m
C H A T A I G N I E R .
isectes. Lorsqu'on l'clove en forêt comme
7 0 C A S T A N R A .
moins bons, et il est moins sujet au:
le C h ê n e , il est excellent pour la charpente : on voit encore des églises et des
anciens bâtiments où il n'est point entré d'autre bois que du Châtaignier, et if
est presque aussi sain que quand on f a placé. Il est plus léger que le Chêne, et
il a autant de force pour soutenir les plus lourds fardeaux. Quand il est employé
tout verd dans l'eau, pourvu qu'il y soit toujouis plongé, il est incorruptible; et
ce qui le rend plus précieux que les autres bois, c'est qu'il n'en est pas de plus
liant ni de meilleur pour faire des cerceaux: il résiste mieux que tout autre à
l'humidité des caves. I-a jilupart des grands barils de vin d'Italie sont faits avec
h; bois do C.hât.iignier ; on prétend même qu'il comnmniq
vin que tout autre bois. On s'en sert avec succès dans la co
rsqu'on l'enduit de calfat
Cet arbre est peu estin
iuses qu'il est très intérc;
5 lorsqu'il croît naturclf
; qu'on appeUe jrmnwis.
enterrés pour conduire l'eau ;
d'eau bouillante, il dure à 1'.
mais il a tant d'autres qualités
H ne donne que des fruits saii
on obtient d'excellentes châtai
et lors
nfini.
pre
igei
e mouis (le gout au
struction des tuyaux
après l'avoir imbibe
5 potir le chauffage,
iant de lo multiplier.
; pai la :ffe
cherchés pour les tables les plus somptueuses.
l i a i
. far
plusieurs parties de
;uire de différentes ma.
le , sert à faire une es]:
de les préparer, q
lit-il, par peler les
opération se fait dès la veille di
taignes. Les domestiques dans les
métairies, s'occupent de
" Ils détachent assez fi
mais d n'en est pas ains
stance de k châtaigne,
sinue dans les sinus prc
la France on mange la châtaigne verte en la
lores; dans d'autres la châtaigne scche, réduite
•ce de galette. Voici, d'après M. Desmarets, la
ir donne un goiit et une saveur agréables. « On
châtaignes en ûtaiit la peau extérieure; cette
jour où Ton se propose de faire cuire les châmaisons
des pardculicrs, et les ouvriers dans les
ce soin pendant la veillée.
cilement avec im couteau la peau extérieure par parties;
i de la pelliculc intérieure qui est adhérente à la subet
(jiii est comme collée par - dessus , parcequ'elle s'inifonds
de ce fruit, et en revêt les parois. Voici les procédés
employés pour dépouiller la châtaigne de cette peUicule, appelée (a,
hmousin : on met pour cela de l'eau dans un pot de fonte de fer (il n'y a pas
de ménage dans cette province qui n'ait ce meuble de cuisine si nécessaire); on
remplit ce pot à-peu-près à la moitié , et lorsque l'eau est bouillante on y met
avec une écunioirc les châtaignes pelées dès la veille. On ménage l'eau, comme
nous l'a
roit dar
châtaigi
du tan,
taigne. 0
les comp,
dépouillant de tout leur tan sans autre effort, on retire bien vîtc le pot du fe
et l'on procédé à l'opération du déhoiradour.
ons observé, parceque si elle excédoit la surface des châtaignes elle gênei
l'opération du déhoiradour. On laisse le pot sur le f e u , et on remue les
es avec une écumoire jusqu'à ce que l'eau chaude ait pénétré la substance
et produit un gonflement qui détruit son adhérence au corps de la chide
ce point précis en tirant du pot quelques châtaignes et en
s les doigts ; lorsqu'elles s'échappent par la compression en se
« Cet instrument est composé de deux barres de bois
attachées en forme de
le cheville, autour de
iloignant, ou so fermer
ts qui sont destinés à
quatre arêtes, car ils ont
croix de Saint-André ait milieii de leur longueur par ;
laquelle les bras des barres mobiles peuvent s'ouvrir en
en se rapprochant. (Jn a pratiqué le long des deux I:
entrer dans le pot plusieurs coches entamées sur lei
C A S T A N E A . C H A T A I G N I E R.
