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j ’ai obtenu en gros cristaux prismatiques, courts, d e là
même forme que ceux du sucre de canne. J ’ai obtenu
ce sucre assez facilement, en abandonnant plusieurs
jours à elle-même, la liqueur d’où j ’avais précipité les
acides par l ’acétate de plomb, précipité le plomb en
excès, filtré et évaporé en consistance sirupeuse. Le
sucre, dès le lendemain, s’est montré sous forme de
gros cristaux prismatiques , parfaitement définis et
que j ’ai purifiés par des cristallisations successives.
Dissous et mis en contact avec de la levûre de bière
dans une étuve chauffée à 25", il a commencé quelques
heures après à dégager des bulles de gaz abondantes
que j ’ai pu reconnaître pour de l ’acide carbonique. De
plus, il ne se dissout pas sensiblement dans l ’alcool
absolu bouillant, mais bien un peu dans l’alcool cà 80".
Il cristallise alors , non par le refroidissement ,
comme la mannite, en belles houppes soyeuses, mais
seulement et quelques jours après, sous sa même forme
de cristaux courts et assez gros. Son goût sucré est certainement
supérieur à celui de la mannite et du glucose
; il m’a paru cependant un peu inférieur à celui
du sucre ordinaire. Cet effet tient peut-être à la petite
quantité dont j ’ai pu en goûter. Il ne réduit pas la liqueur
cuprico-potassique. Son suc est d ’une couleur
olivâtre claire , t rè s -o d o ran t, et précipite très-b'.e:; la
liqueur de Fehling. Il fermente facilement lorsqu’on
l’abandonne à lui-même cà une température convenable,
et il a tous les caractères des autres sucs.
Je résumerai donc ainsi les substances que j ’ai pu y
découvrir :
1® De le au de végétation.
2" De la cellulose.
3® De l’albumine.
4» De laviscosine assez abondante.
5® De la mycétide,
6" Du glucose.
7® Du sucre cristallisable fermentescible.
8“ Du tanin, ou un analogue.
9" De l’acide citrique.
10“ De l ’acide malique.
11" De l’agaricine.
12" De la matière grasse solide.
1 3 "De r i in i le f ix e .
14® Del huile essentielle particulière et de l ’odeur du
champignon.
15® Une matière colorante.
16“ Du chlorure de potassium peu abondant.
17° Du phosphate de chaux.
18" Du phosphate d’alumine.
19® Des malates des mêmes bases, mais moins abondants.
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20" Des sels obtenus des cendres qui m ont donné
des carbonates, sulfates, phosphates, silicates et chlorhydrates
de potasse, de soude, de chaux, d’alumine et
d’oxyde de fer, ce dernier en plus grande quantité que
dans les autres espèces.
Ces différentes analyses prouvent clairement que
tous les champignons ne sont pas identiques dans leur
constitution. A part quelques substances qui paraissent
en former la base, ils xarient d ’une manière sensible
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