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coride, etc. Cos arbres ont trop d'éclat par l'abondance de leurs fleurs et la beauté
de leurs fruits pour leur avoir échappés; ils en ont même cité plus que nous n'eJi
connoissons, parcequ'ils ont parlé sous la dénomination de li'orifw de quelques
especes d'Alisiers. Ce rapprochement étoit plus heureux, sans doute, que celui
de quelques autres botanistes anciens, qui ont regardé les Sorbiers comme des
especes de Frêues femelles, ne les considérant que d'.'îprès la forme de leurs
feuilles; d'autres paroissent eu avoir fait des Lentisqncs. Quant à l'étymologie du
mot Surlnis, elle offre beaucoup de dilficultés que je n'entreprendrai pas de résoudre.
On peut voir dans fouvrage de J. IJauhin, ce qu'en a dit ce savant botaniste.
OusEiiVATioNS crainALES. IJCS Sorbiers tiennent un rang distingué parmi cette
foule de jolis arbrisseaux qui font l'ornement de nos bosquets ; ils ne sont point du
nombre de ces plantes exotiques qui viennent souvent dégéiu-rer et languir dans
nos serres; nos forêts de l'Europe ont été l e i u berceau, et quoique nous puissions
jouir de leurs agréments sans sortir de nos demeures, cette jouissance n'est pas
comparable à celle que nous fait éprouver la vue des végétaux dans leur lieu
natal; ils inspirent un intérêt bien plus vif par la réunion des circonstances qui
les accompagnent, et que f a r t , malgré sa perfection, ne pourra jamais imiter.
Connnent rendre les beautés d'une nature agreste, si grande par la variété de ses
productions, si sublime par ses contrastes, où tout se meut, croît, se développe
sans contrainte, et avec cette hberté qui disparoît sous la main de l'hotnme.
Les Sorbiers aiment les vastes forêts, mais ils ne vont point se placer parmi
le massif des grands arbres, dont la cime touffue les priveroit de l'action bienfaisante
du soleil et de f a i r ; ils recherchent les sols un peu humides, les terrains
élevés, le bord des ruisseaux et des torrents; c'est lii que placés sur un ampîiithéâtre
de verdure, ils se anontreut vers le miheu du printemps parés de gros
bouquets de fleurs blanches qu'accompagnent des fouilles élégantes, ouvertes eu
aile , d'un beau verd argenté: ces llcurs passent rapidement; il leur succédé des
masses de fruits qui prennent en mûrissant une belle couleur jauue verdàtre,
mélangée de rose dans le Sorbier domestique, ou le rouge éclatant du corail dans
le Sorbier des oiseaux; ils durent presque tout l'hiver, et nous annoncent, au
milieu des frimais et des glaces, que tout n'est pas mort dans la nature ; par leur
pulpe succulente et nutritive, ils attirent cette foule d'oiseanx aimables que leur
amour pour leur lieu natal retient dans les forêts qui les ont vu naître, et qui
animent par leur présence ces solitudes glacées. C'est ainsi que la bienfaisante
nature jiretid un soin égal de tous ses enfants, qu'elle envoie les uns chercher,
dans des climats plus tempérés, des aliments qu'elle ne peut leur fournir dans
le heu de leur naissance; qu'elle y retient les autres par des provisions d'hiver
conformes à leur goût.
E S P E C E S .
1. SORBUS aucuparia. Ta/y. 33.
S. foliis pian aris, m rinque glabris. I.T v. Sp ec.
SOllBIEK des oiseaux. IH. 33.
S. à feuilles ailées, glubrr^s .i lours doux fae(
SORBU.S D, IUM. Ari). V. a. p. i-p.. n. 10, t. 7.'}. BI.ACKW.V. 73. W I U D. Arb. 365. (IIAIANI).
Elor. Gall. Prov. 473. Gcn. Km, 1'^75, MILLE», Diul. u. 1, et illust, Itoti, t. '|.3. LAM. lllGpn.r. '|3i.
Poifl. Encycl. Melii. \. 7. p. a3/|.
T . 3 , . V S G .
.SOUIU'S nucu|ii s o i î i î i m t tlt-.s Oisraiix. îj