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L’hyménium et le tissu sous-hyménial (Voy. pl. I,
fig. 11 et 13) sont en tous points semblables, les spores
seules sont différentes. Incolores, arrondies dans la
variété blanche (Voy. pl. II, yÆ/. 2), ou courtement pyri-
Ibrmes dans les variétés cürina et phalloïdes (Voy. pl. II,
fig. 1), elles ont dans l’une et l ’autre de ces variétés
un apicule (bile) très-sensible et droit. Elles mesurent
de 0'"“ ,0100 à O^^jOllB de longueur, sur 0""",008o à
0"’“ ,0100 de largeur. Celte description de l ’anatomie de
l ’amanite bulbeuse s’applique à toutes les espèces de ce
genre, sauf, comme je viens de le dire, les spores qui
diffèrent suivant les espèces. Semblables pour la forme
dans VA m . pantherina, elles sont ovales et un peu plus
petites dans VAm. rubescens, arrondies et à peine api-
cidées dans l’Am. vaginata; ovales et un peu plus
grosses avec un apicule dirigé de coté dans VAm. muscaria,
où elles mesurent 0““,0100 à 0'"“ ,0150 de longueur
sur 0""",0080 à 0"”",0085 de largeur (Voy. pl. Il,
fig. 3). Bien que ces différences soient légères, elles
sont, on le voit, assez sensibles encore pourqn’on en
tienne compte dans le cas qui nous occupe.
Si maintenant j ’examine les russules et les lactaires
qui peuvent aussi donner lieu à des accidents, je trouve
que dans toutes les espèces de russules qui, on le sait,
n ’ont pas de suc laiteux sensible, il existe des cellules
arrondies, fort grosses, très-nombreuses, et des filaments
grêles analogues cà ceux des amanites. Les cellules
arrondies remplacent les cellules allongées de celte
section, mais elles sont beaucoup plus nombreuses et
semblent être les derniers articles des filaments, et non
le dernier seul, qui se sont subitement renflés et qui
remplissent les lacunes du tissu. On y trouve çà et là
quelques cellules pyriformes dont la partie atténuée
fait suite aux filaments et qui semblent prouver ce que
j ’avance. C’est au grand nombre de ces grosses cellules
qu’est due la consistance cassante des espèces de cette
section. Dans les russules âcres, j ’ai remarqué en outre
l’existence de vaisseaux laticifères très-sensibles, quoiqu’ils
le soient beaucoup moins que dans les lactaires;
on les distinguera toujours des vaisseaux de ces derniers,
parleurs ramifications très-courtes, se terminant
le plus souvent à peu de distance de leur naissance
(Voy. pl. Il, fig- 4) ; souvent même on ne peut les considérer
que comme de simples cellules linéaires remplies
de latex avec ou sans commencement de ramifications.
C’est à celle particularité, et peut-être à leur
moins grande abondance, qu ’on doit attribuer l’absence
apparente de latex.
La présence de ces vaisseaux dans les russules a
saveur âcre, que je crois être l ’un des premiers à signaler,
est un fait important, moins parce qu’elle
rapproche ce genre des lactaires, que l ’on a toujours
regardés comme proches voisins, que parce qu elle
semble démontrer que l ’âcr.dé dans ces deux sections
des agarics dépend d’un suc particulier, différent du
suc proprement dit, et qui réside dans des vaisseaux
propres.
Dans celte section l ’hyménium ue m’a rien offert de
particulier ; les spores sont, dans toutes les espèces que
j’ai pu examiner, arrondies, très-rarement lisseset beaii-
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