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taches violacées. Le D'' Paulet, qui a fait uu grand
nombre d ’expériences sur les chiens, a remarqué à peu
près les mômes altérations ; il a trouvé l ’estomac presque
toujours parsemé de petites taches rouges, les membranes
muqueuse et musculaire des intestins fréquemment
détruites, et offrant des taches d ’un rouge livide
souvent visibles à l’extérieur.
Chez l ’homme les lésions sont identiques. Ce sont
des rougeurs, des arborisations et des plaques rouges
plus ou moins étendues sur la surface interne de l’estomac
et des intestins ; les cas de gangrène produits par
celte espèce sont douteux. 11 existe toujours des lividités
cadavériques sur les téguments.
J ’indiquerai plus loin les moyens à l ’aide desquels
on peut combattre cet empoisonnement, et j ’insisterai
particulièrement sur ceux qui, à mon avis, présentent
les plus grandes chances de succès, ne voulant pas répéter
chaque fois des prescriptions qui sont à peu près
identiques.
g 11. — Symptômes de l ’empoisonnement par la
fuussc oronge.
\JAmanita muscaria (fausse oronge) est un poison
presque aussi dangereux que Y Amanita bulbosa. Les observations
d ’empoisonnement par celle espèce sont nombreuses.
Après l’amauite bulbeuse, c’est elle qui en cause
le plus. Comme ces observations rentreut toutes dans
l’exposé que j ’ai fait, je me bornerai à indiquer les différences
qu’elle présente dans son action : c ’est-à-dire
l’apparition des premiers symptômes dans un espace
de temps moins long qui varie de trois à six heures
après l ’ingestion; puis un sentiment d’astriction à la
gorge que ne produit pas l ’amanite bulbeuse. Son
âcreté évidente en est certainement la cause, c ’est elle
aussi qui, très-probablement, occasionne les vomissements
qu ’on remarque quelquefois et qui en rendent
l’action moins dangereuse; si elle n ’est pas rejetée,
les souilVances paraissent plus vives, les selles sont le
plus souvent sanguinolentes et souvent il se manifeste
un délire furieux qui paraît particulier à cette espèce.
Les auteurs ont observé que les eliels q u ’elle produit
sur l ’économie ue sont pas constants j d ’après mes
expériences cette inconstance, comme je l ’ai déjà dil,
paraît dépendre de la manière dont elle a été apprêtée.
Le délire qui accompagne son emploi est mis à profit
par les habitants du Kamlschatka, qui, au dire de Kras-
cbeninnikow (t), rapp’orlé depuis par Murray, Langs-
dorir, et par tons les auteurs qui ont parlé despropriétés
de cette amanite, est mis à profit, dis-je, poui'faire une
liqueur qui cause une ivresse particulière, souvent
accompagnée d’un délire furieux, et d’un développement
considérable de forces musculaires. Les malades
tombent, s’endormenl, et se retrouvent après quelque
temps de repos dans leur état ordinaire. Laugsdorif fait
observer que ceux qui s’adonnent à cette espèce de
boisson finissent par devenir fous. Ils obliemient les
ellèls cités plus haut en préparant une liqueur soit avec
cette amanite seule, soit en la faisant infuser avec des
(1) Ilisluiri: n a lu rd lc du, Kamlschatka, p. 209.
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