m
l'inspirer que l'affreuse
icntirnent de notre douleur.
; il annonce d'une manière
J une mélancolie en quelque
levée, mais sa tête s'incline;
elle offre l'image d'un
sépi)"
uffu ,
, le
d'un
:)ffre
, 0 4 S A L I X . S A U L E.
d'un verd sombre, l'obscurité qu'il répand, semblent i
idée d'une nuit ét« ernelle ; rien en lui n'exprime le s
Les ames sensibles lui préferent le Saule pleureui
bien plus louchante les regrets, l'affliction ; d inspii
sorte plus sentimentale ; il no porto point une cime
elle est chargée de rameaux longs, souples et pendai
être accablé de douleur dont la tête penchée sur i
couvre d'une longue chevelure éparsc et négligée; son feuillage toi
beau verd, soulage famé dans son affliction ; celui du Cyprès la dcchirc
que le crêpe ténébreux do la mort, (i)
Mais que nos bosquets ne nous fassent point perdre de vue la natur
cipal objet de nos obser^'atlons : rentrons-y pour y suivre cette série de Saulesoziers,
si abondants, si variés dans tous les terrains que l'eau vient inonder, et qui
livrent aux mains industrieuses de riiomnie leurs rameaux dociles : voyons les
Saules-marceaux s'élever graduellement du bord des ruisseaux jusque sur les
hauteurs, gagner les forêts, en devenir les habitants ; et si nous visitons le sommet
des montagnes alpines, quelle sera notre surprise d'y trouver encore des
Saules pour dernier terme de la végétation ! A la vérité ce ne sont plus les mêmes
arhres qui nous couvroient de leur ombre dans ces agréables prairies entrecoupées
de ruisseaux ; lit nous ne rencontrons que de très pedts arbustes perdus dans
le gazon, que broute le chamois sauvage; leurs rameaux tortueux et difformes
s'élevent à peine au-dessus du sol qui les nourrit, et ne forment souvent que des
buissons ram]>ants, diffus et noueux; ils nous offrent les derniers efforts de la végétation
luttant contre les frimas et les glaces; ensevelis pendant sept à huit mois
itagnes de neiges, ils leur résistent, et vainqueurs des
m retour de la chaleur, de reproduire leurs feuilles,
ifir leurs semences. Qui pourroit méconnoitre entre les
ux des montagnes le tableau de la race humaine! ces ar-
>emblent-ils pas nous rappeler l'existence de ces malheuirte
de l'année sous des me
frimas, ils se hâtent,
leurs chatons, et de mi
Saules des plaines et et
bustes de nos Alpes ne se
reux Lappons à taille coi
et ramassée, relégués dans les climats hyperboréens,
végétant une partie de l'année sous des huttes souterraines et enfumées, tandis
que la plus belle race d'hommes habite les contrées méridionales de l'Europe
et de l'Asie?
Quoique la plupart dos Saules ait chacun une partie qui leur est propre,
un sol où ils se plaisent de préférence, beaucoup parmi eux croissent indifféremment
dans toutes sortes de terrains; mais ils sont alors si différents d'eux-raêines
qu'il est très difficde de les reconnoitre: ainsi le Saule qui quitte les montagnes
pour venir habiter nos vt:rgers, se dépouille de sa rudesse sauvage et prend dos
formes plus agréables; il devient alors presque méconnoissable ; ce n'est plus ce
petit arbuste rabougri, haut de quelques pouces, qui rampe humblement sur le
sol qui l'a produit; c'est un arbrisseau dont le tronc s'éleve de plusieurs pieds,
se divise en rameaux étalés, et veut presque rivaliser d'élégance avec ses autres
freres; c'est l'homme de la nature qui a perdu dans la société son caractère et
(I) J al
5 dcscripti i. Je i)laiiii
t dédoiiiiiiagcr un li
i qui ne me le pardoi
le nous avons établi
isiblo de U sédiorc-ssc
i S I
S A U L E.
