dedans, d'ime saveur iicre, un peu amere. Il s'en éleve plusieurs tiges droites ou un
peu couchées, hautes à peine d'un pied, peu rameuses, pubescentes, garnies de
feuilles alternes, ovales, lancéolées, sessiles, glabres, vertes, les supérieures plus
étroites, sans stipules. Les fleurs sont médiocrement pédonculées, disposées à l'extrémité
des rameaux en un épi lâche, alongé. I.e calice est d'un blanc verdàtre, la
corolle tachetée d'un peu de rouge, munie de petites bractées courtes, sétacées
h la base des pédoncides. (]ette plante croît dans la Caroline, en "Virginie, dans les
lieux sablonneux. Elle fleurit eu été. Elle varie par ses fleurs blanche.s ou de couleur
de rose, par ses feuilles quelquefois fort étroites, presque linéaires. On la cultive
dans plusieurs jardins de l'Europe.
Linné a donné, dans ses Aménités Académiques, une dissertation fort étendue
sur les racines de cette plante, depuis long-temps en usage chez les Indiens, pour
guérir la morsure du serpent à sonnettes. On la regarde comme un remede infaillible
si on le prend h temps. Les habitants de la Virginie s'en servent contre plusieurs
incommodités occasionnées par un sang épais et visqueux. Ceux qui font des
voyages fréquents daus les bois la réduisent en poudre, la portent toujours sur eux,
et s'il leur arrive quelque accident, ils en avalent une certaine quantité, et en appliquent
encore sur la blessure. C'est un puissant diurétique.
CULTURE. La plupart des Polygala exotiques, particulièrement ceux qui sont originaires
du Cap, exigent beaucoup de soins pour réussir chez nous; il en est peu
qu'on ne soit forcé de renfermer pendant les froids de l'hiver, dans les serres d'orangerie.
On doit en semer les graines dans une couche de terre légere, et dans une
situation abrité; et lorsqu'ils peuvent rester en pleine terre, étendre sur celle qui
recouvre leurs racines une couche de vieux tan, et de la mousse pour empêcher la
gelée d'y pénétrer; les autres especes, trop délicates, seront élevées dans des pots
plongés en terre, et exposés au soleil du matin : on les enleve en automne, et on
les place sous châssis dans une vieille couche de tan, ou bien on les renferme dans
les serres d'orangerie, et lorsqu'elles ont acquis toutes leurs forces, on les sort des
pots, et l'on essaie de les laisser en pleine terre, en plate bande, exposées au soleil
levant, où il faudra les laisser sans les remuer, en garantissant leurs racines des
gelées.
E X P L I C A T I O N D E S P L A N C H E S.
TAB. 39. Fig. I. Fleur entiere.
2. Le Pistil.
3. La Capsule.
TAB. 40, Fig. I. I.a Corolle et les Etamines.
Ix: Calice et le Pistil.
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