font femblabjes les uns aux autres, & plus longs que le quatrième.
Le pouce n’a point d’ongle, il eft terminé par un gros
tubercule rond; les quatre autres doigts ont chacun un petit
ongle plié eu gouttière & pointu. Les cinq doigts des pieds de
devant ont aulfi chacun un ongle, qui ne diffère de ceux des
pieds de derrière qu’en ce qu’il eft plus petit. Tous ces ongles
font très-mobiles; il paroît que l’animal peut les avancer & les
retirer en arrière à Ion gré, de façon que la pointe de l’ongle
ne le trouve pas fi avancée que le tubercule qui termine le
doigt ; mais la dernière phalange des doigts ne peut pas gliflèr
à côté de la lèconde, comme dans le chat, le lion, la panthère,
&c. elle fe renverlè feulement fur la lèconde.
Le poil étoit de couleur brune rouflèâtre fur toute la face lu-
périeure du corps depuis le bout du mulèau jufqu a la partie
écailleulè de la queue 8c fur la face externe de la cuiffè, de là
jambe, du bras & d’une partie de lavant-bras. La tête étoit
d’un brun plus rouflèâtre que les autres parties; leur couleur
brune avoit une teinte de gris très-luilânte, parce que la pointe
des plus longs poils étoit de cette couleur ; ils avoient cinq à
fix lignes de longueur. Le poil qui fe trou voit à la balè dés
oreilles étoit de couleur de blanc-làle : il y avoit une tache de
cette même couleur de chaque côté de la tête au devant de
l’oreille & au deflus de l’oeil. Le bout du mulèau, la lèvre du
deflus , la face interne du bras, de l’avant-bras, de la cuiffè &
de la jambe, & une partie de la face externe de l’avant-bras ;
les quatre pieds en entier, 8c toute la face inférieure de l’animal
depuis le bout du mulèau jufqu’à l’origine de la queue avoient
aufli une couleur de blanc-fale; on voyoit for le ventre quelqué
mélange de roux; la partie écailleufe de la queue étoit en partie
brune & en partie blancheâtre.
La longueur de cet animal n’étoit que de neuf pouces 8c demi
depuis le bout du mufeau jufqu a l’origine de la queue, qui avoit
neuf pouces un quart : ce làrigue (pl. x l v 1 ) etoit femelle 8c
avoit fous la partie poftérieure du ventre une poche qui renfer-
moit des petits.
La poche (pl. x l v i l ) du làrigue eft formée par une duplicature
de la peau qui vient du pubis (A ), du ventre (B) 8c de la face interne
(C D ) des cuiflès ,«§ie qui couvre les aines (E ) 8c le ventre
(FG) dont la peau fait les parois internes 8c fupérieures (E F G )
de la poche ; la duplicature de la peau fait les parois inférieures
(H IK ; lapartie droite des parois a été coupée aux endroits L M ,
fr les lambeaux N O ont été relevés pour faire voir l ’intérieur de la
poche) : lorlque les parois inférieures font bien étendues contre
les parois fupérieures, leurs bords forment une fente longitudinale
(PQ ) qui s’étend depuis environ le milieu de la région ombilicale
prefque jufqu’au bout du ventre. La duplicature de la peau
renferme des mufcles qui, en (è contraélant 8cen fe dilatant, ferment
8c ouvrent la fente qui eft l’orifice de la poche : ces mufcles
ont pour point d’appui deux os * articulés avec les os pubis. La
poche a beaucoup de profondeur en arrière 8c for les côtés,
mais en avant l’extrémité (Q ) de fon orifice, en forme de fente,
tient au ventre. Il y avoit du poil roux fur les parois intérieures
de la poche du làrigue dont il s’agit ici.
Le fond de cette poche eft fort étroit, mais elle devient de
plus en plus ample jufqu a lès bords, de forte que fon orifice
* Ojja Marfupialia, Jeu janitores Marfupïi. Tyfon, Aél. Erud. an, 16g 8/
pag. 4 / 1. Ces dénominations doivent être changées, parce qu’il y a des
animaux qui ont ces os fans avoir de bourfê, comme on peut le voir dans les
' defcriptîons fuivantes de la Marmofè <Sc du CayopoIIin. Je donnerai à ces os
le nom d’os furnuméraires du bajjin,
Tome X.