T . 3 . N , iî.
T H T T A ,i,-l,ruia(a , T I i r r A .•uMicilo.
T H U Y A articulata. Tah. 5.
T. ramulis plunis , arlicutacis ; strobila
tecragono, quadrivalvi, valvnlis omtu,
infra apiccm mucronatis, duabas semiiiiferis.
DESKOMT. Flor. ail. 2. 353.
lab. 262.
T H U Y A articulé. Pl. 5.
T. à foiiillago appkti, articu!<5; cône tc^tragoncj,
il quiilre vnlves ovales, niunirs d'une
poinCe,et duiit deux porluiic des graines.
CUPRESSUS fructu rjuadrivahi, foliis equiseci instar arciculacis. SCHAVV. Spec, a" 188. Icon.
Thuya strobilis tetragonis, ijuadrivalvibus, frondibiis compressis, articulai is, aphyllis. YAHL ,
Symb. 3. p. 96. tab. 48.
Arbre élevé à quinze ou vingt pieds de hauteur, suivant le terrain où il se
trouve. Tronc d'un à trois pieds de diamètre. Jîranches formant mi angle ouvert.
Rameaux nombreux , appktis , striés , articulés , fragiles , et de couleur verte.
Ai-ticulations élargies à leur sommet, d'environ trois ligues de largeur, et de neuf
ou dix de longueur. Feuilles très petites, droites, inégales, et mucronées; des
glandes très petites à la base des feuilles. Fleurs monoïques ; fleur m â l e , en cône
petit, ovale, un peu penché, obtusément tétragone. Ecailles disposées sur quatre
rangs, pédiculées, en bouclier, et d'an jaune pâle. Trois ou quatre antheres sessiles
à la base do chaque écaille, im peu arrondies. Fleurs femelles, solitaires,
et situées au sommet des rameaux. Cône tétragone, à angles obtus. Ecailles au
nombre de quatre, ligneuses, épaisses, en coeur, creusées longitudinaîement à
leur surface extérieure, convexes à l'intérieur, et s'ouvrant de la base au sommet;
deux grandes opposées, portant des graines; deux plus petites, et stériles. Semences
en petit nombre, petites, et munies sur leur hord d'une membrane.
HABITE. Le mont Atlas et les collines incultes de la côte d'Afrique.
USAGES. Le Thuya articulé, quoique cultivé en France, ne peut pas être
regardé comme naturalisé : à Paris, pendant l'hiver, ou a soin de le mettre dans
l'orangerie ; mais il est probable que sur les collhics incultes du midi de la France
on réussiroit à l ' é l e v e r ; ce qui seroit d'autant plus facile qu'on l'oblient facilement
de semences. M. Uesfontaines, pendant son voyage sur les côtes septentrionales
de l'Afrique, avoit envoyé des graines au Muséum ; elles ont été semées,
et ont parfaitement réussi : on en voit de très beaux pieds au jardiu du Muséum,
chez M. Cels, chez feu M. Lcmonnier à Montrcuil, près Versailles. Dans le
royaume de Maroc, au rapport de M. Broussonnct, cet arbre produit la résine,
connue dans le commerce sous le nom de sandaraqup. C'est une substance en
larmes claires, luisantes, diaphanes, d'un blanc jaunâtre, et nettes; en la faisant
dissoudre dans du bon esprit-de-vin, elle donne un vernis assez tendi-e , et qui
s'égratigne aisément. Cette substance, réduite en poudre très f i n e , sert à vernir
le papier, à lui donner plus de consistance, et à l'empêcher de boire, vsur-tout
lorsqu'on a été obligé de le gratter pour enlever l'écriture : on a cru pendant
long-temps qu'on l'obtenoit par incision du genevrier en arbre.