noissanccs sur l e sexe des p l a n t e s , regardoient les deux variétés comme le mâle cl
la f e m e l l e ; mais on peut facilement s'assurer que les deux sexes, séparés l ' u n do
l ' a u t r e , se trouvent néanmoins toujours réunis sur le même individu.
FLEURIT. An commencement du printemps. Los fruits sont mûrs à ia fin de
l ' h i v e r suivant.
HABITE. Les islcs de l ' A r c h i p e l , d'oii il paroît originaire , l'Espagne , l ' I t a l i e , la
France , et l'Angleterre.
I>e Cyprès est u n des arbres les plus anciennement connus. O n trouve dans le
chap. X X I V , V. 17 , de t'EccUsiaste : « Je me suis élevé comme un Cedrc sur les
« montagnes du Liban, et comme un Cyprès sur le mont de S ion. »
Suivant T h é o p h r a s t e , il étoit consacré au D i e u des morts, parceque la racine
ne donne jamais de n o u v e a u x jets lorsque la tige a été coupée ; c ' é t o i t peut-être
a u s s i , suivant ce que nous apprend H o r a c e , Liv. -2., od. 14 ? à cause de l'usage
pratiqué par les anciens , d'enfermer dans la tombe des morts un rameau de
Cyprès , ct d ' e n v e l o p p e r le corps de son feuillage : « Ils se scrvoicnL, dit OLIVIER
« DE SERRES, des rameaux de Cyprès a u x f u n é r a i l l c s de l e u r s m o r t s , desquels ils coûte
v r o i e n t les corps les portant au sépulcre : a u j o u r d ' h u i v o i t - o n dans les cloîtres
« des moines abondance de Cyprès , marque do leur célibat ». Pline dit que le
Cyprès suspendu aux portes des maisons étoit u n signe f u n e b r e ; cl L u c a i n nous
apprend que les principaux habitants de Rome suivoient seuls cet usage. Les Grecs
et les Romains construisoient les cercueils et les bûchers avec le bois de C y p r è s,
a f in que la combustion fût plus facile el plus rapide (1). Dans les cérémonies
funebres des citoyens morts pendant leur a b s e n c e , les autels ct les monuments
cju'on élevoit à l e u r mémoire étoient couverts de Cyprès ; les femmes y assistoicnt
les c h e v e u x épars (2).
USAGE. « L e Cyprès ( variété a ) forme naturellement une pyramide qui fait
« Mil très bel effet le l o n g des allées.
« I.'espece n ' a (variété h) étend ses b r a n c h e s , et convient dans les massifs.
« O n peut aussi faire de belles allées en plantant alternativement les deux especes,
c( sur-tout si l ' on a soin d'élaguer lo n° 2 p o u r lui former une tige.
« O n peut planter les Cyprès en massif; ils formeront des bois qui seront agréables
« pendant l'hiver. Leur défaut est d'être d'un verd obscur qui est désagréable
« pendant l ' é t é ; mais dans l ' h i v e r , quand les autres arbres sont d é p o u i l l é s , ou
« ne les trouve plus disgracieux à la v u e : ainsi o n n e doit pas manquer de l e s mettre
« dans les bosquets d'hiver. »
« O n devroit multiplier beaucoup les plantations de Cyprès ; il y a peu
ee d'arbres dont on puisse retirer plus d ' u t i l i t é : son bois est d ' u n e bonne o d e u r , et
« l'on peut le substituer au C e d r e ; il a l e grand avantage d'être presque incorrupcc
tible. Nous avons une enceinte de melonniere dont les poteaux sont encore
« très sains, quoiqu'ils soient en place depuis plus de vingt-cinq ans ; ainsi les
(1 On pcui ice sujet consultor un ouvrage intitulé, AnH^juitt
1738, in-V.
(î) Vùgile, Enéide, L.3.
m fcralium a pud Cracas et Rom.