Le gland avoit plus de longueur que la verge, & étoit cômpofe
de deux branches cylindriques dirigées en arrière, placées l’une à
côté' de l’autre , toutes les deux contre le rectum. La verge
formoit un coude près du gland, & étoit placée le long du gland
qui le trouvoit entr’elie & le reélum ; ainfi la verge s etendoit
en avant le long de la gouttière formée par les os pubis &
ilchions. L ’urètre étoit fort long & très-linueux. Il fe trouvoit
de chaque côté trois corps ronds ; il y avoit un pédicule qui abou-
tillbit au bulbe de l’urètre ; ces corps ronds m’ont paru être les
véficules féminales. Les tefticules étoient prefque ronds ; les canaux
déférens avoient peu de longueur : mais toutes ces parties
s’étoient déformées & racornies par l’efprit - de - vin dans lequel
l’animal avoit été gardé pendant long-temps.
La marmolè mâle, dont les dimenfions font rapportées dans
la table des parties extérieures, avoit le gland & la verge au
dehors de l’anus & du prépuce comme dans l’état d’éreétion ; le
canal de l’urètre fe terminoit à l’endroit de la bifurcation du gland,
mais il étoit en quelque façon continué julqu’au bout des deux
branches par deux gouttières , qui fe trouvoient le long de chaque
branche & qui formoient un canal complet , lorlque les deux
branches étoient l’une contre l’autre. Les fix corps ronds, dont
il a déjà été fut mention, étoient placés comme dans l’autre
marmolè, mais l’urètre de celle dont il s’agit ic i , étoit déformé
par un forcome.
La vulve de la marmofe femelle netoit pas apparente au dehors;
on ne voyoit que l’anus. A une ligne de diftance de la partie
inférieure de fon bord, il fe trouvoit fur fes parois internes une
fente parallèle à ce bord, & longue d’une ligne &. demie ; cette
fente étoit la vulve ; on voyoit à l’entrée deux petites éminences
formées par les brandies du clitoris , autant que j’ai pû les
reconnoître
D E L A M A R M O S E. 3 4 5
reconnoître dans un fujet auffi petit ; il y avoit des rides longitudinales
depuis les branches du clitoris jufqua l’orifice de l’urètre
qui étoit placé à quatre lignes de dillance de l’entrée de la vulve.
Dans cet endroit le vagin formoit deux canaux de prolongement,
comme dans la femelle du langue, mais leurs orifices étoient
peu fenfiblés ; je n’ai pû les trouver que par le moyen du (filet.
Dans des vifeères auffi petits, auffi délicats, & de plus altérés
par i’impreffion de l’elprit-de-vin, le ffilet peut aifément percer
au lieu de dilater, cependant je crois que l’orifice des canaux
dont il s’agit èxiftoit réellement, & qu’il n’avoit réfirté à l’air,
que j’avois effoyé d’y foire palier à l’aide d’un chalumeau, qu’à
caufe du coude que formoit le canal en fe recourbant en dehors
comme dans le forigue, car les canaux de prolongement forment
un ovale comme dans cet animal, & fe réunifient près du col de
la veffie en un canal commun qui s’étend le long de l’urètre &
fe termine par un orifice placé au deiïùs de. celui de l’urètrei
ce canal de réunion étoit à proportion plus large dans la marmofe
que dans le forigue. Avec l’attention la plus fcrupuleufe je n’ai
aperçu aucun vertige de cloifon longitudinale, ni dans ce canal,
ni à l’endroit où les deux canaux courbes fe réunifient près du
col de la veffie; mais j’ai vû le raphé qui ert au point de réunion
des deux canaux. Il y avoit auffi des rides longitudinales le long
de la portion courbe de ces canaux, à peu près du double plus
nombreufes que dans fe forigue. Les cornes de la matrice, les
trompes & fes ovaires de la marmofe m’ont paru reflemblans à
ces mêmes parties vûes dans fe forigue , auffi n’ai-je aperça
aucune cloifon * dans les trompes ni dans la portion courbe des
canaux de prolongement du vagin.
* Voyez ci-devant la defcription du farigue, où il eft fait mention de ce»
cloifons.
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