
Massette à larges feuilles.
Surnom,
Nom Allemand,
------ Anglais,
Masse d'eau.
Breitblättrige Robrkolbe.
Great Cat’s-Tail. Reed-mace.
Fleur, en Juillet. %.
Monoecie Triandrib.
Ord. Natur. de linnaeüs i i i . Calamariae. Typhae jüss. Typhinae agardh. Typhaceae dc. et dubt.
Caractères génériques. Fleurs en chatons cylindriques, très épais. Chaton ou épi mâ le, a , terminant
la tige, entier ou interrompu, et ses fleurs formées d’un périanthe triphylle, à pièces séti-
formes, c. Filets, b , simples ou branchus. Anthères érigées, 4-loculaires, d, L’épi féminin , e ,
au-dessous du précédent. Ovaire d’abord sessile, puis supporté par un gynophorc, et entouré à sa
base par de poils en manière d’aigrette, ƒ*, uniloculaire et à un seul oeuf. Stile, g , simple 5 stigmate
placé latéralement, persistent, h. Fruit très menu, presque drupacé.
Caractères spécifiques. Feuilles linéaires, planes, surpassant la hauteur de la tige en fleurs;,épi
mâle et femelle très rapprochés. '
Elle a une grosse racine, qui s'étend loin sous la terre, et produit une grande touffe de feuilles,
qui ordinairement surpassent les tiges en fleurs, et acquièrent souvent la hauteur de 5 a 6
pieds. Parmi les fleurs du chaton mâle on observe quelques débris, i , de la spathe, qui
d'abord entoure les deux chatons ensemble, et vers e un épi féminin a maturité, dont lépi
mâle est tombé; comme cela arrive toujours à ce temps.
Comme on voit dans la figure b , fort agrandie, les filets sont branchus, et semblent couverts
de glandules, et la corpuscule indiquée par j me semble autant qu'un rudiment de l ovaire.
Lieu natal. E n p lu s ie u rs e n d r o its , â c ô té des fo ssé e s, des c a n a u x , des l a c s , d e s étangs e t des
e a u x d an s les to u rb iè r e s . ,
Usage. Les Tartares et autres peuples en mangent la partie inférieure et la racine, et de même
.ceçi a liéu dans quelques contrées de la Frise, Groningue, Overijssel et Drenthe. La jeune plante
confite avec du vinaigre, peut être mangée en salade; autrement elle peut servir de nourriture pour
les cochons, et hors que les jeunes feuilles sont mangées par les chevaux, puis ou en.peut faire
des nattes, des nattes de chaise et dés paillassons ; ou les employer pour couvrir des toits, pour
remplir les crevasses des navires et des barques et les fentes de tonneaux et d autre vaisselle ; pour
assujettir l’extrémité des cerceaux; pour attacher les petits monceaux de lin , comme on le fait en
quelques endroits à l'entour de Dordrecht et de Zwijnsdrccht, ou enfin les feuilles et les tiges brûlées
servent pour échauffer. La multitude innombrable des poils soyeux, h la base des fruits, est
employée comme du duvet, pour en faire,des lits; d’après walpole dans la Grèce on en fabrique
des mèches pour les, lampes ; aussi on en a fait une espèce de feurtre, pour des chapeaux, et mêlée
avec du coton elle a donné un bon fil, tandis que' des autres en ont fabriqué une sorte- de papier.
— La -poussière jaune qui sort des aathères, peut servir pour l’emploi qu on fait autrement
du Semen Lycopodii (voyez Tome VII, PI. 550); c’est à dire, dans les cas où il n’est pas nécessaire
de regarder à la propriété médicinale du dernier. Mais peut-être aussi la poussière de la Massette
n quelque vertu médicinale, car les anciens ont mêlé les fleurs avec de l’axonge de porc, pour en
-faire un onguent pour des blessures, et tandis que des autres ont administré une infusion des racines
, pour arrêter des pertes de sang, les Russes, à ce qu’on d it, en font usage dans le scorbut.
Puis encore on peut consulter ce qui a été dit de l’usage du Typha angustifoUat au f . IV, PI. 87o.