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,54 PAVIA. PAVIE.
Ces arbrisseaux, originaires d'un elimat dont la température est peu différente
de celle du nôtre, n'exigent presque pas de soins pour se naturaliser parmi
nous; ils aiment les terrains un peu secs, se multiplient par semences ou par
rejetons: on les greffe aussi sur le Maronnier d'Inde; mais ordinairement ces
derniers n'ont pas une si belle apparence. On seme les semences sur une couche
de chaleur modérée, recouverte d'une terre légere et sablonneuse; on ne les
transplante qu'un an après qu'elles ont commencé à paroître; il faut au moins
pendant les deux ou trois premieres années défendre ces arbrisseaux, par des
paillassons, des premiers froids de l'automne, et de ceux de l ' h i v e r ; ils acquierrent
ensuite assez de force pour résister aux gelées : on peut alors les placer dans
les endroits qui leur sont destinés; ils poussent assez rapidement, et au bout de
quatre h cinq ans ils produisent des fleurs.
E S P E C E S .
1. PAVIA rubra.
I'. fo/iis quinatis glabris, iaaequaliter denca-
PAVIE écarlate.
P. n cinq folioles glabres, ini'gnlement dentées;
is; corollis letrapecalis ; per a lorum con- cjuatre pétai is ; les oaglcls do la
niventium unguibus longitudine calycis. longueur du calice.
WILLD. LAM, lllnstr. Gener. r. 273. POIR. Encycl v. 5, p. 74,
AEsculus (Pavia) WILLD. Arbr. it. Id. Sppc. Plant. 2. 2Ö6. LIX Spec. Plant, p. 344
AEsculus foliis (jiiinis, corolla: laminis ohovatis, unguibus longitudine calicis. Aîj'. Hoar. Kew.
1.1. p. 494-
AEsculus ßoribus octandris. WILLICH. Observ. 73. Dunoi. Harbk. i. p. 41. WAXUÈMI, Amer. 56.
SwARr. Observ. 140.
Pavia BOEKHA. Lugdb. 2. p. 260. t. 260. Hort. Angl. 54. t. 19. HORT. ClilT. 143. HOY. Lugdb. 463.
TUEW. Ehret, t. I5. MILL. Diel. n. 198. DLHAMKL. Arbr. v. 2. p. ç)8, t. 19.
Saamouna pisonis, sen siliquifera brasiliensis arbor, i.igitacis foliis serratis,ßoribus teucrii purpureis.
Vllk. Almag. 326- t. 56. fig. 4-
AEsculus (Pavia) ßoribus rubris; racemo laxo ; fasciculis bi seu tri/loris; calice glabriusculo,
tubuloso. MICH. Flor, BoreaL Amer. v. i. p. 219.
Cette jolie espece brille dans nos bosquets par ses beaux épis de fleurs d'un rouge
pourpre, qui la rendent très facile à distinguer des deux suivantes; cet arbrisseau
peut avoir de quinze à vingt pieds de haut; il ne s'éleve guere dans son pays natal
que de deux à cinq pieds; les sommités de ses tiges, ies pétioles, ainsi que les principales
nervures des feuilles ont une teinte rougeâtre ; ses rameaux sont lisses, glabres,
striés, garnis de feuilles pétiolées, réunies au nombre de cinq à l'extrémité
d'un pétiole commun, et supportées cliacune par un petit pétiole particulier et fort
court: ces feuilles sont l a n c é o l é e s , u n peu étroites, glabres à leurs deux faces, lisses
en-dessus, plus pâles en-dessous, inégalement denticulées à leurs bords; les pétioles
lisses, striés, et un peu comprimés latéralement.
Les fleurs sont terminales; elles forment un épi court, uu peu dense, point rameux,
.sur lequel les fleurs sont éparses, soutenues par des pétioles à-peu-près de
leur longueur, qui, la plupart se ramifient médiocrement vers leur sommet, et portent
deux ou trois fleurs. Les cahces de même couleur que la corolle, sont presque
glabres, îubidés, uu peu plus longs que la moitié de la fleur; les pétales d'uu rouge
pourpre foncé, ont leurs onglets tout-à-fait renfermés dans les calices; ils s'élargissent