
RIBES UVA CRISPA E.
Groseiller epinenoc.
Nom Allem. Stachlige Johannisbeere. Stachelbeerstrauch;
------ Anglais. Common Gooseberry.
Fleurit Avril. Q.
Ord. Natur. de linnaeus XXXVI. Pomaceae. Ribesiae ach. Grossularieae dc.
Grossulaceae mire.
P entandrie Monogynie.
C aractères génériques. Calice b 5 divisions, ventru, adhèrent h l’ovaire, h segmens colorés et
persistants. Corolle 'a 5 petales ; les pétales obtus e t, ainsi que les étamines, insérés sur le bord du
calice. Style bifide, h deux stigmates. Une baie globeuse, 1-loculaise, polysperme et coronée par
le calice. v «
Caractères spécifiques. Pédoncules à 1—3 fleurs, et deux ou trois bractéoles, a , calice campa-
nulé, les pétales obovés, b. Baies presque glabres, c, d , mais le germe poilu, e \ les pétioles ét
les feuilles pubescentes. Le plus souvent trois aiguillons connés b la base des rameaux.
Vers A voyez une fleu r , de laquelle est enlevée autant qu'il fallut, pour faire voir Vinsertion
des pétales sur le calice, l'attachement des étamines, et le style, à base pubescente, f.
Figure B montre une fleu r , vue de dessus ; d une baie coupée horizontalement, et g une des
graines.
Lieu natal. Il vient surtout dans les dunes auprès de Overveen et Bloemendaal, et ailleurs aux
environs de Haarlem, comme au Brakelbosch et auprès de Zomerzorg ; aussi dans celles près
de Wassenaar auprès de la Haye, et au Staalduin, puis dans les bois de la Frise, et dans ceux
qui se 1 trouvent auprès de Breda. A' 111e de Walcheren et de Sud-Beveland ; quelquefois sur de
vieux saules décapités, sur de vielles murailles, dans des baies, et même tout au haut de là
tour du Dôme à Ulrecht.
Usage. Les baies de l’arbrisseau sauvage tombent presque toujours avant leur maturité, mais c’est
par anoblissement que l’on en a obtenu plusieurs variétés, qui contribuent de leur part b l’augmentation
du bien pécuniaire de beaucoup d’bommes ; surtout dans les contrées où leur culture est de
quelque étendue: comme au Westland, dans la Hollande méridionale.
Les Variétés sont en premier lieu des glabres et des poilues ; puis des longues et des rondes ; des
blanches, des blanches doubles, des verdâtres, des rouges ou pourprines, et des ja u n e s, qui sont
les plus communes. De celles-ci les baies longues sont cuillies avant leur maturité, et cuites avec
de l ’eau et de la farine, et puis mêlées avec du sirop, elles fournissent le mets que nous appelions
Kruisbessenkost, et aussi a cette fin on les conserve tout simplement dans des bouteilles, bouchées
avec soin, ou confites. — Quant au fruit mûr, tout le monde connait l'usage vulgaire de sa pulpe
, pL c’est de la manger d’abord, comme elle est ; autrement elle peut aussi être gardée pour î’hi-
ver; et en la traitant avec du sucre, on s’en acquiert une boisson, qui a en quelque sorte la saveur
du vin de la Moselle.
Les fleurs sont fort recherchées par les abeilles et par des fourmis, et quelquefois les jeunes
feuilles entrent dans la composition d’une certaine nourriture, dont les premières feuilles du Groseillier
noir, de VÊgopode des goutteux, de la Ficaire renoncule, du Rumex Oseille, de la Lierre
terrestre, de la grande Ortie et du Sureau commun, avec du Cerfeuil, du Poireau et du Chou
vert, sont les autres ingrédients.