E S P E C E S .
Rhainni spiaosi. Nerpruns épineux.
1. RHAMNUS catharticus. Tab. lo. NERPRUN purgatif. Pl. lo.
R. spinis terminalibus, Jloribus quadrifidis, N. à épines terminales, à Heurs quadrifides,
£:^/o;c/f,/o/wt)Pa-^/i.Li.\N.JardinduMuséum. dloïques, à feuilles ovales.
RHAMNUS catharticus. LL^^•. Spec. Plant. 279, WILLD. Syst. veget. 1. p. J092. DUHAM. torn. 2.
t a b . 5o. PALL. IC. 1. p . 192.
Rhamnus foliis spinosis, ovato-lanceolacis , serratis. HAI.L. Helv. n° 824.
Rhamnus floribus axillaribus, foliis ovato-lanceolatis serratis, nervosis. MILL. Diet, n« 1.
Spina infectoria. MATH. I58. LOD. IC. 181.
Cervispina. CORD. Hist. 175.
Vulgairement. Noirprun, Bourg-épine.
Eu anglais, Purging buchthorn.
En allemand, Gemeiner wegdorn.
Eu russe, l'ridoroshnaja.
En tartare-culiuouk, Jaschil.
Arbrisseau dont la liauteur est de huit ou dix pieds. T i g e divisée eu rameaux
i r r é g u l i e r s : j e u n e s pousses à é c o r c e d ' u n gris b r u n ; v i e u x rameaux à écorce rude
et d'une couleur très f o n c é e . Feuilles presque alternes, simples, arrondies ou
o v a l e s , i i n e m e n t dentées sur leurs bords , lisses et chargées de nervures parallèles et
convergentes. Fleurs e n bouquets, situées aux aisselles des feuilles, souvent dioïques.
Cahce à quatre divisions très petites ; c o r o l l e à quatre pétales un peu j a u n â t r e s , autant
d'étamincs. Ovaire arrondi; baie s p h é r i q u e , noire dans sa m a t u r i t é , et renfermant
quatre semences.
FLEVRIT. A la fin du printemps. Ses baies sont mûres en automne.
HABITE. Les b o i s , les h a i e s , les l i e u x incultes de la France et de l ' E u r o p e ; il
y conserve la forme d'arbrisseau, au l i e u q u e , transporté dans un terrain cult
i v é , il s ' é l e v e à dix-huit on v i n g t pieds de hauteur.
USAGES. « L e N e r p r u n n'est guere estimable par l'éclat de ses fleurs ; mais il
« fait u n assez joli arbrisseau. On peut le mettre dans les bosquets d ' é t é , et en-
« core mieux dans les remises , car les oiseaux se nourissent de ses fruits.
« O n met le suc des fruits m û r s , après l ' a v o i r c o n c e n t r é et d é p u r é , dans des
« vessies avec un peu d'alun dissous dans l ' e a u , et l ' o n pend ces vessies au plan-
« cher d'un h e u chaud. A u bout de quelque temps on délaye dans de l ' e a u une
« matiere gommeuse qui se t r o u v e nuUée avec les feces on marc. O n la passe ensuite
« par u n l i n g e et on l ' é v a p o r é ; cela produit un fort beau vert que les enlumineurs
« et les peintres e n miniature nomment vert de vessie. DUHAMEL.
Dans le commerce on estime le vert de vessie lorsqu'il est c o m p a c t , dur, pesant,
de couleur v e r t e , brune ou n o i r e , luisant e x t é r i e u r e m e n t , mais qui étant écrasé
ou p u l v é r i s é d e v i e n n e tout-à-fait v e r t et d ' u n goût douceâtre.
On se sert de cet arbrisseau pour faire des clôtures de h a i e s , mais inférieures â
celles d'aubépin et même do pommier sauvage.
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