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plus long que le tube, se temiine en massue et supporte un stigmate tronqué obliquement,
et marqué de cinq sdlons; il lui succédé une baie alongée, contenant
des semences nombreuses, placées par imbrication les unes sur les autres.
Cet arbrisseau croit dans les forêts de la Guinée et au Cap do Bonne-Espérance.
On le cultive au jardin des IHantes de Paris. Il exige les mêmes soins que le précédent;
il est même plus délicat.
OBSEIIVATIONS. Il existe encore plusieurs autres especes de Gardenia, mais qui
no sont point connues dans les jardins de l'Europe; la plupart méritent cependant
les soins des amateurs, participant plus ou moins de la beauté des deux especes
que nous venons de décrire, quelques unes ayant en outre des propriétés
qui leur .sont particulières, telle que le Gardenia gumrnifera. LIN. F. Arbrisseau
de fisle de Ceylan, dont l'écorce et les feuilles distillent par leurs crévasses une
gomme résine assez semblable à la gomme clémi. Cette espece ressemble d'ailleurs
au Gardenia Jlcrida, par la grandeur et la figure du limbe de sa corolle; mais le
tube est plus long, plus filiforme, et couvert de poils très fins. Ses feuilles sont
oblongues, obtuses, hérissées de poils; le caHce très court, également hérisse, à
cinq dents.
Le G.\RDENEDE Madagascar [Gardenia Madagascariensis, LAM. Diet.) est une autre
espece d'un beau port, découverte par Commcrson, dans fisle de Madagascar, Ses
rameaux sont ligneux et grisâtres ; ses feuilles opposées, petiolées, ovales, élargies,
glabres, coriaces, très entieres, un peu aiguës, longues de trois pouces sur environ
deux pouces de large, munies de stipules lancéolées. Les lleurs sont sohtaires,
axdlaires, presque sessiles, longues de trois pouces et plus, couvertes d'un duvet
cotonneux; le calice divisé en cinq dents obtuses; le tube de la corolle droit; le
limbe partagé en cinq découpures à peine ouvertes, oblongues, obtuses; les antheres
renfermées dans le tube.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E 45-
1. Calice et Pistil,
,1 U S T I C 1 A. C A W M A N T1N E.
JUSTICIA. LINN. Classe II. Diandrie. Ordre 1. Monogynie.
JUSTICIA. Juss. Classe VIII. Dicotylédone.<! monopétales. Éiamines hypogynes.
Ordre III. LES ACANTHES. §. II. Deux Etamines.
G E N R E.
CALICE, D'une seule piece, droit, court, à cinq divisions aiguës.
COROLLE. Monopélale, personnée; le tube renllé; le limbe à deux levres;
la supérieure oblongue, échancrée ; fiuférieure réfléchie, à
trois divisions.
ETAMINES. Deux; filaments subulés, placés sous la levre supérieure de la
corolle; antheres droites, à loges séparées à leur base,
PISTIL. Ovaire supérieur, turbiné; style filiforme do la longueur des étamines;
stigmate simple.
PERICARPE. Capsule oblongue, rétrécie à sa partie inférieure, à deux loges,
à deux valves, s'ouvrant avec élasticité; la cloison opposée, adhérente
aux valves ; réceptacles propres des semences en forme
de crochets.
SEMENCES. Peu nombreuses, arrondies, un peu comprimées,
CARACTERE ESSENTIEL. Calice à cinq découpures; corolle labiée; deux étamines;
loges des antheres un peu séparées ; capsule à deux loges, à deux valves, s'ouvrant
avec élasticité.
RAPPORTS NATURELS. Les Carmantines forment un très beau genre naturel, surtout
.si l'on y réunit les Dianthera, qui n'en different que parceque les deux loges
de chaque anthero sont quelquefois assez distantes rune de l'autre pour représenter
deux antheres distinctes; mais ce caractere, déjà si foihle par lui-même,
s'anéantit insensiblement dans plusieurs especes 011 cet écartement est moins
marqué; alors les limites de ces doux genres disparoisscnt, les especes se confondent
et prouvent la nécessité d'une réunion qui love toute difficulté. Les
Carmantines sont distinguées des autres genres cpii forment la famille dos
Acanthes, par leurs deux antheres. Les especes qui les coinposent sont des arbrisseaux,
dos arbustes ou des herbes. Leurs feuilles st>nt opposées, quehiuefois
prostpie verticdles, très rarement alternes, quelques nues sont munies d'épines
axillaires. Les fleurs sont ou solitaires et axillaires, on en épi latéral et terminal.
La corolle est monopétalo, tabulée, à deux lovres, variée dans sa forme.
Ce genre est très nombreux en especes; quoique déjà un grand nombre d'entre
elles soient cultivées dans les jardins d'agrémont, et plus particulièrement encore
dans les jardins de botanique; il on est beaucoup (pu n'ont pas encore
été introduites on Europe, et que nous ne oonnuissons que ])ar les descriptions
des voyageurs ou par les ocliantillons qu'ils en ont rapportés. Nous nous bornerons
à ne présenter que la description des especes cultivées dans les jardins,
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