zgo H i s t o ir e Na tu r e l l e
des Indes orientalesa, g fuffit de renvoyer à ce que dit
A r t e d ib au fujet de ce gros O u vrag e , & aux reproches
que S e b a c même lui fait avec raifon fur l’erreur grof-
fière qu’il commet, en affiirant « que la poche de l ’ani-
» ma l, dont il eft ici queftion , eft une matrice dans ia-
» quelle font conçus les petits, & qu’après avoir lui-même
» difiequé le philandre, il n’en a pas trouvé d ’autre; que
» fi cette poche n’eft pas une vraie matrice, les mamelles
» f o n t , à l’égard des petits de cet animal, ce que les
» pédicules font aux fruits, qu’ils relient adhéreas à ces
» mamelles jufqu’à ce qu’ils foient mûrs, & qu’alors ils
» s ’en féparent comme le fruit quitte fon pédicule lorf-
qu’il a acquis toute fa maturité, & c . » L e vrai de tout
c e c i, c ’eft que Valentin qui allure que rien n’eft fi com mun
que ces animaux aux Indes orientales, & fur-tout
à S o lo r , n’y en avoit peut-être jamais vu; que tout ce
qu’il en d it , & jufqu’à fes erreurs les plus évidentes,
font copiées de Pifon & de Marcgrave , qui tous deux
-n e font eux-mêmes, à cet égard, que les copiftes de
a Ond en nieuw Ooft-Indien, &c. Dordrecht, Jean Braam, 1 7 2 4 .
h Aîulta fcripflt Francifcus Valentinus quce Judceus appella credat. , . ,
J ta comparât us efl hic liber Belgicus, ut H'floricorum naturalium genuinorum
i f eruditorum oculos nullo modo ferre poffit. Artedi Iclithyoiogiæ hifh
litteraria. Lugd\ Bat. 1 738 , pag. 55 & 5 6.
c Inde autem quam liquidijflmè detegitur error a D . Francifco Valentino
iommijfus circa hiftoriam horum animalium. Toni. III, pag. 273. . . . . .
error abfonus valde & enormis, inde forfan ortum duxit quod vir ifle
hanc animalium fpeciem haud débité examinayerit, & c. Seba, yol, J ,
pag. 64.
du Sarigue ou Opossum. 291
X im én è s , & qui fe font trompés en tout ce qu’ils ont
ajouté de leur fond ; car Marcgrave & Pifon difent ex-
prelfément & affirmativement, ainfi que Valentin, que la
p o c h e 1 eft la vraie matrice o ù les petits du farigue font
conçûs ; Marcgrave dit qu’ il en a dilféqué u n , & qu il
n ’a point trouvé d ’autre matrice a 1 intérieur ; Pilon
renchérit encore lùr lui en dilant qu il en a dilfeque
plufieurs!>, & qu’ il n’a jamais trouvé de matrice à l ’intérieur;
& c ’eft-ià o ù il ajoute l ’aflertion, toute auffi mal
fon d é e , que cet animal fe trouve à Amboine. Q u on
juge maintenant de quel poids doivent etre ici les autorités
de Marcgrave, de Pifon & de V a lentin , & s il feroit
raifonnable d ’ajoûter foi au témoignage de trois hommes
dont le premier a mal v û , le fécond a amplifie les erreurs
du p remie r, & le dernier a copie les deux autres.
Je demanderais volontiers pardon à mes Leéleurs de
la longueur de cette difcuffion c ritiq ue , mais lorfqu il
s ’agit de relever les erreurs des autres, on ne peut etre
trop exaét ni trop attentif, même aux plus petites chofes.
M . B rilfon , dans fon Ouvrage fur les quadrupèdes, a
entièrement adopté ce qui fe trouve dans celui de Seba :
il le fuit ici à la lettre, foit dans fes dénominations, foit
* Hoec burfa ipfi utérus eß animalis, nam alium non habet, uti ex
fedione illius comperi : in hâc fernen concipitur & catuli formantur. Marcg.
H iß. Sraßlienf. pag. 22.3.
>' E x R E I T E R A T is hofum animaliumfeâionibus, alium non invenimus
uterum proeter hanc burfam, in quâ fernen concipitur Ù" catuli formantur.
Pifon, H f . nat. Eraf pag. 323. .O
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