
I
I
f
A
coup plus souvent verruqueuses, variant cle 0""",0070
à 0'""',0100 de diamètre, blanches ou colorées eu jaune,
généralement, suivant qu ’elles appartiennent à une
espèce à lames de ces couleurs. (Voy. pl. II, fig. 3.)
Le tissu des lactaires est très-voisin de celui des rus sules.
Toutefois leurs cellules sont un peu plus petites ;
les vaisseaux laticifères plus longs et plus nombreux se
prolongent jusque dans le voisinage de l ’hyménium, où
ils sont par cette raison beaucoup plus abondants; ils le
traversent même quelque fois simulant alors des cysti-
des {Lactarius vcllcreus.) (Voy. pl. II, fig. 6). Ces vaisseaux
ne peuvent être bien vus au microscope q u ’après
une légère dessiccation ou plutôt après la cuisson. Si
on les examine à l ’état frais, l’abondance du latex et
sa diffusion empêchent de les voir. Le iMct. deliciosus,
en raison de son suc orangé, est celui où l ’on voit le
plus facilement ces vaisseaux, que l’oo a dit, mais que
je n ’ai jamais trouvés cloisonnés ni anastomosés. Les
filaments grêles m’ont toujours paru plus gros et plus
turgescents. (Voy. pl. Il , fig. 7 et 8.)
L’iiyménium n ’offre rien de remarquable en dehors
des vaisseaux laticifères qui y pénètrent. Les spores
sont très-voisines de celles des russules, blanches, arrondies,
et presque toujours verruqueuses. (Voy. pl. II,
fig.*d.) he L a c t. deliciosus les a un peu ovales, longues de
0"’"’,0100à U'""'.0115et larges de Ü"”,0085 à 0'"'",0100.
On le voit, cetle section est bien voisine de ia précédente;
l’absence de vaisseaux laticifères, ou la brièveté
de leurs rameaux sont presque les seules différences
que présentent les russules.
11 serait trop long de suivre ici toutes les divisions
des champignons ou môme des agarics, dans l’analyse
de leur structure intime. 11 m’a semblé que l’étude
des groupes qui donnaient le plus souvent lieu aux accidents
était la plus importante k indiquer, tenant seulement
à prouver la possibilité des observations microscopiques,
leur puissance et leur utilité dans les
empoisonnements, en opérant sur les débris trouvés
dansles déjections, ou sur les restes des plats, quand
on ne peut pas se procurer les débris ou épluchures
des champignons employés.
Lorsque les déjections ont lieu peu de temps après
l ’ingestion des champignons, je crois qu’il doit toujours
être possible de rencontrer quelques parcelles de
leurs tissus et quelques spores. Les tissus sont, on le
sait déjà, d ’assez difficile digestion, surtout, quoi qu ’on
en dise, chez les jeunes individus généralement plus
fermes que ceux qui ont acquis tout leur accroissement ;
les spores résistent aussi très-bien comme je m’en suis
assuré, et leur nombre immense, qui dépasse certainement
plusieurs millions p o u ru n s e u l champignon,rend
leur recherche facile malgré les lavages qu ’on a pu leur
faire subir. Si à ces recherches on peut ajouter les
études botaniques et anatomiques des débris et é p lu chures
des espèces qui ont donné lieu à l ’empoisonnement,
on pourra, je n ’en doute pas, arriver avec un
certain degré de certitude que 1 on est loin de trouver
aujourd’hui, à la connaissance du champignon, qui a
causé des accidents, quand on ne l ’a pas sous les yeux.
Si par exemple le champignon ne pouvait être p ré -