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surtout pour les sucres, les acides, les huiles essentielles,
les principes toxiques et les sels dans la q u an -
■ tité respective q u ’on en obtient. Bien que mes analyses
donnent déjà une assez longue liste de substances,
je suis persuadé, comme je l ’ai déjà dit, qu ’on en
trouvera encore un plus grand nombre. Dans toutes
ces espèces, je n ’ai pu, ju.squ’à présent, parvenir à dégager
tous les produits qui se trouvent dans les matières
sucrées et salines que l ’on obtient par l ’évaporation des
liqueurs d ’où l ’on a précipité les acides par l ’acétate
de plomb. Il y a encore là quelque chose à faire.
Recherclies shi* le stic laiteux «les liactalres.
Je joindrai à ces analyses les observations suivantes,
qui concernent les lactaires. Ces champignons diffèrent
surtout des autres par le suc laiteux qu ’ils renferment.
Ce suc, déjà connu de tous les mycologistes
comme différant par la saveur, et la couleur qui varie
du blanc p ur au jaune plus ou moins foncé et même au
rouge, m’a offert aussi des différences appréciables dans
deux espèces, les seules que j ’ai examinées.
On doit toujours regarder ce suc comme un liquide
albumineux qui tient en suspension des résines solides
ou fluides a un degré de division extrême. J ’ai remarqué
({ue ce degré influait d ’une manière très-considérable
sur son âcreté. Ainsi, quand les globules sont inférieurs
en d iamè tre à0“ ” ,0001, commedans leL a c ta rim
controversus (?l. 10), le L a c t. plumbeus, etc., il
est d ’une âcreté extrême ; au contraire, dans les espèces
telles que le Loct. deliciosus, le Lact. serifluus
(Pl. \ \, (ig- 11), etc., où les granules mesurent 0““ ,0002
et plus, son âcreté est beaucoup moindre ou même
nulle. Dans leLacC serifluus ils sont évidemment liquides,
puisque, sans le secours de la chaleur, ils se réunissent
en gouttelettes oléagineuses. Les petits granules
sont toujours animés du mouvement brownien; j ai remarqué
qu’une goutte d’alcool le faisait cesser aussitôt.
L’analyse m’a démontré que le suc obtenu en recueillant
avec soin les larmes qui s’écoulent de la rupture
ou d e l à coupe des Lactarius controversus Qiplumbeus
était blanc, et formé d’eau, d albumine, d un peu de
matière gommeuse, peut-être de mycétide, e tten an ten
suspension une résine variable suivant les espèces et à
laquelle elles doiventleur âcreté, et non à un principe
très-fugace, comme l ’ont avancé tous les auteurs.
Cette résine dans le Lact. controversus est d’un jaune
ambré, cristallisable en petites touffes muscoïdes ou en
petits groupes mamelonnés. Les cristaux sont lamellaires
sous forme bien déterminée, mais le plus souvent
lancéolés. Elle est acide au tournesol, soluble dans
l’alcool dont l ’eau la précipite, non en granulations ténues
,comme celles qu ’on remarque dans le suc, mais
en cristaux lamellaires très-minces et très-larges. Le
liquide est laiteux, mais en raison même de cette précipitation
cristalline, n ’a pas cette blancheur opaque du
suc même, on celle que donnent les résines ordinaires
dansles mêmes circonstances. L’air agit à la longue sur
elle, et il lui faut plusieurs mois à son exposition, pour
qu’on s’aperçoive de son altération. Alors, elle perd
sa saveur âcre, et sa solution alcoolique cristallise dif