
VA CCI NI ÜM Myrt i l lus.
Airelle Myrtille.
Nom Allemand. Gemeine Heidelbeere. Blaubeere* Bickelbeere*
——* Anglais, Bilberry -ou Bleaberry*
Fleurit au mois de Mai
. v D e c a n d r i e , m o n o g y n i e .
Ordre nat. de L i n n é XVIII Bicornes. Ericacées, D e c a n d o l l e .
C a r a c t . g é n é r i q u e s ^ Calice supçre*ï;uni, à l ’ovaire* entier ou à 4 dents. Corolle en forme de cloche *
4-fide. Etamines inplantés sur le réceptacle. Baie sphérique, ombiliquée, à .4 loges ; graines peu nombreuse».
C a r a c t . s p é c i f i q u e s. Pédoncule uniflbre. Feuilles serrées, en forme d’oeuf, caduques. Tige anguleuse.
Le genre Vaccinrum1 é ta it rangé par L in n é dans l ’Octandria , mais p a r le s Botanistes plus recens dan» Ut
Decandria, parceque la plupart des fleurs ont 10 étamines. En 1 effet, les étamines sont dans ce genre au
nombre de 8 ou 10 , la corolle à 4 ou 5 divisions, la baie à 4 ou 5 loges. Or on s a it, que le nombre 5 e t
.. . ses inultiples sont les plus ordinaires parmi les Dieotyledonées, c'est pourquoi j 'a i aussi classé les Airelles
dans la Decandrie de Lin n é.-,
L’Airelle Myrtille est un de nos plus jo lis arbisseaux, ayant une tige droite, des rameaux anguleux e t des
, feuilles en forme d’oeuf, serrées et d’un vert clair• Les étamines, dont on en voit u ne, de grandeur plue
que naturelle vers a , sont munies de deux soies situées à l’extérieur des anthères, ce qui est propre à ht
.... plupart des Ericacées» On voit vers b le p e tit calice à 4 d en ts, adhérent à l'ovaire, de mime que le stile
très simple ; vers c enfin la baie, qui devient à la maturité d ’un bien foncé. Cet arbrisseau s ’élève de 2
décimètres jusqu'à S décimètres au plus.
L ie u n a t a l* Dans les'bois, sur un sol sablonneux ou tourbeux*
Elle se trouve, suivant d e G o r t e r , en quantité dans la plupart des bols situés sur le Vélum*, £ Amcron-
gen; prés de Haren e t Harendermolen aux environs de Groningen ; suivant M e e s e près de Heerenveen, Drag*
ten, Gorredyk et ailleurs dans les bois de la Frise. Je l ’ai trouvé à llheenen, au Grebbe et à Driebergeu près
gUlrgchtj.^ assez souvent dans les bois de Drenthe et de la Majorie de B ois-le-duc ; à Tolbert, Marum Sloch-
ter$n e tc ., dans l^ Prov. de Groningen. La plante dessinée est de Haren près de Groningen.
U s a g e é c o n o m iq u e . Les fruits de cet arbrisseau ont une acidité agrèalrle, et ne sont point malsaîes.
C'est pourquoi on les récolté en quantité pour l e négoce. Ils font même un objet d’exportation de Hardxrwijh
à Amsterdam. On les mange quelquefois avec de la crème et du lait. Les peuples du Nord de l’Europe les
font sécher pour en faire des confitures. L in n é F l. $uçq. La plante entière peut servir à tanner le cuir suivant
lluç.hoz et G ied it s ch . Les baies fournissent, surtout si l ’on y ajoute de l ’alun et des noix de galles
une belle couleur bleue , avec laquelle on peut teindre le linge-et le papier. Cette couleur devient beaucoup
plus vive par l ’addition d’un acide , mais est alors moins, constante, G- a 11 e n h o f f et M a 1 1 u s c h k a. La plante
entière fournirait, de même que les baies, une couleur rquge et pourpre suivant R e u s s e tD a m b o u r n e y .
La plante sert de nourriture aux moutons et aux chèvres , mais pas aux chevaux et aux vaches, Pan Sueeus •
G u n n e r au contraire a rudes chevaux brouter le» feuilles de cet arbrisseau. Les perdrix, les faisans e t autres
oiseaux font beaucoup de cas de ses b aie s, L in n é , M a t t u s c h k a . Les abeilles en recherchent les fleurs
suivant Sc h i r ac h. M i l i e r nous apprend, que ce..n’est qu’ avec grande difficulté, qu’on peut cultiver cette
plante dans les jardins. Il n’a du moins pu la conserver, que pendant deux années de suite, sans en avoir voe
des fruits murs. J’observe pourtant, qu’elle croit très bien dans le jardin botanique d’Utrecht, e t qu’elle y
fournit des baies parfaitement mures»