Je feuillage pour attraper des oifeaux * , ou bien il fe
fufpend par la queue dont l ’extrémité eft mufculetife &
fle x ib leh comme une main , en forte qu’il peut ferrer &
même environner de plus d ’un tour les corps qu’il lâifit;
il relie quelquefois long-temps dans cette fituation lâns
mouvement, le corps fufpendu, la tête en bas, il épie
& attend le petit gibier au paflagec ; d ’autres fois il le
balance pour lauter d ’un arbre à un autre à peu près
comme les linges à queue prenante, auxquels il relfemble
inclujis, magna agilitate de arbore in arborera tranßlit. Petrus Martyr,
Océan, decad. i , lib. IX , pag. 2 1 .
! Tretet animal inßar vu/pis aut martis: mordax eß ; vefcitur lib enter
gallinis, quas rapit ut vulpes, & arbores fcandendo avibus infidiatur:
vefcitur quoque facchari cannis, quitèus fußentavi per quatuor feptimanas
in cubiculo meo; tandem fin i cui alligatum erat fe implicans, ex compreßone
obiit. Marcgrav. Hiß. Braß pag 2 2 p
■ 1 Cauda......... quâ mordicus firmiterque quidquid apprehendit retinet.
Hernand. Hiß. Alex. pag. j 3 o. Sa queue ett faite pour s’accrocher,
car en le prenant par cet endroit, il s’entortille auffi-tôt autour du
«foigt....... La femelle étant prife, fouffre, fans donner le moindre Amie
de vie, qu’on la fulpende par la queue au deflûs d’un feu allumé; la
queue s’accroche d’elle-même, & la mère périt ainft avec fes petits,
fins que rien loit capable de lui deflèrrer la peau de fi poche. H'ßoire
de la Louißane, par M . le Page du Pra t tome H , page 9 4 .
* Il eft très-friand des oifeaux & de la volaille;, auffi entre-t-il hardiment
dans les balfes-cours & dans les poulaillers. Il va même dans les
champs manger le mahi qu’on y a femé. .L’inftiinft avec lequel il fiit
f i chalTe eft très-fmguiief. Après avoir pris un petit oifcu & l’avoir
tué, il fe garde bien tle le manger: il le pofe proprement dans une
belle place découverte proche de quelque gros arbre; enfuire montant
fur cet arbre & fe fufpendant par la queue à celle de lès branches qui. eli
d ü S a r i g u e ou O p o s s u m . 30 9
auffi par la conformation des pieds. Quoique carnalïïer
& même avide de fang qu’ il fe plaît à fucer, il mange
affez de to u t“, des reptiles, des infeétes, des cannes de
fu c r e , des patates, des racines, & même des feuilles
& des écorces. On peut le nourrir comme un animal
domeftiquefc; il n’eft ni féroce ni farouche, & on i’apri-
voife aifément , mais il dégoûte par là mauvaife odeur
qui eft plus forte que celle du renard0, & il déplaît auffi
par fa vilaine figure; car indépendamment de fes oreilles
de chouette , de fa queue de ferpent & de fa gueule
fendue jufqu’auprès des y e u x , fan corps paraît toû-
iours fa le , parce que le poil qui n’eft ni lifte ni frifé eft
fi plus voifine de I’oilèau, il attend patiemment en çet état que quelque
autre oifeau carnaffier vienne pour l’enlever; alors il fe jette delfus, &
fiit fa proie de l’un & de l’autre. Mém. de la Louißane, par Dumont,
page 84. — Il chaflè la nuit & fiit la guerre aux volailles, dont il fuce
le fino- & qu’il ne mange jamais. Hiß. de la Louißane, par M . le Page
du Prat1 , page 9 3 .
* Vefcitur cohortalibus quas vulpecularum mußetarumve fylveßrum more
jugulât, illarum fanguinem abforbens, c cetera innoxium ac ßmplicißimum
animal.. . . Pafcitur etiamfruâibus, pane, oleribus, frumentaceis, aliifque,
veluti nos expérimenta cognovimus, alentes ißud domi, ac in deliciis
labentes. Hernandés, H 'ß. M ex. pag. 330. — Il grimpe légèrement
lùr les arbres & fe nourrit d’oiïèaux ; il fiit la chalTe aux poules comme
le renard , mais' au défaut de proie, il fe nourrit de fruits. Hißoire nat.
des Antilles. Rotterdam, 1698 , page 1 2 1 .
>' Viâitat carnibus Ù" fruâibus, herbis & pane ; ideoque a multis animi
gratiâ domi nutritur, Marcgrav. Hiß. Braß pag. 222.
'Les Caragues ou Sarigoys font lèmblables aux renards d’Elpagne,
mais ils font plus petits & fentent plus mauvais de beaucoup. Defcript.
des Indes occidentales, par de Laët, page 89.
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