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abstraction faite de son port, ses feuiilcs, leur forme, leur consistance, la direction
de leurs nervures , leur duvet, la disposition des chatons; on aura de la peine à no
pas y reconnoitre un arbuste presque dégénéré du Saule Marceau. Ses tiges sont
épaisses, tortueuses, couchées, longues à peine de huit à dix lignes; elles se divisent
en rameaux glabres, courts, difformes, épars, revêtus d u n e écorce brune
garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales, olituses, un peu arrondies, tiès entières,
coriaces, glabres, ridées, et d'un verd foncé en-dessus, blanchâtres,pubescentes
en-dessous, garnies dans leur jeune.sse d'un long duvet soyeux, à nervures
saillantes, point parallèles, disposées en réseau; soutenues par des pétioles assez
longs, dépourvus de stipules un peu rougeâtres.
Les chatons sortent du même bourgeon un peu après les feuihes; ccs chatons
sont alongés, greles, pubescents, terminaux, garnis d'écaillés calicinales concaves,
obtuses, pileuses, un peu rougeâtres, renfermant chacune deux étamines plus longues
que les calices, écartées et pendantes après la floraison; le pédoncule grele,
cylindrique, pubescent, rougeâtre. Dans les chatons femelles l'ovaire est ovale'
garni de poils soyeux, caducs; les capsules un peu roussâtres, légèrement pubescentes.
Cet arbiisscau se rencontre dans les départements méiidionaux de la France,
dans les Alpes, en Suis.se, et dans la Lapjionie.
37. SALIX myrsinites. SAULE myrsiuite.
S. JoLissvrrads,glabris, ovatis.venosis.'LK. S, à feuilles glabres, ovales, veimies, di ntées
Syst. Plant, v. 4. FLOH. Lapjwn. 353. t. 8. en scie,
lig. f. et t. 7. iig. fi.
S A I .IX foliis ovato-lancfolatis,
, serraris; iulis tomentosis. HALLRR. H<-1V. n. IFI45.
Salix alpina , pumila, repi
; foliis oblongis. exiguis, siipcrne splenclcntihus, inferne cineivis
crebcrrimis, et tcnuissim
v-enis. TILL. Pis. I5I.
Salix alpina, pumila, myrsinites. PO>R. Coinp. 149.
Salix (iiiyisinites)/«//« serratis,glabris, ovatis.subdiaphanis. HOFF.M. Hist. Sal. v. 1. p. 71. n. 1 j.
t. i-, ly.fig. 1,5. et t. 24. fig.
C'est un petit arbuste, dont les tiges glabres, d'un brun noirâtre, ne s'élevent ordinairement
qti'à la hauteur de deux ou trois pieds, quelquefois plus, et qui se divisent
en rameaux diffus, inégaux,revêtus d'une ccoj'ce noirâtre, glabre, légèrement
velue dans les jeunes rameaux, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ovales, lancéolées,
assez épaisses, glabres à leurs deux faces, revêtues dans leur jeunesse de quoi
ques poils fins et soyeux, dentées en scie à leur contour, aiguës à leursomuiet, muuies
de nervures latérales, blanchâtres, un peu réticulées d'une coidcur verte, presque
luisantes à leur face supérieure, un peu plus pâles, presque cendrées cn-dessous.
Les flcurs sont réunies sur des chatons alternes qui se JUonLrent avec les feuilles,
pédonculés, épais, cylindriques; les pédoncules alongés, tonienteux, iiiuins do quelqiies
petites feuilles semblables à celles dos rameaux. Les écailles calicinales sont
d'un brun noirâtre, ovales, oblongues, velues, chaque écaille renfermant deux étamines.
L'ovaire est ovale, velu, surmonté d'un style alongé, divisé en doux sti«-
mates épais, obtus. Les chatons femcllos sont plus longs et plus greles que les
mâles.
Dans la plante décrite pur Hoffmann, les fouilles sont plus grandes, plus longues,
ovales, point lancéolées, miiice.s, presque transparentes, obtuses, les chatons femelles
3. H
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