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nameabundo stomacho vomitus m fe sta k it Jnncvertiginem
sentiens, prostratis tandem viribus, membrisque refri-
geralis, soporosus ja c u it, non sine mortis periculo ; etc..
Ses effets n ’ont pas changé, et si nous consultons les auteurs
qui on td o n n éd e s observations se rapportant avec
certitude à cette espèce, on est frappé de leur ressemblance
constante. Je n ’entreprendrai pas de les donner
toutes, je le regarde comme inutile, puisqu’on les
trouvera toujours dans les ouvrages qui traitent de celte
matière, et que tous les ans les revues et journaux de
médecine en présentent quelques-unes. Je me contenterai
d’en donner une seule in extenso tirée du Journal de
chimie médicale, et reproduite par Orfila (t), parcequ’elle
peint d ’une manière frappante la gravité de son action.
« Madame la baronne Boyer et sa fille, âgées l ’une
« de quarante ans, l ’antre de vingt ans, qui habitaient
(( depuis quelques jours le village de Sainlry, près
« Corbeil, cueillirent imprudemment une espèce de
(( champignon qui ressemble beaucoup au champignon
« de couche, excepté qu ’il est plus grêle, que sou cha-
« peau est recouvert d ’une pellicule jaune verdâtre, et
« que sa tige, très-renflée à la racine, est garnie d’un
«volva qui l ’enveloppe entièrement avant qu ’il soit
« épanoui : c’était l ’agaric bulbeux, espèce très-dange-
« rense, redoutée même des insectes, et qui ne croît
« que sous l’ombrage des forêts. Elles en tirent pres-
« que exclusivement leur dîner. Quelques heures après
« ce pernicieux repas, mademoiselle Boyer éprouva
(t) Toxicologie générale- 5'"“ é d itio n . P a r is , 1832, t . Il, p . 671.
« des vertiges et dit à sa mère qu ’elle était comme
« si elle avait pris de l’opium; on lui donna du café,
« et la nuit fut très-calme jusqu’à trois heures du
« matin, heure à laquelle elle fut éveillée par des
«coliques et des vomissements; on se contenta de
« lui faire du thé pour attendre le jour. Je fu sp r é -
« venu à sept heures du ma tin; à huit heures, la
« mère faisait p rendre un bain à sa fille, qui commen-
« çait aussi à éprouver les mêmes accidents; leurs éva-
« cuations ne contenaient déjà plus de traces de cliam-
« pignons. Néanmoins je prescrivis immédiatement une
« potion stibiée, dans le but d ’expulser ce qui pourrait
« encore rester dans le tube digestif, en recommandant
« d ’en prendre quelques cuillerées seulement, puis
« d ’étendre le reste dans une certaine quantité de li-
« quide pour agir comme Javage. Revenu auprès de
« ces dames quelques heures après, elles étaient cou-
« cliées et continuaient de vomir, mais les évacuations
« alvines étaient beaucoup plus rares.
« Jusque-là les symptômes ne présentaient rien de
« bien a larmant; la langue n ’était ni sèche ni froide ; la
« soif n ’était pas très-intense ; le ventre n ’était ni tendu
« ni douloureux; les extrémités et la peau avaient con-
« servé la température ordinaire, la physionomie était
« à peine altérée; la circulation paraissait à peu près
« normale; la mère avait uriné plusieurs fois, mais
« chez la demoiselle, cetle sécrétion était compléle-
« ment nulle depuis l’accident; l ’intelligence était par-
« faitement intacte; ces dames conservaient même une
« certaine gaieté ; ellesme parlaient de leurs plaisirs aux
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