178 ROSMARINUS. ROMARIN.
E S P E C E S.
1. ROSMARINUS officinalis. Tab. 44. ROMARIN officinal. P/.44.
H. folüs sesjilibus linearibtis, obtusis. R. à feuilles sessiles, linéaires, obluses.
KOSMAIIINUS fo/iis sessilibus. WILLU. Spec. Plant, v. i . p . LAFI. n. 1.
Rosmarinus. Ln. Spec. Plant, v. i. p. 33. DIISLO-NT. Flor. Allan, v. i. p. 19. IV,,. Encycl. v. 6. p. 234.
Rosmarinus (latifolia) foiiis linearibus, obtusis, utrinque virentibus. MirxEii. Diet. n. a.
Rosmarinus spontancus, latiorefolio. C. BAUH. Pin. AI;. TOUR.NEF. 1nsL. R. Herb. IGS.
Rosmarinus coronarius, fruticosus, ignohiliar. J. BAÜH. Hi.st. 2. p.aS. Ic.
0. /iosmarinus iiortensis, angustiore folio. C. B ven. Piu. 217. TOUH.NEJ'. Inst. H. Herb. IGS.
Rosmarinus l angustifolia) foiiis linearibus, marginibus reflexis, subtus incanis. MIUEB. Diet n 1
Rosmarinunt coronarium. DODO.V. Pernpt. 272. LE RO.MARIN. En provençal ^ÎOUWA/Z/O«.
Joli arbuste qui s'éleve à la hauteur de trois à quatre pieds, et se divise en rameaux
greies, de couleur cendrée, garnis de feuilles sessiies, nombreuses, opposées,
étroites, hnéaires, très fermes, épaisses, vertos eu-dessus, blanchâtres e t u n peu pu^
pubescentes eu-dessous, i|uclquelois vertes à leurs deux faces, roulées à leurs bords
obtuses, d'une odeur aromatique, qui existe également dans les cahces. Les ileurs
ou blanche avec des points bleuâtres, assez grande, inodore. Cette plante croît naturellement
dans les départements méridionaux do laFrance, dans l'Espagne, l'Italie,
le Levant, la Barbarie, etc. sur les colhncs pierreuses.
CULTUIUL et PJIOI'UIÉTÉS. En observant la nature du sol dans lequel le Romarin
croît de préférence, il est évident qu'un terrain un peu sec, exposé au soleil, est
celui qui lui convient le mieux; cependant cet arbuste s'accommode fort bien de
toute sorte de terre, mais il craint, dans les contrées septentrionales de l'Europe,
les fortes gelées de l'hiver, ce qui ne permet pas de le placer dans les bosquets
d'hiver, où cepcnd.int il figurcroit très bien, ayant l'avantage de conserver ses
feuilles toute l'année. On a remarqué, dit Duhamel, que dans les hivers rigoureux,
les Romarins qui étoient à l'exposition du couchant, ct mémo à celle du nord,
avoient moins soufferts que c e u x , qui étant exposés au soleil, se trouvoient presque
tous les jours couverts de verglas. On nuiltiplie ces arbustes par marcottes, et même
par bouture. Le calice des Ileurs, et même les feuilles du Ilomariu dorment une
huUe essentielle que l'on croit pouvoir être substituée au Camphre; elles servent
â composer l'eau spiritueuse connue sous le nom iVeau de la reine de Hongrie; si on
mâche les feuilles vertes, elles ont d'abord uu peu d'âcreté, échauffent la bouche,
mais elles laissent pour arriere-goùt une sensation d'éther; elles entrent dans la composition
des parfums avec les autres plantes aromatiques. L'infusion du Romarin
dans le vin ranime les forces, augmente k transpiration, donne de l'activité au
système nerveaux. Toute la plante est tonique, antispasmodique, emménagoguo,
céphalique, et antiputride. Ou s'en sert pour prévenir la gangrene et rétablir lasensibihté
dans les membres paralysés.
R O S M A R I M ' S o l l i c m n l i: I I O A I A H I A - offir
E X P L I C A T I O N DE L A P L A N C H E « .
•t Pisiil. 2. Fleur entiere.
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