V A R I É T É S .
a. THUYA oreidpntalîs, variegata. MAKSH. 245. THUYA d'occident, à feuiUes panachi;.-s.
b. THUYA occidejilalis, odoram. MAKSH. 2/p. THUYA d'occident, odorant.
Arbre olevô à vingt ou trente pieds de hauteur; tronc droit, très Ijninchu et
très r a m e u x , couTert d'une éeorce brune et gercée dans sa vieillesse, rougcâtre
sur les jeunes rameaux qui sont lâches, pendants et écartés. Feuillage p l a n e,
a l t e r n e , persistant, d'un verd luisant en h i v e r , et u n p e u terne en été. Feuilles
opposées, imbriquées, appliquées contre la tige, larges, pointues, rangées quatre
à quatre , et formant des especes d'artiiadations. Fleurs monoïques. Fleur mâle,
en chaton o v a l e , é c a i l i e u x , compose cl'ccaillcs disposées sur (jualrc rangs. FJciir
f e m e l l e , en cône ovale, composé d'écnilles o b l o n g u e s , obtuses à leur sommet,
l i s s e s , et s'ouvrant dans leur longueur, is omen ces ailées et situées à la base dos
écailles.
Les auteurs du sei^îieme siecle ont confondu les différentes especes de Thuya.
Dalechamp décrit mémo plusieurs Gi-ncvriers .sous c e nom, et il en compte quatre
especes : it paioît néanmoins que la seule qu'il connut étoit l e T/niju uccidenlalis,
c u l t i v é dans les jardins des rois de F r a n c e , à Fontainebleau. Comme tous les auteurs
de ce s i e c l e , qui n'étudioient que dans les livres des a n c i e n s , les Uutauistcs
voulurent trouver dans Pline et dans Théopliraste la description d'arbres et de
plantes souvent originaires de l ' A m é r i q u e ; de là les erreurs et les méprises saus
nombre que l ' o n trouve dans leurs ouvrages. Jean Bauhiu a donné l'histoire du
T l i u y a d ' o c c i d e n t , ou Arbre de v i e , mais il a judicieusement ob.servé que lo nonx
d'Arbre do vie étoit donné dans son temps à des arbres de toutes les contrées :
il a pensé que c'est d'une espcce de T h u y a que Lucain a v o i d u parler quand
i l dit que Cléopâtre possédoit les meubles les plus s o m p t u e u x , faits avec l'ivoire
et le T h u y a , {Proestantissima CUro.)
TLEUIUT. AU miheu du printemps. Ses fruits passent l ' h i v e r sur l'arbre.
HABITE. L'Amérique septentrionale et la Sibérie. I,e premier rhuya d'occident
q u ' o n v i t en France f u t apporté à François premier ; Clusius robser\-a"dans le jardin
du roi à Fontainebleau : il fut bientôt répandu en Kui o p e , et au temps de
T. Bauhin on le ti'ouvoit déjà dans tous les jardins de botanique et d'agrément.
lui donna le nom
DÉNOMINATION. I .lOrsque cet arbre fut c o n n u en France
p é n é t r a n t e et aromatique qui
ussi parcoqu'il ne perd
d'Arbre de vie ou de paradis, à cause de l'odeur ' '
s'échappe de ses feuilles quand «
. le froisse, peut-ctr
pas son feuillage pendant l'hiver.
-PrvoPRiÉTÉs. « On lui attribue en médecine une vertu sudoriiique; ses jeunes
•c branches et ses f e u i l l e s , qui ont une odeur f o r t e , produisent à-peu-près les
mêmes effets que la Sabine DUIIAMI;L.
USAGES. « Comme les Thuya conservent leurs feuilles pendant l ' h i v e r , ou doit
les mettre dans les bosquets de cotte saison.