
M A T R I C A R I A Chamomilla,
Matricaire Camomille.
Nom. P h arm . Chamæmelum vulgare.
-AlUm. Gemeine Kamillen ; ChamiUe ; Mutterkraut ; Romegenblume.
uinglais. Wilde Chamomile; bitter Camomile.
Français. Camomille commune.
Elle fleurit en J u in . J u i lle t et Moût.
SYNGÉNÉSIE, POL YGAMIE SUPERFLUE.
O rd. N a t . de l i n n é xlix. Composées. |
C a r a c t è r e s G é n é r i q u e s . Réceptacle nu, cylindro-conique. Aigrette nulle. Calice
plan, embriqué d'écailles fcarieufes en leurs bords.
C a r a c t è r e s S p é c i f i q u e s . Feuilles bipinnées; écailles calicinales presqu’obtuses.
F e r s a on v o it le réceptacle nu e t conique, e t v e rs b le même lorsque la plante est
défleurie e t que les semences sont tombées. F e r s c. c. le calice vu en dehors avec
ses écailles obtuses e t blanchâtres en leurs bords. F e r s d un fleuron hermaphrodite
du disque ; le même aggrandi v e r s e; une fleurette' du rayon v e r s f. On voit
v e r s g la fleu r , lorsque les fleurons defleuris ne sont p a s encore tombés, lesquels
sont suffisamment distincts des fleurettes ligulées e t roulées du rayon représentées
su r la p la n te même. F e r s h un réceptacle avec ses semences dont toutes les
corollulés sont enlevées. F e r s i une semence p arfaitement mûre représentée séparément
; la même fo r tem en t aggrandie v e rs k où elle p a r a i t tou t à fa i t obtuse e t
anguleuse.
Add. du Trad. Sa racine e st fibreuse, blanche en dedans e t en dehors. S a tige e st droite
haute d’un p ied ou environ, anguleuse, glabre, d ’un v e r t g a i, rameuse. ( F av r od
d s F s l l e n s ).
L i e u N a t a l . Le long des chemins et des champs, principalement, dans les terreins
argileux tant soit peu tourbeux, où elle est très commune, entr'autres dans la Prov. d’Hôllandey
sur-tout, autour à.’Am s te rd am , On la trouve plus rarement dans les terres argileuses hautes et
ténaces où croit en abondance l’Mnthémide puante (Anthémis Cotula. linn.) décrite dans notre
précédente livraison de cette Flore, et où on la recueille abusivement pour les Apothicaires au
lieu de, notre M a tr ica ir e Camomille.
V e r t u s e t u s a g e M é d i c i n a l . Les fleurs de cette plante qui sont indiquées
dans la Pharmacopée batave comme un médicament des plus nécessaires, étant sèches, peuvent
aisément être distinguées de l’Mnthemide p u a n te , dont nous venons de faire mention , et dont
1Q Pharmacopée ne parle pas, par la forme conique pointue de son réceptacle qui est entièrement
nu ; c’est pour ceite raison que nous l’avons fait représenter avec beaucoup de détails;
dans 1 Mnthemide ce même réceptacle est couvert de paillettes sétacées, et de plus l’odeur des
fleurs de notre M a t r ica ir e est plus aromatique et plus agréable.
La vertu de l’herbe et de ses fleurs est carminative, calmante et fortifiante. On s’en sert par
fois avec succès contre des fièvres intermittentes; on les emploie quelques fois à l’extérieur comme
cataplâmes et fomentations réchauffantes et atténuamés; leur infusion sert aussi dans les lave-
meqs; ce médicament est employé à grand nombre d’usages; on peut consulter à cet-égard a.
v o n II ALLEE, Hisr; ftirp. helv. T. i. p 43. N° , 101.
U s a g e E c o n o m iq u e . La plante donne une couleur verte, (r e u s s.) Les vaches, les
moutons et les chèvres la broutent volontiers; mais les chevaux e t les cochons n’y touchent pas.
(Pan suecus'). m a t t u s c h k a dit que cette plante fournit aux moutons une agréable nourriture;
ce perdant b r ü g m a n s la regardait comme nuisible au bétail, et b e c k m a n la range au
ncmlre des plantes nuisibles aux champs.