accompagnée de chaque côté d ’une bande b run e , & en-
fuite d ’une autre bande blancheâtre. C e caractère fi marqué,
par lequel il paroît qu’on pourrait diftinguer le palmifte
de tous les autres animaux, fe trouve à peu près le même
dans l ’écureuil de Barbarie & dans l’écureuil Suilfe qu’on
a aulfi appelé Ecureuil de terre. C e s trois animaux fe
relfemblent à tant d ’égards que M. Ray a ap en fé qu’ils
ne fàifoient tous trois qu’une feule & même e fp è ce t
mais fi l ’on fait attention que les deux premiers , c ’eft-
à -dire, le palmifte & l’écureuil de Barbarie que nous
appelons Barbarefque, ne fe trouvent que dans les
climats chauds de l ’ancien continent; qu’au contraire le
fuifle ou l’ écureuil Suilfe décrit par L i fte r , Catefby b &
Edwards c ne fe trouve que dans les régions froides &
tempérées du nouveau monde ; on jugera que ce font
des elpèces différentes ; & en e ffe t, en les examinant
de plus près, on voit que les bandes brunes & blanches
du fuifle font difpofées dans un autre ordre que celles
du palmifte; la bande blanche qui s’étend dans le palmifte
, le long de l ’épine du d o s , eft noire ou brune
dans le ftiiffe, les bandes blanches font à côté de la
noire, comme les noires font à cô té de la blanche dans
S Sciurus Getulus Caii , mujfela Africana Clufîî, eadem nobis vîdè~
tur.-..........Defcriptio mujlelæ Africanoe cum fciurî Getulidefcriptione fatis
bene convertit, ut .non dubitemjdem animal e£e : hyic fimilis ejl fciurus à
clarijîmo Dom. Lifter, obfervatus & defcriptus. • Ray , Syrropf. quddrup,
psg.. X\6v;
11 Caiefby, Hijloire naturelle de b Caroline, tonie 11, page y y .
‘ Edwards, Nat. h'ifî. o f Birds. London, 17.41, part. Iv, pag. 1 S r ,
le
du Palmiste, du Bârëaresque, ère. 129
le palmifte ; & d’ailleurs il n’y a que trois bandes blanches
fur le palmifte , au lieu qu’il y en a quatre fur le
ftiiffe : celui-ci renverfe fa queue fur fon corps, le
palmifte ne la renverfe pas, il n’habite que fur les arbres,
le füiffe fe tient à terre, & c’eft cette différence qui l’a
fait appeler Ecureuil de terre ; enfin il eft plus petit que
le palmifte, ainfi l’on ne peut douter que ce ne foient
deux animaux différens.
A l’égard du barbarefque, comme if eft du même
continent, du même climat, de la même grofleur & à
peu près de la même figure que le palmifte, on pourrait
croire qu’ils feraient tous deux de la même efpèce &
qu’ils feraient feulement variété dans cette efpèce. C ependant
en comparant la defeription & la figure du barbarefque
ou écureuil de Barbarie, donnée par Caiius a &
copiée par Aldrovandeb & Jonftonc,avec la defeription
& la figure que nous donnons ici du palmifte ; & en
comparant enfuite là figure & la defeription de ce même
écureuil de Barbarie, donnée par Edwards, on y trouvera
des différences très-remarquables & qui indiquent allez
que ce font des animaux différens : nous les avons tous
deux au Cabinet du Roi auffi-bien que le fiiifle. L e barbarefque
a la tête & le chanfrein plus arqué , les oreilles
plus grandes, la queue garnie de poils plus touffus &
plus longs que le palmifte ; il eft plus écureuil que ra t,
* Sciurus Getulus. Caii apud Gefiierum. Hiß. quadrup. pag. ? 47.
kAidrov. de quadrup. digit..pag. 405.
' Jonft. de quadrup. pag. 1 8
Jorne X. R