
A L T H Æ A bfficinalis;
Althie officinale,
Nom• Pharm. Althæai
Allemand. Gemeiner Eib'sch.
Anglais. Marseh Althæa or MjIIow.
'Français* Guimauve officinale.
Ëtle fleurit en Juillet et A o û t , ¥•
Mo n a d e l p h i e , P o l y a nd r i e .
Ord. Nat. de L i n n é xxxvir. Columnifères.
C a tact . Généf . Calice double, dont l’extérieur est divifé en 6 ou 9 fegmens. Capfules trè« nom*
breufes, monospermes. “ >• . .. B
Cara ct . S p é c i f , . (Suivant Wl l ld. ) Feuilles drapées, oblongues-ovales , à 3 lobes Irréguliers ^
dentés. ■ < ■’ • rn - - ,
On voit Je double calice fu r la plante, vers a; le calice extérieur à p ar t, vers b; où on le voit
divifé en ortze fegmens; car leur nombre est très inconftant. Vers c on voit le calice inferieur
par dehors et vers d en dedans. Vers e le Pistil et les Etamines. Le fru i t avec le calice vers
f , et féparé du calice et vu par desfus vers g. Les nombreufes capfules forment un anneau
épais et comprimé; on voit une de ces capfules féparée des autres vers h. La plante s'élève à
la hauteur de 6 pieds et davantage.
- L i e u Natal . Parmi Us ro féaux, le long des digues maritimes et dans les canaux et fur - tout dans
ceux qui font faumftcres. •
Le long des digues'de V T et du Zuiderz?e et ailleurs dans toute la Hollande fcpténtrlonale f. Prés de
Zwolj Kattzpen et ailleurs dans VOverysfe?» En Gueldre près de Doornfpyk et V'estervoorts, Luthem et le
long des digues de la Meufe ec du fVaal. — Entre Bunfchoten et Emmenes*. Autour à? jim fier dam. Dan*
la Hollande méridionale près de *s Gravezande le long de la digue intérieure, et d’après Schuurmans.-
Stskhoven, le long du Rhyn hors de la po. te blanche i ' Leide»
Le Traducteur de cette Flore à trouvé cette plante le long de VEem 9 entre Jmesfort et le Eembrug»,
(F a vrod de F ê l i o n s 1.)'
Propr . et U s a g e Econ. Cette plante est Indiquée dans la Pharmacopée Batave comme l’ une de*,
plantes médicinales les plus indispenfabies. — La racine forme un des remèdes domestiques les plus ufité^
contre la toux, les points au côté et contre la difficulté d’ uriner, en qualiié de remède adouclsfant, caïman^
ét mucilagineux. Cette plante est une des cinq herbes émollientes indiquées daHs les anciennes Pharmacies;
on s’en fert cependant plus fouvent à l’extîrieur dans les fomentations adoucisfantes et émollientes. Les.
fleurs posfédent les mêmes vertus, mais elles fem bien moins- en ufage.
Us age Eco nom. Aucun écrivain ne fait mention d’autre ufage de cette plante, hormis en médecine^
fi ce n’est le botanfste J. Ca v a n i II e s, dans fa Mona d e l p h i e Disfert. r i. page 29, imprimée à,
Madrid, l’an 1790. Il asfure que les fibres'de la tige, qU’on détache, comme celles du.chanvre, fournis-
fent des fiis doux, fins et forts, qui étant préparés convenablement, donnent une excellente matière à faire
dey cordes. — En l’an 1814, un de nos utiles compatriotes, nommé Corn. Buys ZWart, cultivateur
â jiartswoude ) en Nord - Hollande, a découvert que de l’écorce dé la tige de cette plante on pouvait extraire
des fils propres à faire des cordes, fans qu’on puisfe fuppofer que ce cultivateur ait eu connaisfanca
de l’ ouvrage de C a v a n i 1 1 e s. Sa découverte ayant été communiquée au Gouvernement, il a été fait à.
ce fujet des recherches par la première clasfe de l’ inftitüt royal néerlandais des feierces et il a paru que-
les ffl's tirés dp cette plante par le dit Buys et envoyés par lui pour être fournis à l’examen, avaient une
force telle qu’ une petite corde d’ un demi pouce d<? circonférence, formée de fils trèsfés enfemble, a porté:
un poids de 300 livres. D’après le rapport favorable de la dite, clasfe S. M. a accordé à l’inventeur ui*
prêtent confidèrable pour l’encourager h faire d’autres esfais; on peut voir à cet égard le rapport qui en 9
été fait dans la première asfimblée publique de la fus dite clasfe en 1-817, page 21 et »a. Suivant C>
S p r e n g e l î Hist. Rel Heroariæ, vol. 1. page 146. cette plante pourrait bien être l’Hibiscus indiqué par
V i r g i l e , Eclûgue X vers 71, lequel fournisfait des ouvrages en fils; ainft cet ufage était déjà connu alors.