
1! i
11 l \
îîll ifà
\ iis >
i
ï'I
! i l
J ‘: il'
m
»lï'i
’I'
li I
-f
JS},
ri IL |:-
le dos, abattement. Le malade est obligé de se mettre
au lit. Aux frissons succèdent une fièvre brûlante,
une céphalalgie insupportable avec délire léger, sensation
de pesanteur dans la poitrine, inflammation ca-
tharrale intense dans l ’arrière-gorge, et développement
d’une éruption analogue à celle de la rougeoie sur la
face et le cou. Le troisième jour le mieux se fait sentir
et continue ju sq u ’au neuvième jour où le malade putse
lever.
A l ’époque où ce fait se passait, un grand nombre
de cas de rougeole se manifestaient dans un corps d’armée
près de Newarck; les hommes couchaient sur des
paillassons. Bien que l ’enquête ne donnât aucune cause
à cette épidémie, le docteur Salisbury crut pouvoir se
demander, en se fondant sur ces faits et quelques autres
analogues, si les mucédinées n ’auraient pas un rôle actif
dans la production de ces maladies.
Depuis encore, le docteur Kennedy (1) a cité un cas
analogue, où de la farine de lin moisie, jetée dans les yeux
d’un enfant, a développé des accidents semblables ; bien
que ce fait m ’ait paru avoir moins depoids que le précédent,
je le cite parce q u ’il en vient encore à l ’appui.
Nous avons vu plus haut dans les observations du
docteur Michel, que, lorsque la poussière séminale était
introduite dans l ’estomac et les intestins, elle développait
tous les symptômes d’une gastro-entérite aiguë; les
deux observations qui suivent concordent parfaitement
avec cetle action.
(1) D u b lin Quarterly jo u rn a l o f med. sciences, 1863.
m
La première est donnée par le docteur Perrochet (1),
à l’occasion d ’un jeune enfant qui, après avoir mangé
des groseilles à maquereaux couvertes d ’Érysiphe, fut
pris de coliques violentes, de frissons, de maux de
tête, d ’anxiété, et de mouvements convulsifs suivis de
prostration; ces accidents, du reste, furent facilement
dissipés par une médication antiphlogistique et calmante.
Le deuxième cas est un fait que j ’ai observé en juillet
1860 sur une famille de cultivateurs. La mère et les
deux enfants furent pris simultanément de douleurs
violentes dans l ’estomac et les intestins, avec vomissements,
crampes, selles blanches abondantes, et refroidissement
des extrémités, en un mot, de tons les
symptômes de la cholérine, après avoir mangé des
cerises, qui, au dire de ces malades, avaient le v e rt-
de-gris. Tout le monde se rappelle cette année pluvieuse,
où les fruits gorgés d’eau se fendaient pour la
plupart, et se couvraient sur les fentes d ’une moisissure
verdâtre qui était, dans tous ceux que j ’ai examinés,
ni un Pénicillium, ni un Aspergillus, mais bien
une des nombreuses variétés du Cladosporiumherbarum,
mucédinée vulgaire, dont la couleur verdâtre avait fait
donner le nom de vert-de-gris à cette altération. Ces
accidents furent encore peu graves, et cédèrent à une
potion opiacée, quelques frictions, et des lavements
laudanisés. Ces trois personnes, prises en même temps
des mêmes accidents, après avoir mangé des mêmes
fruits, rendent cette observation importante.
(1) Journ. des connaissances rnéd.^ 18o7.
B o l d i e r , 9
lit: