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170 C AMP A N U L A . C A M P A N U L E .
Campanula (aurea) capsulis quinquelocularibus ; foliis ellipticis, serratis, glabris ; ßoribus subpaniculatis,
quinquepartitis ; caulibus fruticosis, carnosis. Aïros. Hori. Kesvcus. v. 1. p. aaS
WILLD. Spec. Waat. V. I. p. 912 n. 68.
Des ileurs nombreuses, assez gtatides, paniculées, d'un beau jaune doré, ont fail
placer cet arbuste au nombre des belles plantes de nos jardins. Ses tiges sont
épaisses, ligneuses, un peu raboteuses; elles se divisent à leur partie supérieure
en rameaux alternes, glabres, cylindriques, paniculés, garnis de feuilles pétiolées,
alternes, amples, un peu pendantes, ovales-lancéolées, glabres, d'un verd un peu
i b n c é , aiguës à leur sommet, rétrécies à leur base, et légèrement décurrentcs sur le
pétiole, dentées en scie à leur contour; les dentelures inégales, presque alternativement
plus longues et plus courtes ; le pétiole de moitié plus court que les feuilles ;
des bourgeons ovales, obtus, axillaires. Les flours forment une sorte de panicule
terminale, étalée, à rameaux simples, divergents, munis à leur base d'une fouille
lancéolée, sessile, entiere, aiguë; cliatjue fleur pédiceUée, solitaire, ou deux et trois
rapprochées au même point d'insertion; le cabce divisé en cinq découpures assez
grandes, l.trgcs, ovales, aiguës, striées, colorées, ouvertes, un peu écartées do la
corolle : celle-ci est divisée à son limbe en cinq découpures étroites, linéaires, réfléchies
en-dehors; les antheres oblongues; le style saillant hors de la corolle; lo stigmate
à cinq divisions ouvertes, épaisses, roulées cn-dehors; les capsules anguleuses,
divisées en cinq loges. Cet arbuste est originaire des Canaries et de l'isle de Madere,
On le cultive depuis quelques années dans plusieurs jardins de l'Europe, dont il
supporte assez bien le climat; mais il faut avoir soin de le tenir, pendant les froids,
renfermé dans les serres d'orangerie.
Nota. Les especes suivantes no sont pas encore cultivées en Europe, et no sont
que médiocrement connues.
* CAMPANULA (fruticosa) capsulis columnaribus, quinquelooularibus ; caule fruticosa ; foliis
lineah-subulatisi petlunculis longissimis. LIN. Spec. Plant, p. 238.
Ses tiges se divisent en rameaux garnis de feuilles alternes, hnéaires, subulées,
presque semblables à celles de la Bruyere ; ses fleurs sont bleues, ouvertes, soutenues
par de très longs pédoncules; les capsules on forme de colonne, divisées intérieurement
en cinq loges. Cet arbrisseau croît au Cap de Bonne-Espérance.
* CAMPANULA 'onsMoWa) fruticosa ; foliis ensiformibus, serratis, glabris ; ßoribus paniculatis,
glabris, nutantihus. LA.M. Diet. v. 1. p. 582.
C'est, dit M. Lamarck, une belle espcce remarquable par la forme particulière
de ses feuilles, et par son aspect agréable. Ses tiges sont ligneuses, ses rameaux
couronnés par beaucoup de feuilles fasciculées, en rosettes, ensiformes, glabres,
finement dentées en scie, striées par des nervures longitudinales ; semblables à celles
de l'Yucca. De leur milieu s'éleve un rameau droit, muni de feuilles alternes, sessiles ;
de l'aisselle de chaque feuille part un rameau court, uniflore, avec une ou deux
feuilles fort petites; les fleurs sont pendantes; leur calice lisse, à chiq divisions lancéolées,
Cette plante a été recueiUie par Commcrson ù l'isle Bourbon, au Volcan.
E X P L I C A T I O N DE LA PLANCHE 41.
Sommité d'un rameau cbargé de fleurs.
LAVANDULA. LAVANDE.
L A V A N D U L A . LM«. Classe X I V . BIdynamie. Ordre I. Gymnospermie.
L A V A N D U L A . Juss. Class. VIII. Dicotylédones. Monopétalées. Corolle
hypogyne. Ordre V I . LES LABIÉES
G E N R E .
CALICE. Monophylle, ovale, cylindrique; le bord presque tronqué, à cinq
dents courtes, une plus grande.
COROLLE. Monopétale, renversée; le tube plus long que le calice; le limbe
irréguher, presque à deux levres, partagé en cinq lobes arrondis,
inégaux.
ETAMINES. Quatre, didynames, renfermées dans le tube de la corolle; les filaments
courts, recourbés; antheres petites et ovales.
OVAIRE. Supérieur, à quatre lobes, d'entre lesquels s'éleve un stvle iiliforme,
de la longueur du t u b e ; le stigmate à deux lobes conuivents.
PERICARPE. Quatre petites semences nues, ovales, arrondies, marquées d'ini
ombilic à leur base, situées au fond du calice persistant.
CARACTERE ESSENTIII.. Un calice ovale, obscurément denté, muni d'une bractéecorolle
renversée ; tube plus long que le calice, limbe à peine bilabié, à cinq
lobes inégaux; étamines renfermées dans le tube de la corolle.
RAyroRTs NATURELS. Les Lavandes se rapprochent beaucoup des Sidcritis (Crapandines);
elles en different par la forme de leur calice, et par leur corolle renversée,
ainsi que par leur port; elles présentent de petits arbustes à feuilles opposées,
simples ou pinnatifides, entieres ou dentées; les fleurs disposées en un épi
terminal, serre, muni de bractées ordinairement courtes, serrées, presque imbriquées.
ETYMOLOGIE, Ce genre tire son nom du mot latin îavare, laver, parcequ'on emploie
ses fleurs distillées avec de l'esprit de vin ou de l'eau de v i e , pour parfumer
l'eau dont on se lave.
OBSERVATIONS GKKÉRALES. Dans l'admirable distribution des végétaux à la surface
de notre globe, aucun Heu n'a été oublié; chacune de ses parties, si l ' on en excepte
le sable du désert, est revêtue de la parure végétale qui lui convient; elle
n'est point également brillante par-tout; mais relative aux sites qu'elle doit emb
e l l i r , elle prend le caractere do convenance qui se Ho le mieux avec l'aspect
des lieux. Gaie et riante sur le bord des ruisseaux, élégante et gracieuse dans
les vallées; riche, majestueuse dans les grandes plaines, elle change de forme
sur les rochers^ stériles. C'est là où se plaît de préférence la Lavande parfumée,
et beaucoup d'autres plantes aromatiques. Ses tiges dures, ses rameaux greles,
ses fouilles étroite.s, presque seches, d'un blanc cendré, n'ont rien d'attrayant
pour le coup-d'oeil, rien qui puisse attirer les pas du voyageur, qui de loin n'apperçoit
que des roches pelées et brûlantes; mais parviont-il à les franchir, il ne
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