une forme quarrée ; on enfonce ces deux bras de barres, un pou cartes dai
le pot , au milieu des châtaignes, et avec les deux autres bras
ouvrant et fermant : par cette action réitérée , les châtaignes s'en échappent,
glissent entre les parois du pot et les deux bras des leviers ; ah)rs elles se dépouillent
du tan qui les couvroit, et qui obéit au moindre frottement, au moyen
de l'état de ramollissement qu'il a épiouvé dans l'eau à mesure qu'on tourne le
déhoiradour. On suit des yeux le progrès du dépouillement de la pellicule, et
l'on voit le tan s'élever à la surface des châtaignes, s'accumuler le long des parois
intérieures du pot tout autour des bords : enfin les châtaignes paroisscnt comme
. blanchics ; c'est le terme dont on se sert pour exprimer le résultat du dépouillement
de la pellicule.
« On les retire en cet état du pot avec une écumoire, et on en met une certaine
quantité .sur nu grelou ou greloir : c'est une e.spece de crible à large voie,
dont le tissu est formé par deux rangées de lattes fort minces, de bois de Châtaignier;
elles sont entrelacées les unes dans les autres à angle droit, eu forme
de natte, et placées à une distance do quatie à cinq lignes, qui est la largeur
des trous qu'on y a ménagés. A chaque fois qu'on met des châtaignes sur le
grelou on les agile cri tournant pour achever de les dépouiller du tan, qui les
abandonne, ou en s'attarhant aux inégalités du grelou, ou en pas.sant à travers
les vuidc,s. On verse les châtaignes dans un piat, on secoue le grelou ponr emporter
le tan qui s'est engagé dans les inégalités, on y remet d'autres châtaignes,
et f o u réitéré les mêmes opérations jusqu'à ce que toutes les châtaignes aient
passé successivement sur le grelou. Après toutes ces manipulations, les châtaignes
sont blanchies , mais elles ne sont pas cuites; on a même eu l'attention de ménager
la chaleur de l'eau pour que le tan fût seulement ramolli; car l'action du
déhoiradour et celle du grelou sur les châtaignes qui auroient éprouvé un commencement
de cuisson les réduiroient en petits grumeaux qui s'écbapperoieut
par les trous du grelou, co qui produiroit sur la totalité un déchet fort considérable.
« On procédé ensuite à la cuisson ries châtaignes : pour cela on jette l'eau qui
est dans le pot, et qui, dans le peu de lenips que les châtaignes y ont séjourné,
ne partie extractive dont famertume est insupportable. On verse
•iur les châtaignes blanchies ; on les lave pour emporter le reste
s'est chargée d'u
de l'eau froide .
du tan, et peut-ê
on les remet dan
laquelle on a fait foiulre un
chaude; d'autres se contei
tité d'eau ; mais je pense qii
coude opération, et en ménager la quan
:t'hii de l'eau amere qu'elles pourroient avoir conservé : enfin
j t de f e r , qu'on a bien L
peu de sel. Quelqui
nt de l'c
i fr.
'il vaut ]
lis do Peau dans
personnes emploient l'eau
ide : on varie beaucoup pour la quaniployer
f c a u chaude pour cette seon
« Lorsque le pot a été rempb de châtaignes avec toutes ces attentions,
place sur lo f o u , et on le fait bouillir pendant quelques minutes; cela
pour donner aux châtaignes le degré de cuisson convenable , et achever d'extraire
le
suffit
la partie amere dont elles sont imprégnées : pour lors on verse l'eau par
inclinaison, en retenant les châtaignes avec le couvercle du pot. Cette eau est
fort colorée et très amere ; cependant, comme elle esE salée, certaines personnes
la mettent à part par économie, et la conservent, pour servir, avec une
petite addition de s e l , à fopération du lendemain, Ou acheve la cuisson des