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par la brièveté de ses cellules qui supportent les basides.
Ceux-ci sont rangés les uns contre les autres et constituent
les parois, naêmes de la lame, ou l ’hyménium
proprement dit.
Les basides ont tous à peu près la mêro.e forme dans
les champignons qui en sont pourvus; ils représentent,
le plus souvent, une massue plus ou moins allongée
(Voy. pl. L/%- 4), remplie, à l ’état frais, de granulations
qui manquent dans les très-jeunes, ou plutôt dans
ceux qui ont complété leur évolution productive, et
ils sont terminés, dans leur parfait accroissement, par
quatre slérigmates qui supportent chacun une spore.
Dans l ’espèce qui nous occupe je n ’en ai souvent trouvé
que deux, mais principalement dans des individus cultivés,
et qui, par conséquent, peuvent être considérés
comme légèrement atrophiés.
Les spores (Voy. pl. 1, fig . 5) sont ovales, incolores,
jaunâtres, rosées ou brun pourpré, suivant leur âge, et
terminées à la base, qui est la partie la plus atténuée,
par un très-petit apicule (bile) dirigé de côlé, et qui
est le point d’attache du stérigmate. Elles mesurent en
longueur de 0”"’,0083 à 0“"',0100, et en largeur de
0““’,0058 à dans la variété à écailles brunes.
Dans la variété dont j ’ai donné l ’analyse, je les ai trouvées
un peu plus petites, elles avaient en moyenne
0”” ,007o de longueur sur 0'""‘,0050 de largeur. Elles
sontremplies à l ’intérieur de granulations qui ne paraissent
pas de nature grasse, puisqu’elles ne se réunissent
pas par la chaleur; il y eu a ordinairement quelques-
unes de plus grandes que les autres.
Telle m’a paru l’anatomie de cette espèce et de toutes
ses variétés. Nous allons voir maintenant en quoi
les espèces vénéneuses les plus fréquentes peuvent en
différer dans leur anatomie intime.
Si nous prenons une amanite, par exemple l’Amam/a
bulbosa, je remarque dès le premier examen que le
pédicule nous offre deux sortes de cellules ; les unes
très-ténues, réunies en longs filaments, les autres plus
larges cylindriques, et paraissant isolées (Voy. pl. I,
fig . 8). Ces deux sortes de cellules se distinguent encore
mieux dans le chapeau, où, moins pressées que
dans le pédicule, elles acquièrent plus de grandeur et
de turgescence (Voy. pl. Y fid - 9 et 12). Les filaments
déliés conservent partout leur petit diamètre et s’y ramifient
davantage comme dans f espèce précédente.
Les grandes cellules ont une forme presque cylindrique,
ordinairement très-légèrement amincie à la base
qui est quelquefois terminée en cul-de-sac. Elles forment
toujours le dernier article d’une ramification des
filaments qui se renfle plus ou moins, mais toujours
très-légèrement aussi pour les supporter, et paraissent
se développer dans les lacunes que laisse leur lacis inextricable.
Le tissu de la pellicule épidermique du chapeau est,
demôme que dans l’A^. campestris, formé de filaments
déliés, ramifiés et mêlés en tous sens (Voy. pl. I,
fig. 10). On n ’y rencontre pas de grandes cellules,
mais seulement une tendance à les voir se produire
dans la partie qui avoisine la chair môme du chapeau.