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148 YUCCA.
presque charnue, épaisse, alongée, presque à six angles, à trois loges, chaque loge
divisée en deux par une cloison très mince, renfermant des semences noirâtres,
nombreuses, planes à leurs deux faces, im peu arrondies, aiguës à un de leurs côtés,
placées les unes au-dessus des autres, et séparées par une membrane très mince;
l'embryon un peu épais, presque latéral.
Cette espece croit dans la Caroline et dans plusieurs autres contrées de l'Amérique
septentrionale.
Y U C C A iîlamentosa.
Y. Mis serrato -/iliferis. I.IN. Spec.
p, 319. R ER. Diet. n.,',.
Y U C C A filamenteux.
Y. à feuilles dentées en scie, garnies de lila-
YUCCA (filamentosa) acaiilis ; foliis latiuscule-lanceolatis, margine passim Jilamentosis. MICH.
Flor. Boreal. Amer. v. 1. p. 196.
Yucca foliis lanceolatis , acuminacis, integerrimis, margine fdamentosis. Gnosow. Yirg. iSa.
THEW. Elirer. t. 5;.
Yucca foliis Jîlame'itosis. Mor.is. Oxon. Hist. 2. p. 419-
Yucca Virginiana ; foliis per margmem apprime Jîlatis. PLUKEN-, Almag. p. SGG.
Cette espece est facile a reconnoitre, et se di.stingue très bien des précédentes par
ses feuilles chargées à leurs bords de filaments pendants; ses souches sont basses,
et ses feuilles paroissent être toutes radicales, nombreuses, en touffes étalées, longues,
roides, très fermes, un peu élargies, lancéolées, vertes, entieres, un peu obtuses
à leur sommet, remarquables par les longs lilets qui garnissent leurs bords et
qui pendent vers la terre.
Il s'éleve dtr milieu des feuilles, et presque du collet de la racine, un épi long
de quatre à six pieds, droit, un peu panicule, garni dans toute sa longueur de belles
fleurs à peine pédicellées, blanches, un peu plus grandes que celles dos especes
précédentes, et qui se divisent en six découpures conniventes à leur base ; les fdaments
épais, à-peu-près de la longueur de l'ovaire.
On trouve cette espece dans les contrées occidentales de la Caroline et de la
Virginie, sur les bords de la mer et dans l'intérieur des terres.
Fig,
E X P L I C A T I O N DE L A P L A N C II E 35.
1. Fleur de grandeur naturelle.
2. Les étamines.
3. Le pistil
A M O R P H A. A M O R P H E.
AMORPHA. LINN. Classe XVII. Diadelphie. Ordre IV. Décandrie.
AMORPHA. Juss. Classe XIV. Dicotylédones. Étamines attachées au calice.
Ordre XI. LES LÉGUMINEUSES. §. V I .
G E N R E .
CALICE. Monophyhe, turbiné, court, strié, persistant, divisé à ses bords en
cinq dents courtes.
COROLLE. Wonopétale, papilionacée, l'étendard ovale, concave, point d'ailes
ni de carene.
ETAMINES. Dix, plus longues que la corolle; les filaments droits, inégaux,
réunis à leur base, libres à leur partie supérieure ; les autheres
simples.
PISTIL. Ovaire ovale, un peu arrondi; style subulé, de la longueur des
étamines; stigmate simple.
PERICARPE. Uue gousse courte, un peu courbée en croissant, plus longue que
le calice, comprimée, tuberculée, ù une loge, à deux valves.
SEMENCES. Deux, oblongues, réniformes.
CARACTEKE ESSENTIEL. Un calice turbiné, ii cinq dents courtes; une corolle monopélale;
l'étendard ovale, concave; ailes et carene nulles. Dix étamines réunies
à leur base. Une gousse ovale, tuberculée, à deux semences.
RAPJ'OUTS NATUREL.«;. La finiille nombreuse des Légumineuses offre peu de genres
mieux caractérisé qne celui-ci. Sa corolle incomplette, privée d'ailes et de carene
le distingue de Cous les autres; il a des rapports naturels avec les Ahrus et les
Viscitlia par ses feuilles articulées, et par ses étamines conniventes à leur base.
CULTUUE. Les Atnorpha ont beaucoup d'élt''gance dans leur port; leurs rameaux
forment une tête en buisson, bien garnie, d'une forme agréable, ornée de longues
feuilles ailées, d'un beau verd, pubescentes en-dessous ; de leur centre s'élancent
de longs épis de fleuis d'un pourpre violet, parsemées de points Jaunes,
qui ressemblent ;i des petites paillettes d'or: ces arbri.sseaux nous viennent de la
Caroline et do la l'ioride; ils ont été admis au nombre des arbustes qui décorent
nos bosquets d'été et d'automne; ils fleurissent dans le mois de Juin, et conservent
leurs feuilles Jus(|u'à f épotjue des gelées. Ou les multiplie par des rejets etdcvés
à leurs raciniïs; ils poussent ttès promptemeut et avec vigueur; ils exigent uue
situation à fabri des grands vents, pour éviter que leurs rameaux fragiles n'en
soient promptemeut brisés: cet inconvénient a déterminé plusieurs cultivateurs
à en former de Jitlies palissades nu lieu de les distribuer dans les bosquets; il faut
alors retenir sur uu treillngc leurs branches longues et cassantes, et couvrir leurs
9 de paille ou de mousse dans les grands froids de l'hiver.