
Il résulte donc de cette analyse que XAmanita muscaria
contient (t) :
r De l ’ean de végétation.
9® De la cellulose.
3“ De l ’albumine.
4® De la viscosine. ,
5“ De la mycétide.
6" Du glucose.
7“ Du tanin ou une substance analogue.
8" De l’acide malique libre assez abondant.
9® Une substance indéterminée qui contient peut-
être un alcaloïde.
10" Une matière colorante (insoluble dans l’éther).
11" De l’agaricine.
12" Une matière grasse solide.
13" Une huile fixe.
14" Une huile essentielle.
13" Du malate de chaux (peu).
16" Des phosphates d ’alumine et de chaux.
17" Du chlorure de potassium (moins abondant).
18° Des sels obtenus p ar ^incinération, c ’est-à-dire
des carbonates, sulfates, phosphates, silicates et chlorhydrates
dépotasse, de soude, de chaux, d ’alumine, de
magnésie, et de fer.
Nous avons vu q u e je n ’ai pu trouver d ’acide citrique
et que je regardais l ’acide malique comme le remplaçant.
Je dirai aussi que je n ’ai pu reconnaître l ’acide
(1) 11 est p ro b a b le q u e c e tle e sp è c e d is tillé e s u r d e la p otasse
d o n n e r a it au s si de l ’am m o n ia q u e .
i'umarique qui a déjà été indiqué dans cette espèce , et
que j ’ai été surtout très-étonné, dans ces deux analyses,
de n ’avoir pas trouvé de traces de mannite. substance
qui est si abondante dans le champignon de
couche. Jamais je n ’en ai rencontré. Les efflorescences
que l’on remarque sur ces champignons desséchés sont
certainement du glucose comme sur les fruits, dont
les champignons se rapprochent par la composition.
J ’ai constaté que ces efflorescences réduisaient les réactifs
cupriques, et que, dissoutes dans un peu d’alcool
absolu bouillant, elles donnaient p a r le refroidissement
les granules amorphes particuliers an glucose des espèces
que j ’ai indiquées, et nullement les cristallisations
remarquables de la mannite que nous offre VAgaricus
campestris. Je n ’ai pu non plus constater, dans ces
deux espèces de sucre cristallisable, bien que je l’aie
trouvé dans le Botetus edulis.
J ’ai expérimenté sur des animaux chacune des su b stances
que j ’ai trouvées dans \e i Amanita bulbosa et
muscaria, et aucune ne m ’a offert de caractères toxiques,
si ce n ’est la bulbosine et la substance complexe
Amanita et encore, comme je l ’ai dit, j ’ai
besoin de renouveler ces expériences. Peut-être les
huiles essentielles, dont je n ’ai pu obtenir une assez
grande quantité pour les expérimenter, ne sont-elles
pas étrangères à une partie des accidents que l’on observe,
surtout celles de la seconde espèce.
■ Voulant me rendre compte de la différence qui pourrait
exister entre les champignons vénéneux et les
champignons comestibles, j ’ai été amené a faire 1 anam