cochons. L ’os de la pomette &.
celui de la mâchoire fupérieure forment de chaque côté de h
tête une arête très - forte qui ne fe trouve point fur los de la
pomette du (ànglier & des cochons, & qui eft très-petite fur
l ’os de leur mâchoire. L ’apophyfe ftiloïde de l’os temporal du
pécari eft dirigée obliquement en bas & en arrière, & non pas
verticalement en bas comme dans le (ànglier & les cochons.
Le pécari a quatre dents incifives, deux canines & douze
mâcheiières dans la mâchoire du deffiis ; fix incifives , deux canines
& douze mâcheiières dans celle du deflous, ce qui ne
fait en tout que trente-huit dents au lieu de quarante-quatre
qui fe trouvent dans le lânglièr & dans les cochons. La partie
làillante des défenfes de la mâchoire fupérieure du pécari eft
dirigée en bas & un peu obliquement en dehors ; elle palTe
derrière la partie (aillante des canines de la mâchoire du deflous
qui eft dirigée moins obliquement en dehors que dans le (ànglier
& les cochons, aufli elle approche dé plus près l’os de la
mâchoire fupérieure, & elle paflè à l’endroit où eft la troifième
dent incifive des cochons & contre l’arête ofleufe qui eft dans
le pécari comme dans les cochons au defllis des défenfes de la
mâchoire fupérieure; 1e contact des défenfes inférieures du pécari
donne à cette arête une forme différente de celle quelle a dans
les cochons, car au lieu d’être tranfverfâle elle eft en grande
partie verticale. Les mâcheiières diffèrent principalement de celles
des cochons en ce qu’elles ne font pas hériflées de tubercules ;
il n’y a point de dent mâchelière contre la défenfe du deflous,
ni contre la défenfe du deflùs comme dans les cochons, aufli
ne s’en tipuve-t-il que fix de chaque côté de chacune des mâchoires
, dans le pécari, au lieu de fept qui font dans les cochons.
Les apophyfes tranfverfes de la première vertèbre cervicale
du pécari ont moins de longueur de devant en arrière que celles
du cochon ; l’apophyfe épineufe de la feconde vertèbre eft moins
large, plus épaiflë & moins inclinée en arrière; celles de la
troifième & de la quatrième vertèbre ne forment que de petites
tubérofités.
Le pécari a , comme le cochon, quatorze vertèbres dorlâles
& quatorze côtes de chaque côté, fept vraies & fept fauflès.
Le fternum du lquelette, qui fert de fujet pour cette deferip-
tion, paroît avoir été compofe de fix os comme celui du cochon
mais il n’y a que l’articulation du premier os avec le fecond qui
foit bien marquée ; on n’aperçoit que des vertiges de l’articulation
du fecond os avec le troifième; les autres os font anchilofes : mais
en comparant le fternum du pécari à celui du cochon, tant pour
la forme que . pour les articulations des côtes', on reconnoît
quelles s’articulent avec les mêmes parties du fternum dans ces
deux animaux.
Il n’y a que cinq vertèbres lombaires dans fe pécari ; à juger
du nombre des fauflès vertèbres de l’os (àcrum par le nombre
des trous, il eft compofe de cinq fauflès vertèbres : il n’y en a
que fept dans la queue. Le côté fupérieur de la partie antérieure
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