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En angUiis , Berty-beann^ aider.
En russe , CruSclùna.
En lartare, Tschumnrt.
En mongol, Jaschil.
ETYMOLOCIE. Le nom de Frangula vient de Frangere, qui v e u t dire casser, à
cause de la fragilité de son bois.
Arbrisseau élevé à dix ou douze pieds de liauteur. Tige unie ; écorce extérieure
brune, l'intérieure jaunâtre. Feuilles arrondies et très entieres, chargées
de nervures parallèles, lisses des deux côtés. X'ieurs hermaphrodites, situées aux
aisselles des feuilles. Calice à cinq divisions; corolle à cinq p é t a l e s , courts, alternes,
avec les divisions du calice ; cinq étamines; ovaire arrondi, surmonté d'un s t y l e,
à stigmate obtus. Baies globuleuses, tétraspermes, plus souvent disperuies, noires
dans leur maturité.
FLEURIT. Vers le commcncemeiu de l'été ; ses baies sont mûres en automne.
IIAB!TF. « La Bourdaine
« sous les grands arbres de
« mides ». DUHAMEL.
Bourgcne est un grand arbrisseau qui vient
s bois , principalement dans les terrains hup;
Miller assure qu'on le trouve dans pl
uties de l'Angleterre.
PROPRIÉTÉS. « L ' é c o r c e des racines de cet arbrisseau purge fortement par haut
te et par bas ; on l'emploie dans les campagnes contre les hydropisies, et on la
« prescrit à la dose d'une drachme et demie; on la fait aussi entrer dans la pom-
K made contre la gnle ». DUHAMEL.
C'est un purgatif violent qui ne peut convenir qu'aux personnes robustes ; et
lorsqu'on l'emploie contre la gale il faut beaucoup de prudence dans l'administration
de ce remede.
USAGES ÉCONOMIQUES. « La Bourdaine , q u ' o n nomme aussi l ' A u n e noir , ne
« peut guere servir à la décoration des jardins ; le seul usage que je sache qu'on
« fasse de son bois, est de le réduire eu un charbon l é g e r , qui est estimé pté-
« férablement à tout autre pour la fabrique de la poudre à canon.
« l'our cet effet on coupe le Frangula par morceaux de quatre pieds de l o n g,
« et on on lève l'écorce dans le temps de la seve, lorsque le bois est à demi sec:
« on farrange debout dans une fosse qu'on a creusée en terre ; ou le brûle à
«c ilamme v i v e , et quand il est suffisamment consumé on étouffe la braise avec
K de la terre, car l ' on n'emploie point d'eau pour l'éteindre. Un quintal de ce
K b o i s , qui coûte â-peu-près 4 l i v . , ne produit que douze livres de charbon.
« On emploie aussi ses baies pour faire du v e r d de vessie, comme celles du
A Nerprun purgatif». DUHAMEL.
Pour multiplier les Nerpruns bourgenes, il faut mettre en terre les baies
aussitôt qu'elles sont mi'ires, parccqu'alors elles peuvent l e v e r au printemps suiv
a n t ; au lieu que si on ne les seme que dans cette saison , elles ne l è v e r o n t que
dans la seconde année. On a soin de les planter en pépinière sept ou huit mois
après qu'elles ont l e v é : les arbrisseaux qui en proviennent sont préférables aux
autres.
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