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de lours fouilles, mais encore par leurs fleurs, qui, loin d'etre sessiles et rapprochées
en un «'ju surmonté d'une nouvelle pousse, sont disposées en panicule ou en corymbe,
ou portées sur des pédoncules plus ou moins rameux.
ETYMOLOGIE. Rumphe, dans son Ilnrtus Malabariciis, se sert du nom de Metrosi-
^âeros pour désigner plusieurs arbres du Malabar, dont quelques-uns appartiennent
au Miiniisops do Linné. Cette dénomination est composée de deux mots grecs,
quisignifienLunarbro dont lo bois a la dureté ou la coideur du fer. Quoique ce nom
ne convienne qu'imparfaitouicut augenrc dont il est ici question, il le faut conserver
pour ne point motU'c de confusion dans l'étude de la botanique.
Ou.sEftv.VTIOMS GÉXÉBALES. Il u'appartiout qu'aux voyageurs qui ont visité les côtes
sauvages ct solitaires de la Nouvollc-Hollando, de nous entretenir des rapports, sans
doute iuléres.sans, que les Alcftrosidi-ms doivent avoir avec les autres productions de
CCS contrées neuves et incidtes; de nous faire comioitre la place qu'ils occupent parmi
cette foule d'arbres et d'arbustes dont un grand nombre ont déjà été introduits daus
nos jardins; los contrastes, l'hamunde (jui en résultent : mais ne suffit-il de les avoir
observes dans nos serres pour qu'd soit permis à f imaghiation de se transporter dans
leur pays natal, de replacer ces Ijelles pl.mtos {laii.s le sol où la nature les a fait naître,
ct de saisir en partie l'effet qu'elles doivent produire au milieu de tant d'autres végétaux,
si diifércus des nôti-es.
LcsfleuTS des Métrosidéros ont uue beauté qui leur est particulière : la plupart de
colles de nos contrées brillent par ferlât ou par la forme élégante de leurs pétales;
ici la corollo courte, mais vivonu'iit colorée, n'est qu'un vase, ime petite coupe d'où
sort une honppe éclatante de filamcns qui se divergent en aigrette, ct se teignent des
plus vives couleurs ; c'est un pourpre écarlate, un jaune de soufre, un bhuic mat : dans
plusieurs de ces arbu.stcs, los fleiir.^ nombreuses, rapprochées les unes des autres en
un opi épais, serré, alongé, fornient <ic superbes panaches surmontés souvent d'une
s feuilles d'un M-rt soyeux, argenté. L e port de ces arbrisseaux répond
ion élégance, à la beauté des flcnr.s. Leur tronc s'élève droit, à la hau-
\ pieds, chargé de brnuches et de r.imeaux étalés, souples, élancés,
tonné de jeun
!'s-bicn, par s
Lirdeoinqà.s
garnis de feuilles d'im beau vert, d'une forme gracieuse, ovales, alongées ou laueéolécs,
opposées ou altcrno.s, la plupart répandant, lorsqu'on les froisse entre les doigts,
une odeur aromatique très-agroahlo.
Quand ou se peint ce luxe de végétation dans des contrées habitées par des peiqdes
sauvages ct grossiers, peut-on regretter pour eus l'ignorance oîi ils sont de ces arts si
séduisans do l'Europe ? Combien la nature les en a dédommagés par ces brillantes
décorations d'un sol abandonné à ses productions natnrollos ? Qu'il leur en roûtcroit
peu pour orner les dehors de leurs huttes de ces arbrisseaux à p n a c h e s brillans, ou
se former une retraite de verdure avec ces rameaux plians, dont le Icuillage persiste
toute fcmnée sous un ciel toujours serein, ot oii les frimats ct les neiges .sont presque
inconnus ? D"uu autre côté quelle agréable joui-ssanoe pour le naturaliste (pii, le premier,
a porté la main sur ces belles plantes, avec la douce pensée de Ic.s transporter en
Europe, et de les ajouter aux richesses de nos bosquets? Cotte idée rajqxdle naturehemcnt
a notre souvenir, avcc un scnthueuL de rocimnoissancc . les noms célè])res de
MM. Solamler, Bancks, f'orstcr, Labillardière, etc. que le <les!r des conquêtes , dans
le règne brillant de la nature, a transporté, à travers mille dangers , dans ce monde
nouveau.
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