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trois pieds, dont les racines sont grcles, un pou étalées, rameuses, de couleur jaunâtre:
elles produisent une tige droite, un peu tortueuse, d'une grosseur médiocre;
son bois est d'un jaune de soufre très v i f ; son écorce de couleur cendrée, marquée
souvent de larges plaques blanciiûtres; les rameaux cylindriques, glabres, très lisses,
d'ailleurs semblables aux tiges, garnis vers leur sommet de feuilles éparses, presque
fasciculées, pétiolées, aUées avec nue impaire . composées de cinq à sept folioles
presque scssiles, opposées, ovales, uu peu cunéiformes, assez grandes, d'un verd
g a i , glabres à leurs deux faces, assez semblables à celles du persil, plus ou moins
prolondéniout incisées o\i dentées à leur contour, aiguës à leur sommet, rétrécics
à leur base ; la foliole impaire souvent divisée en trois lobes aigus; les pétioles très
longs, grclcs, fdiformes, glabres, cylindriques, légèrement anguleux, uu peu en
gaine à leur base.
Les fleurs sortent d'entre les feuilles à l'extrémité des rameaux ; elles sont disposées
en panicules, divisées presque dès leur base en grappes étalées, greies, pendantes,
ordinairement plus courtes que les feuilles; le jjédoncule commun fdifbrme,
cylindrique, à peine pubescent, suj»portant des fleurs nombreuses, médiocrement
distantes, fort petites, d'un violet foncé, pédicellécs ; les pédicclles de la
longueur des ileurs, munis à leur base d'une petite bractée acérée, à peine sensible.
Le calice est composé de cinq petites foboles étroites, lancéolées, glabres,
un peu aiguës; la corolle extrêmement peUte, est composée de cinq pétales que
quelques auteurs regardent comme cinq nectaires, ressemblant à cinq petites glaudes
pédicellées. Les étamines, ordinairement au nombre de cinq, varient quelquefois
jusqu'à finit, ainsi que le nombre des pistils et des cap,sules, qui néanmoins très souvent
ne passent pas cinq: ces capsules sont petites, jaunâtres, membraneuses, glabres,
un peu ciliées sur leurs jointures, s'ouvraut en deux valves depuis leur base
jusque vers leur milieu, ne renfermant qu'une seule semence fort petite.
Cet arbrisseau, que f o u cultive aujourd'hui dans plusieurs jardins, est originaire
de la Carohue et de la nouvelle Géorgie.
E X P L I C A T I O N D E L A P L A N C H E 3/.
1. Calice.
2. Etamines.
PAVTA. PAVIE.
A E S C U I . U S . LINN. Classe V I L Hpptandrie. Ordre I. Monogynie.
AESCULUS. Juss. Classe XIII. Dicotylédones Étamines et coivlle attachées
au réceptacle du pistil. Ordre V I . LES ÉRABLES. §. I.
G E N R E .
CALICE. Monophylle, tubulé, divisé à son ori/ice en cinq petites dents.
COROLLE. Quatre pétales presque connivens, d'inégale grandeur, les deux
supérieurs plus étroits insérés sur le calice.
Sbc à huit, inégales; les filaments filiformes, un peu plus longs que
la corolle; les antheres droit
Un ovaire supérieur, ovale, surn
un peu subulé, de la longu
tète.
Une capsule ovale, en forme de poire, épaisse, glabre, coriace,
>vales.
nté d'un style droit, cyhndrique,
r des étamines; un stigmate en
ponctuée, presque chagrinée, sans pointes ni piquants, et se divisant
en trois loges.
Deux, globuleuses, marquées d'une tache eendréc assez grande;
l une des deux avorte très
CARACTERE ESSENTIEL. Un calicc tubulc, à cinq deuts courtes; quatre pétales inégaux
et rapprochés ; les deux supérieurs plus étroits ; six à huit étamines; filaments
droits; une capsule nue, pyriforme.
lUpponTs KATt/KELs. Il cxiste de grands rapports entre ce genre et celui des Maronniers
{^sculiis LIN.) avec lequel on i'avoit d'abord confondu, et auquel il ressemble
en effet par la disjiosition et la forme de ses feuilles, par les beaux épis
de ses fleurs; mais il en différé par plusieurs caractères qui lui sont particuliers.
Les fleurs, dans les Maronuiers, ont cinq pétales planes, ondulés, très ouverts;
les filaments des étamines recourbés; une capsule coriace, globuleuse, armée
d u n grand nombre de pointes dures et piquantes; dans les Pauies la corolle n'a
que quatre pétales étroits, rapprochés, fermés à leur orifico; les filaments des étamines
droits, saillants hors de la corolle, quelquefois plus courts; une capsule
glabre, turbinéc, ponctuée ou chagrinée, sans pointes ni piquants. Ce genre ne
contient que trois especes, toutes trois originaires de l'Amérique septentrionale.
Leur acquisition est récente, quoique la premiere ait été connue bien avant les
deux autres. Ce genre porte le nom d'un botaniste hollandais.
CULTL-HE. La plupart do ces arbrisseaux nous viennent des grandes forêts de l'Amérique;
et lorsque nous les voyons se montrer avec tant d'éclat dans nos bosquets,
ornés de leurs beaux épis de fleurs écarlatcs, jaunes ou blanches, quelle grande
idée ne nous donnent-ils pas de ces riches contrées ! qu'étoit-il besoin de jardins,
de vergers, et de parcs pour le sauvage Américain, lorsqu'avant l'arrivée des
Européens, il enoit en liberté dans ces belles forêts qui lui servoient d'asUe
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