, qui des bords des
S A L I X .
ses formes originelles; de même le Saule, qui des bords des rivieres passe da:
des plaines arides, ou s'élance sur les hauteurs, n'a plus ni le même port, ni le
même caractere: nous eu dirons autant de f espece qui est transportée d'un climat
froid dans un climat beaucoup plus tempéré; de là la source de ces nombreuses
erreurs qui ont fait autant d'especes de toutes ces variétés; de là ces «lifïïcultés
presque insurmontables qui arrêtent à chaque pus le botaniste qui veut fixer lo
degré d'affiliation entre les individus de cette famille nombreuse, séparer les
especes, réunir les variétés. C'est alors que ce genre, si curieux dans'ses especes,
si agréable lorsqu'on le suit dans la nature et dans \es différents lieu.t qu'il habite,
se charge d'épines, lorsque le botaniste veut l'étudier avec cette sévérité nécessaire
pour l'exactitude des descriptions, et la préci.sion des caractères: alors
disparoisscnt ces frais bocages, ces rives solitaires et riantes qu'ils einliellisseuf
les jouissances du sentiment et des sens sont oubliés ; elles font place à dos dissertations
pénibles, rebutantes, qu'il faut cepoiidanlaborder,pour no pa? confondre
ce qui doit être séparé, ou séparer ce qui doit être réuni ; c'est une route dimcUe
et ténébreuse qui ne peut être tracée qu'ap
de tré longn
observations,
J'ai déjà dit que les principales difficultés ven<
cilité avec laqu.
les Saules se multiplioient dans toute sorte de 1
éprouvoient dans leurs formes, selon les climat;
Ces considérations me portent à croire que les e;
existent aujourd'hui sont dues à quelques esp.
seule, qui aura varié ses formes à mesure qu'.
tagnes, ou descendue dans les plaines. Cette
n'est pas à rejeter; elle n'est pas sans fonde
nt de la fac
rains, et des altérations qu'ils
t les localités où ils croissent,
especes nombreuses de Saules qui
jeces primitives, peut-être à une
.'elle se sera élevée sur les mon-
^dée, qui pourra paroitre hardie,
lient, et la nature nous en offre
de fréquents exemples parmi les végétaux et dans les animaux. Qui pourroit
nombrer les variétés infinies produites par les arhres fruitiers livrés à la culture,
tels que les poiriers, les pruniers, etc. ! Qui pourroit retrouver aujourcriiui la
race originaire des chiens au milieu de cette foule nombreuse de variétés de toutes
les formes, de toutes les grandeurs qui existent parmi nous? Qui donc oseroit
affirmer que nos Saules des hautes Alpes ne sont pas do même quelques unes
jspeces des vallées, dontles semences, transportées parles vents,gagnant
:climatant à une température plus froide, sont
, telle que nous fohservons sur les Alpes? et
avec quelque fondemoiit que le Salix reticu-
Salix caproea, et ainsi de beaucoup d'autres?
1 plus, l'impossibilité do pouvoir jamais établir
x: cette confusion de variétés en amène
i ha
do nos especes don
insensiblement les ha
enfin parvenues à cette dégradatic
ne pourrions-nous pas soupçonne
lata n'est qu'une dégénération du
De là vient la difficulté, je dir
les limites qui séparent les Saules c
nécessairement une parmi le;
T1 n'est point d'arbres qui ex
de fois de simples baguettes fi
on peu de temps des arbres touffus! coui
foiblesse de jeunes arbrisseaux, elles eusse
especes.
igent moins de soins pour leur propagation ; combien
xées eu terre sans aucune intention sont devenues
tnparaiit j)our elles-mêmes des sucs ne
facilité d iltiplicati(
connoître le
•ules quo sur touti
et collei
3,
abr
n a doi:
it de la
re plant
lien de fois, destinées pour soutenir la
:it fini parles étouffer sous leur ombre,
nourriciers destinés à leur pupille! Cette
i lieu à une expérience très curieuse, qui fait
,-e dans les arbres, et qui réussit mieux: sur les
elle c
nant 11
eà convertir les b
ne arbre et phirai
Lcheseii racines.