C H A T A I G N I E R ,
Av ant de déf r i cher un pareil cht tp il est t\ propos d'avoir formé des tas de
•emplir les trous à mesure qu'on les
mousses, d'herbes ct de feuilles, p
aura faits; et k mesure qu'on les ga:
meilleure espece : il est intéressant qu'elles soient déjà un peu germées
elles lèveront promptement, et éviteront la dent des animaux. Quelqi
ra il faudra y mettre trois cliAtaignes do la
liors
apr^
lorsque les jeunes plants auront poussé de la longueur de cinq à six pouces, il
faudra arracher les plus foibles, de crainte que deux ou trois plants ne se nuisent
dans le i
vaiscs ht
de nouvi
r
lême trou: on les sarclera avcc une houe légere pour arracher les maurbes.
Si par hasard quelque trou avoit manqué tout-à-fait, on remettra
^lles graines à la même place le printemps prochain. Dans la .seconde
on foncera avec la charrue jusqu'à xm bon demi-pied, on chaussera les
.rbrcs au moyen de l'oreille de la charrue. Pour garantir cette plantation
de la dent des vaches ct des autres animaux il faudra l'entourer d'im large fossé
et d'une bonne haie vive d'aube-épine, qui vient bien dans ces sortes de terrains.
Si pendant les premieres années on a soin de faire arracher les mauvaise
les bruyores, au moyen de quelques labours, on en retirera au bout de
ce que produisent au bout de cent ans nos boi
routine.
Aussitôt que la
cliâtaigne est tombée de l'arbre il faut l'enlever de
•et erdcvenient à la rosée et par un temps de brouillard le fruit
Dans quelques parties de la France on a des fosses où l'on jette
terre : en faisant c
se conserve mieux
s herbes,
vingt ans
ivaiit l'ancienne
s l a
le hérisson qui renferme la châtaigne ; dans d'autres on los amoncelc en plein air;
ils restent clans cet état jusqu'à ce qu'ils s'oaivrcnt et que le fruit s'en détache.
Ces deux méthodes nuisent ai
L fruit et sont préjudiciables à l'achetcur : la mé-
thode rjui nous paroît la plus
.-antaneuse pour le conserver en bon état ct pendant
tout l'hiver consiste à le faire dessécher lentement et à une température égale ;
il faut remuer de temps en temps les tas, afin que celles de dessous se desscchent
aussi également que celles de dessus. Si, en enfonçant la main dans le monceau,
on sent de la chaleur, c'est une preuve de la néghgence du propriétaire, que
kl fermentation s'y est établie, et le signe le plus certain du peu de durée do la
châtaigne dans un état sain. II faut en général tenir ce fruit dans des lieux très
secs et non exposés à un courant d'air humide. Voici une autre méthode publiée
par M. Parmenticr dans son traité de la Châtaigne : «Los châtaignes et les marrons
ramassés au grand soleil, exposés ensuite à l'action de cet astre pendant sept
ou huit jours sur des claies que l'on retire le soir, et que l'on pose les unes sur
les autres dans l'endroit de la maison le plus chaud, acquièrent la propriété de
se conserver très long-temps , et même de supporter les plus longs trajets sans
rien perdre de leur saveur agréable et de lem- faculté reproductive : mais cette
méthode, dont la bonté est connue , ne peut être pratiquée par nos marchands,
parceque les fruits ainsi séchés au soleil ont perdu un peu de leur volume, ct
leur surface extérieure, an lieu d'être lisse , est ridée ; ce qui scroit un obstacle
au débit de la denrée, qui a besoin, comme beaucoup d'autres, du coup-d'oeil ».
