L I G U S T U U M . TROENE.
Ceito piaille est iissez commune; elle croii dans les haies, dans les hois,
en France, en Italie, sur les côlcs de la Barbarie , et même dans l'Ann'ri([ue
sejileiUrionale.
OiisERVATioxs. Tliumberg a observé dans le Japon une autre e*<pèce
de troène, Liguslriim Japoniciimpeu dilTcrenie du précédent, qui s'en
dislingue par ses feuilles ovales, accuminées, par la panicule de ses fleurs
plus composée, plus étalée.
CcLTunE. Piioi'Ru^TÉs. Cet arbuste élégant n'exige d'autres peines pour
sa cull u r e , que il'aller en cbcrcber de jeunes planls dans les lieux où il croit
naturellement. Onpentaussilemuliiplierparniarcoiies,et grellér les troènes
panachés sur les communs ; mais pour conserver cetie jolie variété, il faut la
tenir dans une terre aride ; trop de nourriture rendrait les feuilles à leur
étal natiu'el. Ses fleurs se montrent vers le mois de juin , réj)andent une
odeur assez agréable. On forme avec le troène des haies fort épaisses, des
palissades qu'on peut tailler à \olonlé et leur donner différentes formes;
des massifs pour retenir les terres en pente ; ou peut aussi le placer dans
les bosfjuets d'automne, dans les remises, où il conserve ses feuilles jusqu'aux
fortes gelées, et ses fruits pendant une grande partie de l'iiiver. Les grives,
les perdrix et plusieurs autres oiseaux, sont très-friands de ses baies ; elles
fournissent aux arts nue couleur bleuâtre foncée , employée par les
enlumineurs: une couleur noire avec laquelle les chapeliers fabriquent leur
e n c r e ; les marcliaiids de vin en font usage pour frelater leurs boissons et
donner au vin une couleur plus foncée. Ses rameaux souples el durables,
rarement aitiujués par les vers, s'emploient à différens ouvrages de vaiuierie.
On fcdi avec ses branches des perches de \ ignés, et avec son bois un charbon
employé à la fabrication de la poudre îi canon.
Les feuilles et les fleurs du troène passent pour détersives et vulnéraires.
Leur décoction est recommandée en gargarisme dans les maux de gorge,
les ulcères de la bouche, pour raffermir les gencives dans les affections
scorbutiques, dans l'esquinancie.
E X P L I C A T I O N DE LA P L A N C H E 49.
J. Fleur entière, ouverte et applatie,
2. Enie coupée transversalement.
•3. Semences.
BETULA. BOULEAU.
B E T U L A , LINN. Classe X X I . Monoec. Ordre IV. Tetrandrie.
B E T U L A , Jcss. Classe X V . Dicotylédones àjleurs unisexuelles. Ordre IV.
LES AMENTACÉES.
G E N R E .
Fleurs mojioïques, disposées en chalom sur des pédoncules simples ,
écailleux , peiulans, sur-tout les chatons indles.
Chatons mdlcs ; trois Jleurs sous chaque écaille.
C A L I C E . Une écaille à trois divisions profondes, souvent inégales,
recouvrant un cahce propre , ù ([uatre découjinres.
ÉTAMINES. Dix à douze, pendantes, atlachées au calice; filamens courts ;
anthères ovales, à deux loges.
Chatons femelles ; deux fleurs sous chacpie écaille.
C A L I C E . Une écaille d'une seide pièce, à trois lobes. Point de calice
propre.
PISTIL, Inséré sur l'écailIe : un ovahe fori p e i i i , .sunuonié de deux
styles sétacés, souvent persisians, terminés par des sligmatcs
simples.
SEMENCES. Nues, comprimées, au nombre de deux sous chaque écaille
du chaton, cntoui'ées d'une petite aile membraneuse.
CARACTÈRE ESSENTIEL. Fleur.s mâles et femelles sur des cbatons din'érens -
écailles peltécs, imbrirpiees, à trois lobes; dans les fleurs nulles, trois
lleurs sous chaque écaille ; un calice propre k <puitre découpures ; dix à
douze éiainines ; dans les fletu^s femelles, deux fleurs sous CIUKIUC écaille ;
deux styles ; semences ailées.
JLAPPORTS NATURELS. OU a exposé , en traitant des AI:NES ( Jhms ) les
considérations qui avoient déterminé plusieurs botanistes moderne.s à
.séparer les Bouleaux des Atnies, ainsi (pie les anciens l'avoient fait, et dont
Lit Ml é n'avoil formé (ju'un seid genre. Qiiokjue très-rapprochés l'un de
l'autre, ces deux genres ont cependant des caractères tranchés, appuyés,
dans les Bouleaux, sur un pédoncule simple et non rameux, sur le nombre
de leurs étamines, sur leurs semences munies d'une afle membraneuse.
I.es Bouleaux aiment de préférence les terreins secs, arides; les Aunc.s, les
sols humides el marécageux.
ETYMOLOGIE. Les aiUeurs ne sont pa,s d'accord sur l'origine et la signilicalion
du mot Betula-., \'ossius croil qu'il est tiré de lu langue celtiipie.
OHSERVATIONS GÉNÉRALES. Au milieu des arbi-es de nos lljréts, dont
Iccorce rcmbriuile ollrc ii nos regards les rides de lu vieillesse, le Bouleau