Le même ouvrage nous fournit la meilleure méthode pour lu dcssication complete
des châtaignes. M. Desmarcts, de l'acadéniie des sciences, en avoit aussi
parlé dans les journaux de physique 1771 et 1772. « La claie des Cévennes, dit
M. Parmenticr, est un bâtiment qui a quatre faces, et dont les deux opposées
sont paralloles. Pour construire une claie on choisit un angle du bâtiment, afin
d'éviter en partie la dépense des murs ou des cloisons ; on établit à la hauteur
de six pieds neuf pouces du raiz-de-chaussée un plancher, composé de six fortes
poutres à des distances égales et bien mises de niveau ; on attache dessus ces
poutres des morceaux de bois d'égale longueur, aplatis par-dessus ct aux deux
bouts ; le dessous est un dos d ' â n e , afin qu'ils reçoivent mieux la fumée. Ces morceaux
de bois sont cloués à chacune de leur extrémité sur le milieu des poutres
et à la distance d'un tuyau de grosse plume ; cet assemblage forme ce qu'on appelle
la sétonnade.
« On donne à cette claic ordinairement deux toises ct demie en quarré hors
d'oeuvre : l'on peut placer dessus jusqu'à trois pans de châtaignes fraîches ; ct
i n g t - lm
ingt pou
le pan de châtaignes seches doit rendre environ cent
cent vingt-quatre livres, poids de table, qui différé de
de marc.
« Le bâdment qui renferme la claic est ordinaireme
tcur; on le place , autant qu'il e.'.t possible, ;
i COUVi
la porte d'entrée on pratique au raiz-de-cliau.
do large et d'un piod de hauteur ; clic sert i
vité nécessaire : on fait outre cela une porte
milieu d'une des faces du carré , et de chaqi
d'environ huit pouces de large sur qi
à environ trois pieds de la grille , on pratique tro;
correspondent à celle de la face oii est la porte, et une troisie
porte, doux pieds plus haut que les autres, et à trois pieds au-di
ou claie.-
« Enfin on fait près du toit ct dans chacune des quatre faces
etie. :s, pesant
t du poids
ment de trois toises do hau-
;rt du mauvais vent : vis-à-vis
éo une ouverture d'un demi-pied
éclairer et à donner au feu faetiau
dessus de la claie, e t , dans le
; côté de la porto, une ouverture
pouces de haut : dans la facc opposée,
r, deux qui
à s - à - v i s la
de la - r i l le
d'un demi-pied en carré, poui
taignes étendues sur la claie,
tiquées les unes vis-à-vis des £
être de planches jointes ; toi;
pratique de chatpie côté dei
que toutes les différentes oin
claie sont destinées à donner
sans cela clic se rabattroit si
leur donneroit un goût de fur
sition, afin que le vent trom
donner issue à la fumée qui perce le lit de châet
qui les seche. Ces ouvertures doivent être prautres
dan.s les faces opposées. Le toit ne doit point
te planche peut servir à celte destination : on y
IX lucarnes de grandeur médiocre. On voit bien
Tturcs ménagées dans la partie supérieu
n libre cours à la fumée à mesure qu'elle
• les châtaignes, et par son séjour leur i
ée. On place toutes les autres ouvertures
une issue qui soit dans sa direction, ct
de la
'cleve:
!n oppo-
.iu'il entraîne
et cha,sse sans obstacle la fumée. Si on plaçoit la claic dans une cage de
murs qui ne pouiToit pas avoir des ouvertures aux quatre faces, il ne faudroit
en pratiquer que sur les faces libres et opposées, et en augmenter le nombre.
" Lorsque l'on veut se servir do la claie construite avcc toutes ces précautions
on a soin que les setous ou bâtons du grille soieiit bien nets tant par-dessus
que par-dessous avant qu'on y place les châtaignes: dès qu'elles y sont riiomme
préposé à la conduite du séchoir doit avoir la plus grande attention de balayer
chaque jour le dessous des poutres du plancher , afin d'enlever la suie et la
ponssiere qui prendroient feu.
« L'on place les châtaignes par lit sur la claie, et, dès qu'on en a mis trois ou
quatre sacs, on allume le feu par-dessous, ainsi qu'on le dira; on les fait suer
d ' a b o r d , et dès qu'elles ispend le f eu pendant une d cmi - j o u n
pour laisser refroidir les châtaignes ;
parties dégarnies des châtaignes qui
dors on les met do côtc
ont sué de nouvelles
, et l'on couvre les
diâtaigncs fraîches,
l É